La 36ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse la composition des effectifs dans cinq championnats féminins parmi les plus développés de la planète : quatre européens (Allemagne, Suède, France et Angleterre), ainsi que la National Women’s Soccer League états-unienne. L’étude met en exergue l’accroissement de l’âge des joueuses et du nombre des expatriées.
Le développement et professionnalisation du football féminin s’accompagnent de différents processus déjà observés chez les hommes. Une convergence existe notamment au niveau de l’âge. Même si en moyenne toujours plus jeunes que leurs collègues masculins, les femmes évoluant dans les ligues analysées deviennent progressivement plus âgées. Jusqu’à une certaine limite, ce processus va probablement se poursuivre dans les années à venir.
Une deuxième évolution notable est l’augmentation de la présence de joueuses expatriées. Bien que toujours en dessous des niveaux observés dans les ligues masculines les plus compétitives, le nombre d’expatriées dans les meilleurs championnats féminins est en hausse. Dans ce cas aussi, une nouvelle augmentation est attendue dans les prochaines années. La diversité des origines représentées devrait aussi s’accroître.
Enfin, comme pour le football des hommes, sans mesures correctives, les écarts financiers entre clubs tant à l’échelle nationale qu’internationale vont augmenter. Le développement économique du football féminin va en effet bénéficier à certaines équipes et championnats bien plus qu’à d’autres. La forte concentration des joueuses internationales dans certains clubs (Wolfsbourg, Lyon, Chelsea, Bayern Munich, etc.) illustre d’ores et déjà ce processus.