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Conseils de recrutement : les joueurs à surveiller

En Ligue 1, en tête de liste parmi les défenseurs centraux il y a Florentin Pogba (St-Etienne). Le grand frère du plus célèbre Paul devance Rodéric Filippi (GFC Ajaccio) et Samuel Umtiti (Lyon).

Parmi les défenseurs latéraux, le trio de tête se compose de Djibril Sidibé (Lille), Youssouf Sabaly (Nantes, en prêt du Paris St-Germain) et Issiaga Sylla (GFC Ajaccio, en prêt de Toulouse).

Au niveau des milieux centraux, les trois joueurs ayant le plus sur-performé par rapport à leurs co-équipiers sont le jeune Seko Fofana (Bastia, en prêt de Manchester City), ainsi que deux footballeurs plus expérimentés : Mounir Obbadi (Lille) et Younousse Sankharé (Guingamp).

Aux trois premières places parmi les milieux offensifs on trouve Mohamed Larbi (GFC Ajaccio), Wahbi Khazri (Bordeaux), ainsi qu’un joueur dont le talent est déjà amplement reconnu : Àngel Di María (Paris St-Germain).

Enfin, la révélation de la première partie de la saison parmi les attaquants est Casimir Ninga (Montpellier). Fraîchement recruté depuis le Gabon, le Tchadien devance Sofiane Boufal (Lille) et Sloan Privat (Guingamp).

De nombreux joueurs français expatriés figurent aux avant-postes des classements dans les autres ligues du big-5 : Kalidou Koulibaly et Cyril Théréau en Italie ; Mamadou Sakho, Jordan Amavi, Yann M’Vila, N’Golo Kanté et Dimitri Payet en Angleterre (sans oublier Riyad Mahrez et Jordan Ayew) ; ainsi que Cédric Bakambu en Espagne.

Les classements des trois joueurs ayant le plus surperformé par rapport à leurs co-équipiers par ligue et par poste sont disponibles dans le n° 134 de la Lettre du Big-5. Pour plus de renseignements sur l’approche de l’Observatoire du football pour l’analyse technique des performances et, de manière plus générale, pour du succès durable, il est possible de se référer à la septième édition du Rapport Mensuel.

Efficacité des équipes : Paris St-Germain roi de France du cynisme

L’emprise territoriale se calcule à partir du nombre et de la localisation des passes effectuées par rapport à celles des adversaires, tandis que la dangerosité se réfère au rapport entre le nombre et la qualité des tirs tentés et concédés. Pour plus de renseignements, il est possible de consulter les éditions numéro cinq et numéro sept du Rapport Mensuel.

En faisant moyenne entre les variables d’emprise et de dangerosité, nous aboutissons à un indicateur composite permettant de mesurer fiablement le niveau de domination d’une équipe et d’estimer de manière objective la moyenne de points qu’elle était censée réaliser. La comparaison entre les points estimés et obtenus nous permet de mettre en exergue les équipes les plus ou les moins efficaces. L’avenir dira quelle est la part de la chance dans l’efficacité ou de la malchance dans l’inefficacité.

Par exemple, la domination de Troyes a été jusqu’ici de 0,78. Une telle valeur aurait dû rapporter une moyenne de 1,1 points par match. Or, Troyes n’a jusqu’ici réalisé que 0,38 points par rencontre. Il s’agit de l’écart négatif le plus élevé du big-5 (-0,72). Un club anglais et une équipe espagnole complètent le podium des équipes les plus inefficaces : Swansea (-0,61) et Rayo Vallecano (-0,47). Après Troyes, les deux clubs de Ligue 1 jusqu’ici les moins efficaces sont Montpellier (-0,42) et Stade de Reims (-0,32).

À l’opposé, avec une domination de 2,14, Paris St-Germain aurait dû obtenir 2,13 points par match. Or, il en a réalisé 2,71 (+0,58). Il s’agit du plus fort écart positif en France et le troisième à l’échelle des cinq grands championnats européens derrière Stoke City (+0,78) et Villarreal (+0,76). Après le PSG, les deux clubs de Ligue 1 ayant jusqu’ici été les plus efficaces sont GFCO Ajaccio (+0,30) et Stade Rennais (+0,24).

La Lettre du Big-5 n°133 présente également les données sur les niveaux d’emprise, de dangerosité et de domination. Selon ce dernier indicateur, depuis le début de la saison, Paris St-Germain a été le troisième meilleur club des cinq grands championnats, bien devant son prochain adversaire en Ligue des Champions, Chelsea (34ème). La meilleure équipe en absolu est Bayern Munich.

Classement de domination

1) Bayern Munich 4,02
2) Naples 3,06
3) Paris St-Germain 2,14
4) Manchester City 2,11
5) Dortmund 2,10
6) Barcelone 2,00
7) Fiorentina 1,89
8) Real Madrid 1,87
9) Juventus 1,68
10) Atlético Madrid 1,66
11) Leicester 1,64
12) Arsenal 1,59

Rapport sur les équipes nationales : le renouveau anglais

En Europe, seuls les Pays-Bas ont aligné d’aussi jeunes joueurs que l’Angleterre. Pour les Néerlandais, le choix de la jeunesse n’a pas été payant dans la mesure où ils n’ont pas été capables de se qualifier pour l’Euro 2016. Dans le cas des Anglais, par contre, les résultats ont été probants. La jeunesse des joueurs à disposition de Roy Hodgson témoigne d’un renouveau qui laisse présager un avenir prometteur.

L’analyse de la taille des joueurs révèle des grandes différences entre pays. Les Serbes ont en moyenne aligné les plus grands joueurs : 185.6 cm. Il s’agit d’une valeur de 10 cm supérieure à celle mesurée pour les Chiliens. Dans le cas des Serbes, la prestance physique n’a pas été suffisante pour se qualifier pour l’Euro 2016. La petite taille n’a par contre pas empêché les Chiliens de gagner la Copa América.

Le Rapport analyse également les clubs d’emploi des joueurs utilisés. Presque une minute sur deux a été disputée par des footballeurs évoluant pour des équipes du big-5 au moment des rencontres. Ce résultat montre le haut niveau de concentration des talents et des richesses dans le football mondial. Au total, 68,9% des minutes ont été jouées par des footballeurs évoluant dans des clubs extérieurs au pays représenté. L’Angleterre a été la seule sélection n’ayant pas aligné des joueurs sous contrat avec des clubs étrangers.

Le dernier chapitre du Rapport est consacré aux joueurs nés en dehors du pays représenté. Ces footballeurs représentent 11,3% des effectifs. Deux sélections dépendent largement du rapatriement de membres de la diaspora : l’Algérie et l’Albanie. En 2015, l’Algérie a utilisé 21 joueurs nés en France, tandis que l’Albanie a aligné 17 footballeurs nés à l’étranger. Dans le contexte de la mondialisation, la déconnexion entre pays de naissance et pays représenté va probablement s’accentuer.

Cliquez ici pour découvrir tous les Rapports Mensuels de l’Observatoire du football.

Pourcentage d’internationaux : Real Madrid et la Premier League en tête

Au cours de cette saison, les joueurs alignés par une équipe nationale A en 2015 ont disputé 90% des minutes de championnat à Real Madrid. Ce résultat donne à voir la richesse de l’effectif à disposition du nouvel entraîneur des Merengues Zinédine Zidane. La part du temps de jeu des internationaux actifs est supérieure à 80% dans cinq autres clubs européens : quatre anglais (Chelsea, Manchester City, Manchester United et Tottenham), ainsi que la Juventus.

En France, le pourcentage de minutes jouées par des footballeurs ayant représenté une équipe nationale A en 2015 est supérieure à 50% dans deux clubs seulement : Paris St-Germain (67%) et Monaco (56%). Il s’agit du nombre le plus faible parmi les cinq grands championnats européens. Les internationaux actifs sont deux fois plus présents en Premier League (58% des minutes en moyenne) qu’en Ligue 1 (29%). Cependant, la valeur minimale a été enregistrée pour la Liga espagnole (24%).

Demain, l’Observatoire du football publiera le premier Rapport Mensuel de l’année 2016. L’étude portera sur le profil des joueurs utilisés par les meilleures sélections nationales au cours de l’année qui vient de se terminer.

Analyse exclusive des valeurs de transfert : Neymar s’approche de Messi

L’évaluation se base sur un modèle économétrique développé par l’équipe de recherche de l’Observatoire du football à partir de l’analyse de plus de 1’500 transferts payants intervenus depuis 2010. Les critères pris en compte renvoient aux performances et caractéristiques des joueurs (âge, poste, durée restante de contrat, etc.), ainsi qu’au niveau de compétition et aux résultats de leur club d’appartenance et de l’équipe nationale éventuellement représentée.

La sixième édition du Rapport Mensuel présente plus de détails sur les indicateurs inclus dans l’algorithme. De plus, un calculateur de la valeur de transfert est disponible en ligne depuis le site de l’Observatoire du football. Il est basé sur un algorithme simplifié incluant uniquement les variables accessibles au grand public. Bien que moins précis que le modèle statistique utilisé pour ces estimations, sa valeur prédictive demeure élevée.

La valeur estimée de Lionel Messi, 251 millions €, se situe 17 € en dessous de celle du mois de juin passé. Ceci est principalement dû au fait que le prodige argentin va fêter 29 ans en juin prochain et est désormais entré dans la phase finale de sa carrière. Malgré des niveaux de performance défiant toute concurrence et l’inflation des coûts de transfert, sa valeur a probablement déjà atteint son pic.

Contrairement à la valeur de Messi, celle de Neymar a fortement augmenté depuis juin 2015 : de 94 à 153 millions €. En 2015, le Brésilien de 23 ans a marqué 25 buts en 34 rencontres de Liga, ainsi que 9 buts en 12 matchs de Ligue des Champions. Une nouvelle augmentation de la valeur de Neymar dépendra de l’issue des négociations concernant son contrat à Barcelone, qui échoue en 2018.

La troisième valeur de transfert la plus élevée a été enregistrée pour Eden Hazard. Comme pour Messi, la valeur de la vedette belge a diminué depuis juin 2015 : de 142 à 130 millions €. Ceci est principalement dû aux difficultés rencontrées par Chelsea lors de la première partie de la saison. Hazard lui-même n’a pas joué à son meilleur niveau. Cependant, il reste une valeur sûre du football mondial.

A la quatrième place il y a Cristiano Ronaldo. La valeur de transfert du Portugais a aussi légèrement diminué depuis juin passé : de 119 à "seulement" 114 millions €. Ceci est surtout lié au facteur de l’âge : l’attaquant du Real Madrid va fêter ses 31 ans en février. Avec Santi Cazorla, Ronaldo est le seul joueur de 30 ans ou plus dans les 100 premières positions du classement, ce qui reflète l’exceptionnalité de son talent et de ses performances.

Le cinquième joueur avec la plus haute valeur de transfert est Harry Kane : 91 millions € : + 35 millions par rapport à juin dernier. Lors des premiers mois de cette saison, l’attaquant anglais a confirmé ses dispositions hors norme. De plus, les bons résultats de Tottenham ont contribué à accroître sa valeur. Avec des performances individuelles similaires et une qualification pour la Ligue des Champions, la valeur de Kane va probablement dépasser le mur des 100 millions € en fin de saison.

De la sixième à la dixième place, on trouve d’autres grands talents offensifs : Raheem Sterling, Antoine Griezmann, Luis Suárez, Sergio Agüero et Alexis Sánchez. Les valeurs de transfert d’Anthony Martial, Paul Pogba, Kevin de Bruyne, Philippe Coutinho et Thomas Müller se situent aussi en dessus des 70 millions €, tandis que celles de Robert Lewandowski, Gareth Bale et Romelu Lukaku sont juste en dessous.

La liste des top 100 est disponible gratuitement sur le site de l’Observatoire du football. Les données pour les 30 joueurs de moins de 20 ans les plus chers sont disponibles sur demande à football.observatory@cies.ch.

Meilleurs joueurs en 2015 : le verdict de l’Observatoire du football

Les classements de performance de l’Observatoire du football sont construits sur une base exclusivement statistique à partir des données fournies par OptaPro. Ils prennent en compte les performances techniques des joueurs dans six domaines de jeu, tous décisifs pour le succès. Pour plus d’explications, il est possible de se référer à la cinquième édition de notre Rapport Mensuel. D’ans une perspective plus générale, le septième Rapport présente l’approche de l’Observatoire du football pour le succès durable.

Notre analyse distingue entre six positions pour les joueurs de champ : défenseurs centraux, défenseurs latéraux, milieux centraux à vocation défensive, milieux centraux à vocation offensive, milieux offensifs et attaquants. Seuls les joueurs ayant disputé au moins 2’250 minutes dans le big-5 en 2015 sont inclus dans les classements. Cette limite équivaut à 25 matchs pleins.

Sur la base de notre approche, le onze idéal de l’Observatoire du football (4-2-3-1) se compose comme suit : Neuer ; D. Alves, T. Silva, Chiellini, Monreal ; Gündogan, Cazorla ; Özil, de Bruyne, Hazard ; Messi. Le onze idéal de joueurs de moins de 23 ans, nés après le 1er janvier 1993, a la composition suivante : Karius ; Bellerín, Umiti, Varane, Wendell ; Tolisso, Pogba ; B. Silva, Barkley, F. Anderson ; Dybala.

De nombreux joueurs très performants ne figurent pas dans le classement à cause de leur temps de jeu insuffisant : Z. Ibrahimovi ?, M. Salah et S. Agüero parmi les attaquants ; D. Silva, J. Navas et D. Perotti parmi les milieux offensifs ; M. Verratti, Y. Touré et A. Ramsey parmi les milieux centraux ; L. Kurzawa, A. Kolarov et J. Alba parmi les défenseurs latéraux ; ainsi que D. Luiz, J. Boateng et D. Alaba parmi les défenseurs centraux.

Pour plus de renseignements, merci de nous contacter à football.observatory@cies.ch.

Matchs internationaux : PSG parmi les clubs les plus sollicités

Real Madrid est le club avec le plus de joueurs ayant disputé des rencontres internationales en cours d’année : 19 pour un total de 86 matchs. L’équipe de Rafael Benitez précède Manchester United (18 joueurs), Chelsea, Tottenham et Juventus (tous les trois à 17).

Le deuxième club de Ligue 1 le plus sollicité par des équipes nationales en 2015 a été Bordeaux : 9 joueurs actuellement dans l’effectif, pour un total de 43 rencontres internationales. L’équipe girondine n’est cependant classée que 44ème à l’échelle des cinq grands championnats européens. Les équipes anglaises sont par contre sur-représentées aux premières places du classement.

Au total, 14 joueurs de Paris St-Germain ont disputé des matchs pour des sélections A en 2015. Ils ont représenté huit équipes nationales.

Liste des joueurs

  • Ángel Di María : 13 matchs pour l’Argentine
  • Serge Aurier : 11 matchs pour la Côte d’Ivoire
  • Ezequiel Lavezzi : 11 matchs pour l’Argentine
  • Javier Pastore : 11 matchs pour l’Argentine
  • Zlatan Ibrahimovi ? : 10 matchs pour la Suède
  • Blaise Matuidi : 9 matchs pour la France
  • Edison Cavani : 7 matchs pour l’Uruguay
  • David Luiz : 7 matchs pour le Brésil
  • Thiago Silva : 6 matchs pour le Brésil
  • Gregory van der Weil : 5 matchs pour les Pays-Bas
  • Marquinhos Aoas : 5 matchs pour le Brésil
  • Marco Verratti : 5 matchs pour l’Italie
  • Salvatore Sirigu : 4 matchs pour l’Italie
  • Lucas Moura : 2 matchs pour le Brésil

Vaut mieux être nés en janvier pour faire carrière dans le football

A l’heure actuelle, dans toute l’Europe, les joueurs cumulant les handicaps d’une naissance à la fin de l’année et d’un développement physique tardif n’ont que peu de chances d’accomplir une carrière de haut niveau. Les auteurs préconisent que « les organisations en charge du développement des joueurs et du jeu prennent la question de l’effet de l’âge relatif plus au sérieux ».

La réduction des biais de sélection liés à la date de naissance et au niveau de développement physique permettrait de renforcer la méritocratie dans le football. A plus long terme, ceci aurait également un effet bénéfique sur le niveau du spectacle que les équipes sont à même de proposer, ainsi que sur l’équilibre général des compétitions.

Les joueurs anglais sont les seuls nés en moyenne après le 1er juillet, jour de naissance moyen d’un citoyen lambda. Cette spécificité s’explique du fait que parmi les 31 pays analysés, l’Angleterre est le seul où la date de référence pour déterminer une classe d’âge au niveau junior est le 1er septembre et non pas le 1er janvier. C’est pourquoi, en Angleterre, le mois de naissance le moins représentés n’est pas décembre, mais août.

Le numéro 128 de la Lettre du Big-5 présente les données sur le jour moyen de naissance des joueurs des 98 clubs des cinq grands championnats. Dans 23 équipes seulement, cette date est postérieure au 1er juillet. Les valeurs extrêmes sont le 20 avril pour Fiorentina et le 11 août pour Southampton.

PSG parmi les 4 clubs alignant les joueurs les plus chers

Du point de vue des investissements en matière de transferts, l’analyse montre que quatre clubs se détachent du reste : Real Madrid, Paris St-Germain, Manchester City et Manchester United. Le coût moyen de transfert par joueur sur le terrain dépasse les 20 millions € dans deux autres clubs seulement : Chelsea (21,9 millions €) et Barcelone (21,3 millions €).

En moyenne, Bayern Munich (15,4 millions €) et Juventus (14,4 millions €) ont dépensé deux fois moins d’argent en indemnités de transfert par joueur aligné que les quatre clubs les plus actifs. Ce rapport en Angleterre est de 1 à 10 pour Leicester City par rapport aux clubs de Manchester. Ce résultat illustre l’ampleur de l’exploit réussi jusqu’à présent par l’équipe de Claudio Ranieri.

Les données pour tous les clubs sont disponibles ici.

Développement des joueurs du big-5 : Real Madrid Castilla en tête du classement

Au total, les 2’165 joueurs utilisés en cours de saison par les équipes du big-5 ont évolué au sein de 1’276 clubs depuis le début de leur carrière au niveau adulte jusqu’au 23ème anniversaire. En tête du classement des équipes ayant le plus contribué au développement de ces joueurs il y a Real Madrid Castilla. Jusqu’à l’âge de 23 ans, 45 joueurs sous contrat avec des équipes du big-5 ont évolué dans l’équipe actuellement entraînée par Zinédine Zidane. Parmi eux, on trouve notamment Juan Mata (Manchester United), Alvaro Negredo (Valencia) et Roberto Soldado (Villarreal).

Par souci de comparabilité, l’indice de développement de joueurs ne se base que sur les rencontres de championnat. Un match disputé avant l’âge de 21 ans compte deux fois plus qu’une rencontre jouée entre 21 et 23 ans. De plus, les valeurs sont pondérées selon le taux d’emploi des joueurs afin de donner plus de poids aux équipes ayant contribué au développement des footballeurs les plus utilisés.

L’Olympique Lyonnais est l’équipe ayant le plus contribué au développement des joueurs de Ligue 1 actuels devant Monaco, Toulouse et Stade Rennais. L’équipe B du club présidé par Jean-Michel Aulas est aussi très bien classée : 5ème.

Les clubs ayant le plus contribué au développement des joueurs actifs dans les autres grands championnats sont Southampton pour les footballeurs de Premier League, Bayer Leverkusen pour la Bundesliga, Barcelone B pour la Liga et Empoli pour les joueurs de Serie A. Le numéro 126 de La Lettre du Big-5 présente les données pour les 40 clubs les mieux classés par championnat.

L’indice de développement des joueurs pourrait se révéler utile aux ligues, aux associations nationales et aux instances internationales du football dans le cadre de la mise en place de systèmes de péréquation financière et/ou de mécanismes de récompense permettant aux clubs contribuant le plus au développement des joueurs de voir leur rôle mieux reconnu. Ceci inciterait plus d’équipes à promouvoir la formation et l’emploi de jeunes talents, ce qui aurait un effet positif sur le développement du football dans son ensemble.

Pour plus de renseignements, merci de nous contacter à football.observatory@cies.ch

Atlas digital de l’Observatoire : les plus et les moins

L’Atlas digital de l’Observatoire du football présente les classements des ligues et des clubs pour huit indicateurs :

  • Âge moyen : la Turquie accueille la ligue la plus âgée (27,3 ans), tandis que la plus jeune se situe en Croatie (23,9 ans). A l’échelle des clubs, Chievo se compose des joueurs les plus âgés (30,6 ans). Hajduk Split et Senica ont les plus jeunes effectifs (22,1 ans).
  • Taille moyenne : les ligues de première division réunissant les plus grands joueurs se trouvent en Allemagne et en Croatie (183,3 cm). Israël accueille par contre les joueurs les plus petits (180,1 cm). Il y a 9 cm de différence entre le plus grand et le plus petit club : Wolfsbourg (187,0 cm) et Ludogorets Razgrad (178,0 cm).
  • Permanence moyenne : en Angleterre, les clubs ont les effectifs les plus stables. Les joueurs de Premier League sont en moyenne présents dans la première équipe de leur club d’appartenance depuis 2,82 ans. A l’opposé, la permanence moyenne la plus faible a été enregistrée en Serbie (1,71 ans). Le club le plus stable est CSKA Moscou (5,7 ans), tandis que le moins stable est Chornomorets Odessa (1,2 ans).
  • Nouvelles recrues : les clubs en Roumanie ont engagé le plus grand nombre de joueurs depuis le début de l’année : 14 par équipe en moyenne. En Suède, par contre, les clubs n’ont recruté en moyenne que 7,4 joueurs. Au niveau des équipes, le nombre record de transferts a été mesuré à Bologne (23 joueurs). Deux clubs n’ont engagé qu’un seul nouveau joueur : Karpaty Lviv et Metalurg Zaporizhya.
  • Jeunes débutants : en moyenne, les clubs européens de première division ont lancé 1,04 joueurs sans expérience professionnelle préalable : de 2,29 en Ukraine à 0,13 en Grèce. Metalurg Zaporizhya détient le record de jeunes débutants (11 joueurs). Cependant, cette équipe est actuellement à la dernière place de la Premier League ukrainienne.
  • Formés au club : la première division de Biélorussie réunit le plus fort pourcentage de joueurs formés au club (34,0%). A l’opposé, en Turquie, les joueurs ayant évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans leur club d’emploi ne représentent que 8,3% des effectifs. Le niveau record à l’échelle des clubs a été observé à Gomel (91,7%). La neuvième édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football propose une analyse comparative de la formation en Europe.
  • Expatriés : le niveau record d’expatriés a été mesuré à Chypre (66,4%). Les joueurs ayant grandi en dehors du pays de leur club d’appartenance ne représentent par contre que 15,7% des effectifs en Serbie. Au niveau des clubs, le pourcentage record d’expatriés a été mesuré dans le club slovène de Zavr ? (88.0%). Seulement trois équipes sur 460 n’ont pas d’expatriés : HIFK Helsinki, FK Gomel et FK P ?íbram.
  • Internationaux actifs : la Premier League anglaise réunit la plus forte proportion de joueurs ayant représenté une équipe nationale A depuis le début de l’année (41,4%). Ce pourcentage n’est que de 2,0% en Slovénie. Manchester United est l’équipe où la part d’internationaux actifs est la plus importante (72,0%).

Nouvelle étude de l’Observatoire : crise dans la formation de footballeurs en Europe

Les joueurs formés au club sont définis comme les footballeurs ayant évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans leur club d’emploi. Il s’agit de la même définition utilisée par l’UEFA. La part des joueurs formés localement a constamment diminué depuis le premier recensement effectué en 2009 : de 23,1% à 19,7%. En 2014, les joueurs formés au club représentaient encore plus d’un cinquième des effectifs (21,0%).

Ce résultat reflète la réticence grandissante des clubs de première division européens à donner leur chance à des joueurs issus de leur centre de formation. Par conséquent, il n’est pas étonnant de constater que l’âge moyen des joueurs des 31 ligues analysées a atteint un nouveau pic : 26 ans. La diminution des joueurs formés localement dans les effectifs traduit également la plus forte mobilité à laquelle les footballeurs sont confrontés dès le début de leur carrière.

Le neuvième Rapport Mensuel de l’Observatoire du football présente aussi les classements des clubs ayant formé le plus de joueurs actifs dans les championnats étudiés. En tête de classement se trouve Partizan Belgrade, qui a formé 78 joueurs présents dans l’échantillon. L’équipe serbe devance le leader de 2014 : Ajax Amsterdam (75 joueurs). Le meilleur club français est l’Olympique Lyonnais (16ème).

Comme l’indique le numéro 125 de la Lettre du Big-5, Barcelone est en tête du classement des clubs formateurs de joueurs actifs dans les cinq grandes ligues européennes. L’équipe catalane a formé 44 footballeurs sous contrat avec des clubs du big-5, neuf de plus que l’Olympique Lyonnais (2ème). Aux dix premières places se classent également Rennes (5ème), Bordeaux (7ème), PSG (8ème) et Toulouse (9ème).

L’Observatoire du football du CIES a aussi le plaisir de dévoiler la version actualisée de l’Atlas digital sur la démographie des footballeurs en Europe. Cet outil unique en son genre présente un vaste choix d’indicateurs permettant de saisir les dernières tendances du marché de travail européen des footballeurs. Les prochains Rapports Mensuels développeront les principaux résultats en lien avec les thématiques de l’emploi de jeunes joueurs, de la stabilité des équipes et de la présence de footballeurs expatriés.

Les médias peuvent contacter les auteurs du Rapport – Drs. Raffaele Poli, Loïc Ravenel et Roger Besson – à l’adresse football.observatory@cies.ch. L’équipe académique de l’Observatoire du football tient aussi à remercier ses fidèles lecteurs pour leur intérêt grandissant. Vos retours positifs nous encouragent beaucoup dans notre mission au service du football.

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