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Nouveau Rapport sur les affluences dans les stades de football

Le 44ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse les affluences dans 51 championnats de 42 différents pays. L’Allemagne apparaît comme le pays du football par excellence. Bien qu’aussi très populaires, les clubs anglais et espagnols ont passablement moins de spectateurs que les équipes allemandes. En dehors de l’Europe, c’est au Mexique que les clubs attirent le plus de foule.

L’étude des évolutions depuis 2003 révèle l’engouement croissant pour le football aux États-Unis et au Canada. Malgré l’augmentation du nombre d’équipes participant à la MLS, les affluences moyennes y ont constamment progressé pour dépasser le seuil de 20’000 spectateurs lors des cinq dernières années. Cette limite a été aussi franchie en Chine, où la cote de popularité du football est bien établie.

Fort d’une moyenne supérieure aux 80’000 spectateurs, Borussia Dortmund est en tête du classement des affluences par club. L’équipe de la Ruhr devance quatre géants du football mondial et européen : Manchester United, Barcelone, Bayern Munich et Real Madrid. Cinq clubs allemands sont aux dix premiers rangs (les deux cités, Schalke 04, Hambourg et Stuttgart). Avec plus de 50’000 spectateurs par match, Atlanta United est le club non-européen le plus populaire (10ème au total).

Buts étrangers : valeur assez faible en Ligue 1

La 258ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 27 premières divisions de pays membres de l’UEFA selon le pourcentage de buts marqués lors la saison en cours par des footballeurs expatriés. En tête de classement il y a Chypre (86,7%), alors que la Ligue 1 est le championnat du big-5 où le pourcentage de buts étrangers a été le plus faible (35,6%).

Les expatriés ont marqué une majorité de buts dans douze des 27 championnats analysés, y compris en Premier League (68,8%), en Serie A (61,5%) et en Bundesliga (61,2%). À l’opposé, la proportion de buts étrangers a été inférieure au tiers dans seulement quatre pays : Ukraine (25,5%), Serbie (27,6%), Israël (27,9%) et République Tchèque (30,4%).

D’importantes différences ont été mesurées à l’échelle des clubs. Les valeurs varient entre 0% (Paksi FC, EA Guingamp, Athletic Club Bilbao, etc.) et 100% (AEK Larnaca, Rizespor, FK Senica). Le plus fort pourcentage au niveau de la Ligue 1 a été observé à Monaco (93,5%). Plus de données sur la composition des effectifs sont disponibles dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES.

Plus hautes valeurs de transfert par club dans le big-5

Le numéro 257 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs avec la plus haute valeur de transfert estimée par club du big-5. Le joueur potentiellement le plus cher dans l’absolu, Kylian Mbappé (€228 millions), représente 25,9% de la valeur totale de l’effectif de Paris St-Germain. Un pourcentage similaire a été mesuré pour Jadon Sancho (€148 millions, 24,9%) à Borussia Dortmund.

Malgré son âge relativement avancé, Lionel Messi reste le joueur le plus valorisé du FC Barcelone : €171 millions. L’Argentin est le footballeur le plus âgé parmi ceux avec la valeur la plus élevée dans leur club respectif. À Juventus, Cristiano Ronaldo (€125 millions), 34 ans, n’est devancé que par Paulo Dybala (€142 millions).

Eden Hazard (€121 millions) est le joueur potentiellement le plus cher de Chelsea. Le Belge est aussi le plus valorisé parmi les footballeurs n’ayant plus qu’une année de contrat restante, devant Timo Werner (€70 millions). L’attaquant allemand possède la valeur de transfert la plus élevée des joueurs de Leipzig. S’ils ne prolongent pas, ils vont tous les deux probablement être transférés l’été prochain.

Joueurs les plus performants du big-5 : 1’000 dernières minutes

L’Observatoire du football CIES a développé une méthodologie exclusive pour mesurer la performance technique des joueurs sur une base objective à partir des données produites par OptaPro. Le numéro 256 de la Lettre hebdomadaire présente les footballeurs les plus performants du big-5 pour les 1’000 dernières minutes. Les classements n’incluent que les joueurs alignés pour au moins 630 minutes depuis le 1er janvier 2019.

Six joueurs de Paris St-Germain figurent dans le meilleur onze de Ligue 1, dont Kylian Mbappé et Ángel Di María. Les seuls footballeurs n’évoluant pas chez les leaders du championnat sont Youssouf Koné et Nicolas Pépé (LOSC Lille), Kenny Lala (RC Strasbourg), Maxime López (Olympique de Marseille), ainsi que Nabil Fekir (Olympique Lyonnais).

Dans les autres ligues, les équipes les plus représentées sont Atalanta en Serie A (quatre joueurs, un seul footballeur de Juventus a été aligné pour au moins 630 minutes de championnat en 2019), Barcelone en Liga (cinq joueurs, dont l’inusable Lionel Messi), Manchester City en Premier League (aussi cinq joueurs) et Bayern Munich en Bundesliga (quatre joueurs).

Analyse des fautes dans le big-5 : de Barcelone à Brighton & Hove

La Lettre hebdomadaire n° 255 de l’Observatoire du football CIES classe les équipes du big-5 en fonction du rapport entre fautes subies et fautes commises lors de la saison en cours selon les données fournies par OptaPro. Les joueurs de Barcelone ont subi le plus de fautes par rapport à celles commises (1,5 fois). À l’autre extrême, on trouve Brighton & Hove avec un rapport de 0,68.

Le plus grand nombre de fautes effectuées par match a été mesuré pour Getafe (17,1). Dans les autres ligues, les valeurs les plus élevées ont été enregistrées à Torino (16,8), Dijon (15,8), Augsbourg (14,2) et Brighton & Hove (12,8). À l’opposé, les joueurs de Borussia Dortmund ont en moyenne commis le moins de fautes par rencontre (8,4). Dans les autres championnats du big-5, les valeurs les plus faibles ont été observées pour Manchester City (8,5), Barcelone (10,5), Naples (10,7) et Nice (11,2).

Le nombre moyen de fautes par match varie entre 20,9 en Premier League et 27,0 dans la Liga. L’importance de cet écart traduit en partie l’existence de différents styles d’arbitrage. Dans les ligues restantes, ces valeurs sont de 24,0 en Bundesliga, 26,4 en Ligue 1 et 26,6 en Serie A. Parmi les joueurs ayant disputé au moins 1’000 minutes de championnat, Moussa Doumbia (Reims), Amine Harit (Schalke 04) et Borja García (Gérone) sont ceux ayant subi le plus souvent des fautes.

Origines des joueurs de Premier League à la lumière du Brexit

Le 43ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse l’évolution de l’origine des joueurs alignés en Premier League anglaise lors des dix dernières saisons. Le temps de jeu des joueurs ayant grandi en Angleterre a progressivement diminué pour atteindre un record négatif pendant la saison en cours : 35,2%. Une tendance similaire a été observée en ce qui concerne les buts : 30.7%.

Le poids des joueurs ayant grandi en Europe continentale est par contre allé crescendo tout au long de la décennie analysée. Des nouveaux records ont été mesurés lors de la saison en cours tant au niveau du pourcentage de minutes (45,0%) que de celui de buts (43,3%). Depuis la saison 2017/18, les ressortissants d’Europe continentale sont plus présents sur les terrains de Premier League que les joueurs britanniques.

Dans le contexte du Brexit, une limitation éventuelle des possibilités de recrutement international pourrait obligerait nombre d’équipes de Premier League à modifier leurs stratégies de transfert. La montée en puissance d’une nouvelle génération de joueurs anglais très prometteurs suggère cependant que, sur un plan strictement sportif, un tel changement pourrait ne pas porter préjudice à la compétitivité des équipes de Premier League. Il pourrait même renforcer celle de la sélection nationale.

Précision des tirs : Manchester United et Ajax en tête

À partir des données InStat, la 254ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les 20 clubs avec les plus hauts et faibles pourcentages de tirs cadrés tant à l’échelle des cinq grands championnats que de 25 autres ligues européennes. Les valeurs varient entre 48,6% (Manchester United) et 28,9% (Cagliari) dans le big-5, ainsi qu’entre 50,4% (Ajax) et 31,7% (quatre équipes) dans les autres compétitions étudiées.

La Lettre présente également la distance moyenne de tous les tirs tentés. Les plus faibles valeurs au niveau des clubs classés aux vingt premiers rangs ont été enregistrées pour Bayern Munich (15,8 mètres) dans les cinq grandes ligues et pour PSV Eindhoven (aussi 15,8 mètres) dans les autres championnats. D’une manière générale, plus haut le pourcentage de tirs cadrés, plus faible la distance moyenne depuis laquelle ils sont tentés.

En Ligue 1 française, le pourcentage de tirs cadrés varie entre 45,0% (Paris St-Germain) et 30,4% (EA Guingamp), tandis que la distance moyenne de tous les tirs effectués varie entre 16,5 mètres (de nouveau Paris St-Germain) et 20,1 mètres (Girondins de Bordeaux). Plus de statistiques à l’échelle des clubs sont disponibles dans l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Valorisation des effectifs : OL et LOSC en vue

La Lettre hebdomadaire n° 253 présente la valeur de transfert agrégée des équipes du big-5. Cinq clubs réunissent des joueurs dont la valeur de transfert estimée grâce à l’algorithme exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES dépasse le milliard d’euros. Quatre d’entre eux sont Anglais, ce qui traduit la puissance financière de la Premier League. Paris St-Germain est septième.

La valeur de transfert des joueurs de Manchester City est de presque €1,5 milliards. Il s’agit un montant d’une fois et demi supérieur à celui des indemnités de transfert investies pour réunir l’effectif. Cette plus-value est cependant très hypothétique dans la mesure où une équipe comme Manchester City vise à gagner des titres et n’est pas encline à céder ses titulaires. D’autant moins que dans le contexte inflationniste actuel les éventuels remplaçants seraient bien plus chers que leurs prédécesseurs.

Olympique Lyonnais et LOSC Lille font partie des quatre équipes aux 40 premières places du classement dont la valeur de l’effectif est au moins trois fois supérieure aux montants investis en indemnités de transfert pour recruter les joueurs actuels. Les deux autres équipes dans ce cas de figure sont espagnoles : Real Sociedad et Betis Séville. Les estimations des valeurs de transfert individuelles sont disponibles sur le site de l’Observatoire du football CIES.

Meilleurs dribbleurs du big-5 : Messi devance Saint-Maximin

Le numéro 252 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les footballeurs du big-5 en fonction du nombre de minutes de championnat disputées par dribble réussi lors des matchs joués durant les 365 derniers jours. Lionel Messi est en tête de classement avec un dribble réussi toutes les 19,2 minutes. Il devance Allan Saint-Maximin (19,8) et Eden Hazard (21,0). L’analyse n’inclue que les footballeurs ayant disputé au moins 1’800 minutes (1’500 pour les joueurs actuels de Bundesliga).

Cinq joueurs ayant grandi en France se trouvent aux huit premiers rangs : Allan Saint-Maximin, Naïm Sliti, Ousmane Dembélé, Marcus Thuram et Jeff Reine-Adelaide. Le jeune prodige de Borussia Dortmund Jadon Sancho est premier parmi les joueurs actuellement engagés en Bundesliga. Il devance Ihlas Bebou et Achraf Hakimi. Paulo Dybala est en tête de classement au niveau des footballeurs actifs en Serie A devant Rodrigo de Paul et Federico Chiesa.

L’attaquant belge de Chelsea Eden Hazard présente le meilleur taux de réussite parmi les joueurs ayant tenté au moins 100 dribbles lors de la période prise en compte (73%). Trois autres joueurs dans ce cas de figure ont un taux de succès supérieur à 70% : Naïm Sliti, Marcus Thuram et Éver Banega. À l’opposé, on trouve Roberto Pereyra (43%), Fabián Orellana (44%) et Joshua King (aussi 44%). Cet outil exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES permet de comparer le profil technique des joueurs du big-5.

Jeunes joueurs les plus expérimentés : les classements de l’Observatoire

Le numéro 251 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 20 jeunes joueurs les plus expérimentés parmi ceux évoluant dans 22 championnats européens par année de naissance. Les classements ont été élaborés selon une méthodologie exclusive pondérant les minutes disputées en championnat lors des deux dernières années avec la force sportive des clubs d’emploi.

Le défenseur central de St-Étienne William Saliba est en tête classement parmi les joueurs nés en 2001 ou après. Il devance un autre central français : Benoît Badiashile (Monaco). Deux Anglais sont par contre aux deux premières places du classement des joueurs nés en 2000 : Ryan Sessegnon (Fulham) et Jadon Sancho (Borussia Dortmund). Kik Pierie (Heerenveen) se classe troisième devant l’étoile montante du Real Madrid Vinícius.

Gianluigi Donnarumma (Milan) est nettement premier parmi les joueurs nés en 1999. Il devance le prodige néerlandais Matthijs de Ligt (Ajax) et un autre gardien : l’ancien toulousain Alban Lafont (Fiorentina). Kylian Mbappé (Paris St-Germain) est en tête de classement parmi les joueurs nés en 1998. Deux autres grands talents sont derrière le joueur avec la plus haute valeur de transfert de la planète : Houssem Aouar (Olympique Lyonnais) et Trent Alexander-Arnold (Liverpool).

Analyse exclusive sur les clubs formateurs

L’Observatoire du football CIES fête le 250ème numéro de sa Lettre hebdomadaire en analysant la contribution des clubs dans la formation des joueurs ayant participé à des rencontres du big-5 pendant les cinq dernières années. Les équipes formatrices sont celles où les joueurs ont évolué au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Les classements ont été élaborés en additionnant les minutes jouées dans le big-5 depuis le 1er janvier 2014 par tous les footballeurs formés par équipe.

Barcelone est en tête de classement avec 69 footballeurs formés utilisés dans le big-5 par 55 équipes différentes pour un total de 319’224 minutes. Derrière les Catalans il y a leurs archi-rivaux de Real Madrid : 69 footballeurs formés, 44 clubs différents, 304’052 minutes. L’Olympique Lyonnais est troisième (56 joueurs, 50 clubs, 253’906 minutes), juste devant Manchester United.

Sept autres équipes de Ligue 1 figurent aux vingt premières places : Stade Rennais, AS Monaco, Toulouse, Paris St-Germain, Montpellier, Bordeaux et Nantes. Les plus grands contributeurs en dehors des pays du big-5 sont River Plate, Sporting Clube, Boca Juniors, Ajax et Feyenoord. Au total, 1’370 équipes ont formé les joueurs utilisés dans le big-5 lors des cinq dernières années, dont 130 clubs français. Plus de renseignements sont disponibles sur demande à football.observatory@cies.ch.

Évolution de l’équilibre compétitif en Ligue des Champions (2003-2018)

Le 42ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse l’évolution de l’équilibre compétitif dans la phase de groupes de la Ligue des Champions depuis l’introduction de la formule actuelle en 2003/04. L’étude illustre une nette tendance vers moins d’équilibre et plus de prévisibilité. Des changements dans le format de la compétition et dans la redistribution des ressources sont nécessaires pour préserver un niveau suffisant d’équilibre sportif et économique.

L’analyse de la répartition des points à l’issue de la phase de groupes montre que les premiers classés ont progressivement obtenu plus de points et significativement amélioré leur différence de buts. Une tendance opposée a été mesurée pour les équipes classées à la dernière place de leur groupe. L’écart de buts moyen lors des rencontres de poule a aussi augmenté. Ce processus est notamment lié à l’accroissement des matchs se terminant avec au moins trois buts de différence : de 16,9% lors des quatre premières saisons analysées à 22,9% entre 2015 et 2018.

L’étude révèle aussi la plus grande prévisibilité des rencontres. Le pourcentage de matchs où l’équipe nettement favorite selon les cotes sur le marché des paris gagne a clairement augmenté : 81,4% de victoires à domicile entre 2014 et 2018 (+ 5,3% par rapport à 2004-2008) et 74,6% à l’extérieur (+12,1%). Un bon compromis pour préserver l’intérêt de la Ligue des Champions sur le long terme consisterait à réduire le nombre de participants à la phase de groupes, tout en gardant un système de compétition ouvert et en garantissant une part plus importante des recettes à ceux qui en sont exclus.

La solidarité pourrait s’opérer sur une base méritocratique en réservant une partie des recettes à l’ensemble des équipes ayant participé à la formation des joueurs utilisés. Un tel mécanisme redistributeur aurait le grand mérite de reconnaître le rôle fondamental joué par une multitude de clubs pour développer les joueurs assurant le spectacle de haute qualité que les grandes équipes produisent et dont elles bénéficient. Accédez à l’étude ici.

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