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La pandémie calme le marché et creuse les écarts

La 59ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES présente les résultats du recensement annuel sur les caractéristiques démographiques des joueurs dans 31 premières divisions masculines européennes. Pour 2020, l’échantillon porte sur 12’088 footballeurs. L’étude révèle que la pandémie a ralenti le marché des transferts et renforcé les écarts dans le profil des joueurs selon le niveau sportif et économique des clubs.

Avec la COVID-19, la part de joueurs débutants dans les effectifs a augmenté de 1,3% par rapport à la moyenne de la période 2009-2019. L’accroissement a été plus marqué au sein des ligues les moins compétitives (+1,9%) qu’au niveau des cinq grands championnats européens (+0,2%). Suite à la pandémie, les équipes des moins bonnes ligues ont fait débuter presque trois fois plus de joueurs que celles des meilleurs championnats, contre environ deux fois plus lors de la décennie précédente.

Après avoir progressivement baissé entre 2009 et 2018, la part des joueurs formés au club a augmenté pour la deuxième année consécutive (17,8%). Cet accroissement est exclusivement lié au plus grand recours à des footballeurs issus des filières de formation de la part des clubs des ligues les moins performantes (+2,3%). En effet, au sein des trois meilleurs groupes de championnat étudiés, la part de footballeurs formés au club a plutôt diminué (entre -0,2% et -0,7%).

La pandémie a aussi induit un ralentissement de la mobilité des joueurs. La stabilisation des effectifs a concerné toutes les catégories de ligues. La part de footballeurs recrutés en cours d’année au sein des effectifs a reculé de 2,5% par rapport à l’année précédente, pour revenir à un niveau jamais enregistré depuis 2012 (40,7%). Confrontées à des manques à gagner importants, la plupart des équipes ont réduit leur activité sur le marché des transferts.

La COVID-19 a renversé la tendance aussi en matière de mobilité internationale des joueurs. Alors que la part d’expatriés dans les effectifs n’avait cessé de s’accroître entre 2009 et 2019, elle a légèrement diminué après la pandémie (41,2%, -0,6%). Ici également, la baisse la plus forte a concerné les plus petits championnats (-2,4%), alors qu’une légère hausse a été observée au sein des meilleures ligues (+0,2%).

Ces résultats montrent que la pandémie a exacerbé les inégalités entre clubs à travers l’Europe. Les petites équipes ont dû revoir leurs ambitions encore plus à la baisse que les plus grandes. Pour beaucoup d’entre elles, l’avenir proche s’apparente plus que jamais à une lutte pour la survie. Dans ce contexte extrêmement tendu, les clubs ayant bâti des filières de formation solides s’en sortiront mieux que les autres, que ce soit sur le plan sportif ou financier.

Cliquez ici pour consulter l’étude en choisissant de manière interactive les ligues pour lesquelles vous désirez suivre les évolutions sur les différents indicateurs analysés.

Clubs formateurs : Partizan et l’OL en tête

Le numéro 312 de la Lettre hebdomadaire présente le classement annuel de l’Observatoire du football CIES sur les clubs ayant formé le plus de joueurs actifs dans 31 premières divisions d’associations membres de l’UEFA. Avec 85 footballeurs formés, les Serbes du FK Partizan sont en tête. L’OL est le formateur français le plus productif tant au niveau des joueurs actifs dans les 31 ligues étudiées qu’à celui des footballeurs évoluant dans le big-5.

En accord avec la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont ceux où les joueurs ont évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Pour la première fois, pour chaque footballeur, nous avons aussi considéré le nombre de matchs de championnat disputés lors de la dernière année, le niveau sportif des clubs où ils les ont joués, ainsi que leur âge. Ceci nous a permis de calculer un score pondéré reflétant le travail formateur des clubs aussi d’un point de vue qualitatif et temporel.

Benfica, Ajax et Barcelone enregistrent les scores pondérés les plus élevés au niveau de la formation de joueurs actifs dans les 31 premières divisions analysées, tandis que Real Madrid, Barcelone et Paris St-Germain sont en tête en ce qui concerne les footballeurs évoluant dans le big-5.

Jeunes les plus valorisés : Alphonso Davies nettement devant

Alphonso Davies (Bayern Munich) pointe en tête du classement de l’Observatoire du football CIES sur les plus hautes valeurs de transfert estimées pour les joueurs du big-5 nés dans les années 2000 (€180 M). Le gagnant de la Ligue des Champions devance Jadon Sancho (Borussia Dortmund, €125 M) et Ansu Fati (Barcelona, €123 M). Le top 100 est disponible dans le n° 311 de la Lettre hebdomadaire.

Selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES, parmi les 12 footballeurs du big-5 nés dans les années 2000 avec une valeur estimée supérieure à €50M il y a quatre Anglais (Jadon Sancho, Mason Greenwood, Bukayo Saka, Phil Foden), deux Espagnols (Ansu Fati, Ferran Torres), deux Brésiliens (Rodrygo Goes, Vinícius Júnior), un Canadien (Alphonso Davies), un Norvégien (Erling Haland), un Suédois (Dejan Kulusevski) et un Français (Eduardo Camavinga).

Deux joueurs nés en 2003 figurent aux 100 premières places : Jude Bellingham (Borussia Dortmund, €44M) et Florian Wirtz (Bayer Leverkusen, €16M). Bellingham est en tête en ce qui concerne les joueurs n’ayant pas encore débuté dans une sélection nationale A, juste devant Benoît Badiashile (Monaco, €40 M). Ce dernier présente la valeur estimée la plus élevée parmi les défenseurs centraux, alors que Wesley Fofana (Leicester City, €33M) est troisième.

Équipes les plus jeunes : Milan AC devant Monaco

Le 310ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 67 premières divisions à travers le monde selon l’âge moyen des compositions alignées lors de la saison en cours. La valeur la plus faible au niveau des cinq grands championnats européens a été enregistrée pour Milan AC (24,5 ans), juste devant Monaco.

Deux autres équipes de Ligue 1 français sont dans le top 4 pour le big-5 : Stade de Reims et St-Étienne. Au niveau des 20 pays les mieux classés dans le ranking UEFA, la palme de la jeunesse revient aux Danois de Nordsjælland (22,7 ans), qui devancent les Portugais de Famalicão et les Néerlandais de Den Haag.

Pour l’ensemble des championnats pris en compte, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour FK Metta (Lettonie, 20,6 ans) et Mushuc Runa (Équateur, 31,6 ans). Montpellier est l’équipe la plus expérimentée de Ligue 1 (29,2 ans) et la sixième la plus âgée du big-5. Bordeaux et Marseille affichent aussi un âge moyen relativement élevé.

Fautes subies et commises : classements européens

La 309ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs ayant commis et subis le plus de fautes par minute dans 33 championnats européens selon les données fournies par notre partenaire InStat. En tête de classements pour la Ligue 1 française il y a Neymar (PSG) en ce qui concerne les fautes subies et Fabien Lemoine (Lorient) pour celles commises.

Au niveau de la Ligue 2, Steve Ambri (Sochaux) est premier pour la fréquence de fautes subies. Cet ailier prometteur devance Nicolas Bruneel (Dunkerque) et Olivier Kemen (Niort). Dans les autres ligues du big-5, les joueurs ayant provoqué le plus de fautes sont Yangel Herrera (Granada), Michail Antonio (West Ham), Rodrigo de Paul (Udinese) et Mark Uth (Schalke 04).

À l’inverse, les footballeurs ayant commis le plus de fautes dans les championnats du big-5 autres que la Ligue 1 sont Javi Galán (Huesca), Steven Alzate (Brighton & Hove), Nicolas Höfler (Freiburg) et Juraj Kucka (Parma). La deuxième place de Nabil Fekir dans la Liga espagnole indique que les joueurs offensifs ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de commettre des fautes.

Effectifs les plus chers : PSG distancé

La 308ème édition de la Lettre hebdomadaire présente l’analyse annuelle de l’Observatoire du football CIES sur les dépenses en indemnités de transfert des équipes du big-5 pour composer leur effectif actuel. Comme en 2019, Manchester City est en tête de liste avec 1,036 milliards d’euros (bonus inclus). Paris St-Germain et Manchester United complètent le podium.

Si les montants enregistrés pour Manchester City (+€22 M) et Manchester United (+€93 M) sont supérieurs à ceux mesurés en octobre 2019, celui de Paris St-Germain a diminué (- €25 M). Ce résultat indique une plus grande prudence de la part des dirigeants parisiens et reflète la puissance financière de la Premier League anglaise, une compétition qui génère bien plus de recettes que la Ligue 1 française.

À part PSG, seulement quatre autres équipes non-anglaises sont aux 12 premières places : Barcelone (4ème, €826 M), Real Madrid (6ème, €708 M), Juventus (8ème, €594 M) et Atlético Madrid (11ème, €483 M). Les champions d’Europe de Bayern Munich ne sont que 15èmes (€408 M). Alors qu’aucun club de Premier League n’a dépensé moins de €100 M en indemnités de transfert pour réunir son effectif actuel, seuls sept clubs de Ligue 1 sont dans ce cas de figure (PSG, Monaco, OM, OL, LOSC, Rennes et Nice).

Le COVID n’a fait que freiner l’inflation des prix de transfert des joueurs

Si la crise du COVID a amené à une forte diminution du volume des investissements sur le marché des transferts, les footballeurs recrutés contre de l’argent par les équipes du big-5 lors du dernier mercato ont été payés en moyenne 6% de plus que des joueurs aux caractéristiques similaires en été 2019. L’analyse complète de l’Observatoire du football CIES est disponible dans la 58ème édition du Rapport Mensuel.

Pendant le dernier mercato, les clubs des cinq grandes ligues européennes ont investi 43% de moins en indemnités de transfert pour recruter des nouveaux joueurs par rapport à l’été 2019. La diminution minimale a été enregistrée en Premier League anglaise (de €1,65 à €1,49 milliards, -10%), tandis que la baisse maximale a été observée dans la Liga espagnole (de €1,40 milliards à €348 millions, -75%).

La part de joueurs recrutés sans le payement d’indemnités parmi l’ensemble des joueurs engagés de manière permanente par les équipes du big-5 est passée de 26,2% à 32,2%. Le pourcentage de joueurs engagés en prêt par rapport à l’ensemble des nouvelles recrues a aussi augmenté : de 23,1% à un record historique de 30,0%. La crise du COVID a aussi renforcé la tendance des équipes à intégrer des payements conditionnels et des pourcentages à la revente dans les transactions des joueurs.

La pandémie du COVID a fortement impacté la probabilité que les joueurs fassent l’objet d’un transfert payant. Cependant, si un transfert a lieu, l’hypothèse selon laquelle le prix aurait été négocié à un niveau inférieur qu’avant la pandémie ne trouve pas de confirmation. Sur ce plan, l’impact le plus marquant de la pandémie réside dans le ralentissement de l’inflation galopante des prix des joueurs : de 15% par an en moyenne entre 2015 et 2019 à 6% entre 2019 et 2020.

L’OM dans le top 20 des effectifs les plus stables au monde

La Lettre hebdomadaire n° 307 de l’Observatoire du football CIES classe les clubs ayant disputé au moins 27 matchs de championnat depuis septembre 2019 selon le nombre de joueurs utilisés. L’échantillon se compose de 1’014 équipes de 1ère ou 2ème division de 50 pays à travers le monde. Le club brésilien d’Avaí FC est en tête de liste avec 59 joueurs utilisés, 37 de plus que les deux équipes en ayant aligné le moins : Halmstad (Suède) et Wellington Phoenix (Nouvelle-Zélande).

Cinq clubs anglais sont dans le top 20 des équipes les plus stables : Burnley, Liverpool, Southampton, Brighton & Hove Albion et West Bromwich Albion. RSC Charleroi (3ème avec 23 joueurs) et l’Olympique de Marseille (25) se classent aussi aux 20 premières places. À l’opposé, le club de Ligue 1 ayant pratiqué la plus grande rotation de joueurs au cours de la dernière année est l’AS Saint-Étienne : 40.

Les clubs de Serie A et Serie B brésilienne sont sur-représentés parmi ceux utilisant le plus de joueurs. Treize d’entre eux en ont aligné au moins 50 lors de la dernière année. Des nombreuses équipes d’Europe de l’Est, notamment de Serbie et d’Ukraine, sont aussi particulièrement instables ; à l’inverse de la plupart des clubs d’Europe occidentale et d’Asie.

Júnior Negão meilleur buteur de l’année devant Ronaldo

La 306ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 127 footballeurs ayant marqué au moins 10 buts dans 94 premières divisions mondiales pendant l’année 2020. Le Brésilien Júnior Negão (33 ans) de Ulsan Hyundai, en Corée du Sud, est en tête de classement avec 24 buts jusqu’au dernier week-end, deux de plus que Cristiano Ronaldo à Juventus (25 à 24 avec les matchs du week-end).

Si l’on pondère les buts avec le niveau sportif des compétitions dans lesquelles ils ont été marqués en utilisant le coefficient spécifiquement développé par l’Observatoire du football CIES, Cristiano Ronaldo (Juventus) est premier devant Ciro Immobile (Lazio) et Robert Lewandowski (Bayern). Le meilleur joueur éligible pour l’équipe de France dans ce classement est André-Pierre Gignac (Tigres, 19ème).

Avec 15 buts en seulement 1’153 minutes de championnat, le jeune prodige norvégien de Borussia Dortmund Erling Haland présente le meilleur score en termes de minutes par but pour les joueurs du big-5 : 76.9. Cristiano Ronaldo (24 buts en 1’784 minutes, 81,1) et Andrej Kramari ? d’Hoffenheim (10 buts en 835 minutes, 83,5) complètent le podium de ce classement spécifique.

La Ligue 1 française en tête dans l’emploi de jeunes

Le 305ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 80 premières divisions dans le monde selon le pourcentage de minutes des joueurs de 21 ans ou moins depuis la saison 2015/16 (ou 2015). Le plus fort pourcentage parmi les championnats du big-5 a été enregistré en Ligue 1 (15,4% des minutes), tandis que le plus faible a été mesuré en Premier League (7,1%).

Deux pays baltes sont en tête du classement général : l’Estonie (31,1%) et la Lettonie (27,2%). La première division slovène complète le podium : 26,4%. L’Eredivisie néerlandaise est le championnat le plus compétitif dans le top 10 (8ème, 23,8%). Les valeurs les plus élevées pour des ligues de pays non-européens ont été observées à Panama (7ème, 23.9%), au Venezuela (13ème, 22,0%) et en Uruguay (20ème, 18,0%).

Depuis 2015, les clubs de Super Ligue chinoise ont aligné des joueurs de 21 ans ou moins pendant le plus faible pourcentage de minutes parmi toutes les compétitions analysées : 3,9%. Cette proportion très mince indique que la Chine n’est pas encore prête de devenir une puissance du football dans la mesure où les talents locaux peinent à gagner de l’expérience. La deuxième valeur la plus faible a été enregistrée en Süper Lig turque (4,1%).

Toutes les données ici

Quid de l’avantage à domicile après la pandémie du COVID-19 ?

Les équipes à domicile gagnent traditionnellement plus de matchs que celles à l’extérieur. Le numéro 304 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le pourcentage de victoires à domicile avant et après la pandémie du COVID-19 dans 63 ligues professionnelles. Il révèle que l’avantage à domicile a persisté sans public, même si d’une manière moins forte.

Entre janvier 2015 et mars 2020, les équipes à domicile ont gagné 44,3% des rencontres disputées dans les championnats étudiés. Après l’éclatement de la pandémie et la fermeture des stades, ce pourcentage a légèrement diminué à 42,2%. À différents degrés, l’avantage à domicile a diminué dans 41 des 63 compétitions prises en compte. La différence moyenne de buts est passée de +0,31 à +0,24.

La plus forte baisse dans le pourcentage de victoires à domicile a été enregistrée en première division grecque (-15,1%), suivie par les premiers niveaux de compétition autrichien et allemand. À l’opposé, en Super League suisse, les équipes jouant à domicile ont gagné un pourcentage de rencontres significativement plus élevé après la fermeture des stades au public qu’avant : +8,5%.

Étude globale des cartons dans le football professionnel

Le tout nouveau Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES compare 87 premières divisions du monde entier du point de vue du nombre de cartons jaunes et rouges distribués entre 2015 et 2020. L’étude met en exergue d’importantes différences selon les pays et révèle l’existence de corrélations significatives entre le taux de cartons par match et plusieurs indicateurs socio-économiques des États.

Le nombre de cartons varie considérablement selon la Confédération d’appartenance des ligues. À un extrême, les arbitres donnent en moyenne 5,83 cartons par match en Amérique du Sud. Il s’agit d’un chiffre de 45% plus élevé que celui observé au niveau des 15 championnats asiatiques étudiés (4,00). Partout, les équipes évoluant à l’extérieur reçoivent plus de cartons que celles jouant à domicile.

Le produit intérieur brut (PIB) et l’indice de développement humain (IDH) d’un pays sont inversement corrélés à la quantité de cartons. Ce résultat indique que les matchs disputés dans des pays dont les habitants disposent d’une meilleure qualité de vie et éducation sont moins tendus, ou du moins donnent lieu à moins de sanctions disciplinaires de la part du corps arbitral.

Une corrélation statistiquement significative a aussi été mesurée entre le taux de cartons et celui d’homicides. La violence présente au sein d’une société semble ainsi se transposer au sein des rencontres de football. En outre, plus les habitants considèrent que le niveau de corruption dans leur pays est élevé, plus les arbitres auront à distribuer des cartons. Ce résultat pourrait renvoyer à l’existence d’un climat social où méfiance et injustices sont de mise.

Ces résultats montrent que les rencontres de football se déroulent selon des dynamiques différentes en fonction du contexte social, économique, politique et culturel des pays dans lesquelles elles se déroulent. Ils confirment le lien très étroit entre football et société et montrent l’importance de prendre en compte les spécificités des pays pour une analyse fine du jeu même dans un contexte de mondialisation.

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