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Coût de l’effectif : Manchester City premier club « milliardaire »

Pour la première fois dans l’histoire, un club de football a investi plus d’un milliard d’euro en indemnités de transfert pour assembler son effectif : Manchester City. Deux autres clubs atteignent des niveaux similaires : Paris St-Germain (€913 millions) et Real Madrid (€902 millions). La Lettre hebdomadaire n° 266 de l’Observatoire du football CIES présente les données pour toutes les équipes du big-5.

L’écart entre les effectifs les plus chers et les moins chers par ligue est de x148 dans la Liga (Real Madrid vs Mallorca), x114 en Ligue 1 (Paris St-Germain vs Nîmes), x85 en Bundesliga (Bayern vs Paderborn), x63 en Serie A (Juventus vs Lecce) et x32 en Premier League (Manchester City vs Norwich). Ceci reflète l’importance des inégalités financières dans le football européen.

Le montant moyen dépensé en indemnités de transfert par ligue est de €345 M en Premier League, €167 M tant en Liga qu’en Serie A, €124 M en Bundesliga, ainsi que €118 M en Ligue 1. Plus d’analyses financières exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

 

 

Rapport mensuel révèle l’inflation croissante sur le marché des transferts

Toutes choses égales par ailleurs, le prix d’un joueur lors du dernier mercato a augmenté de 31% par rapport à l’année précédente. Depuis 2014, le taux d’inflation annuel sur le marché des transferts des footballeurs du big-5 a été de 26%. Par rapport à 2011, le même joueur coûte actuellement presque trois fois plus. Plus d’analyses exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

Les montants en jeu sur le marché des transferts ont très fortement augmenté lors de la dernière décennie. À l’échelle du big-5, les investissements en indemnités de transfert sont passés de €1,5 milliards en 2010 à un nouveau record de €6,6 milliards en 2019 (+340%). Dans ce laps de temps, les clubs du big-5 présentent un déficit cumulé de €8,9 milliards sur les opérations de transfert. À eux seuls, les clubs de Premier League ont un bilan négatif de €6,5 milliards, avec un déficit record pour Manchester City (€1,1 milliards).

Malgré l’augmentation des dépenses et un contexte fortement inflationniste, le recours croissant par les clubs à des payements échelonnés sur plusieurs années montre que de plus en plus d’équipes se trouvent à la limite de leurs possibilités financières. Dans un environnement de plus en plus spéculatif et inégalitaire, une part croissante de clubs même au sein des ligues les plus puissantes intègrent les plus-values réalisées sur le marché des transferts dans leur modèle financier. Cette situation n’est pas sans danger pour leur stabilité, indépendance et compétitivité.

Lire le Rapport

Table ronde : agents et argent dans le foot

Cher abonné,

le Centre International d’Etude du Sport (CIES) organise ce jeudi 20 juin 2019, de 18h30 à 20h15, au Salon du Bleu Café à Neuchâtel, une table ronde intitulée :

Agents & argent dans le football

Deux agents chevronnés, Christophe Hutteau et Lorenzo Falbo, vont révéler les dessous du métier en compagnie du grand reporter à L’Équipe, François Verdenet, et avec la modération du responsable de l’Observatoire du football CIES, Raffaele Poli.

Date : Jeudi 20 juin, de 18h30 à 20h15 suivi d’un apéritif offert et de la retransmission du match de la Coupe du monde féminine, Suède – États-Unis, dès 21h00

Lieu : Le Salon du Bleu Café, Faubourg du Lac 27, 2000 Neuchâtel

Entrée gratuite, mais en raison du nombre de places limité, inscription obligatoire à ce lien ou à l’adresse events@cies.ch

Joueurs les plus chers du big-5 : Mbappé devance Salah

Le numéro 265 de la Lettre hebdomadaire présente les 100 joueurs des cinq grandes ligues européennes avec les plus hautes valeurs de transfert selon l’algorithme fraîchement actualisé et ultérieurement amélioré de l’Observatoire du football CIES. Trois attaquants sont aux trois premières places : Kylian Mbappé (€252M), Mohammed Salah (€219M) et Raheem Sterling (€208M).

Mise à part les attaquants, les joueurs les plus chers par poste sont Alisson Becker (€107M) pour les gardiens, Trent Alexander-Arnold (€130M) pour les défenseurs et Paul Pogba (€125M) pour les milieux-de-terrain. Huit joueurs de Ligue 1 figurent aux 100 premiers rangs : quatre du PSG (Mbappé, Neymar, Marquinhos et Kehrer), trois de l’OL (Depay, Ndombélé et Aouar), ainsi qu’un du LOSC (Pépé).

L’algorithme de l’Observatoire du football CIES prend en compte de nombreuses variables telles que l’âge, le contrat, le poste, les minutes de jeu, les buts, le statut international, les résultats des équipes, etc. Les estimations font référence aux valeurs pour l’acheteur le plus probable. Les intervalles de prix pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici. Des analyses plus approfondies sont disponibles sur base de mandat.

Rapport Mensuel montre le développement du football féminin

Ce Rapport Mensuel analyse la composition des effectifs des clubs participant à cinq ligues professionnelles féminines parmi les plus développées de la planète : quatre européennes (Allemagne, Suède, France et Angleterre), ainsi que la National Women’s Soccer League aux États-Unis. Il révèle que l’âge des joueuses augmente, la mobilité internationale s’accroît et la concentration des meilleures footballeuses indépendamment de leur origine au sein d’un nombre limité de clubs et de ligues se poursuit.

L’âge moyen des joueuses sur le terrain a augmenté pour la troisième année consécutive. Il est passé de 25,1 ans en 2017 à 25,5 ans en 2019. La Bundesliga allemande est le seul championnat où l’âge moyen sur le terrain a diminué lors des trois dernières années. Il s’agit désormais de la ligue alignant les plus jeunes joueuses parmi celles couvertes dans l’étude : 24,7 ans (-0,8 ans depuis 2017). À l’opposé il y a la National Women’s Soccer League états-unienne : 27,5 ans (+1,3 ans depuis 2017).

Le pourcentage de minutes disputées par les expatriées a augmenté pour la troisième année consécutive pour atteindre 32,4% (+4,4% par rapport à 2017). L’accroissement le plus notable a été enregistré en Angleterre (+7,5%), où de plus en plus de clubs investissent dans le football féminin en reproduisant les mêmes mécanismes déjà observés chez les hommes. Le nombre total d’expatriées recensées dans les ligues recensées augmente d’an en an : de 300 en 2017, on passe à 348 en 2018 et à 379 en 2019.

De nombreuses équipes évoluent avec une majorité de joueuses avec le statut d’internationales. Le pourcentage de jeu de ces dernières atteint 99,0% à Bayern Munich et 98,8% à Arsenal. Il est supérieur à 90% dans trois autre équipes : Wolfsburg, Manchester City, ainsi que chez les multiples champions d’Europe de l’Olympique Lyonnais (94,2%).

Bien que réjouissante, l’évolution constatée montre l’importance de réfléchir à des mécanismes régulateurs à même de limiter les effets négatifs induits par les logiques de marché déjà observés au niveau masculin telles que, parmi d’autres aspects, la spéculation sur des jeunes joueuses, la concentration des ressources et le déséquilibre compétitif.

De plus en plus de points pour être champion

Quel est le pourcentage de points nécessaires pour gagner le titre dans les cinq grands championnats européens ? La 264ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question pour les vingt dernières saisons. L’analyse révèle une augmentation progressive du pourcentage de points réalisés par les champions.

En moyenne, les champions du big-5 ont obtenu 69,9% des points lors des cinq saisons entre 1999/2000 et 2003/04. Ce pourcentage passe à 73,9% pendant le lustre suivant, atteint 77,7% entre 2010 et 2014, puis monte encore à 80,5% pour les cinq dernières saisons. Ceci reflète une tendance à plus de déséquilibre.

La valeur record a été mesurée pour Juventus en 2013/14 : 89,5% des points. À l’autre extrême, on trouve l’Olympique Lyonnais en 2002/03 : 59,6%. Tous les champions de la saison 2018/19 ont réussi au moins trois quart des points : entre 86,0% pour Manchester City (deuxième score le plus élevé dans l’histoire de la Premier League) et 76,3% pour Barcelone.

Longueur des passes : records pour PSG et la Ligue 1

La 263ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse la longueur moyenne des passes des équipes de 35 championnats nationaux européens. L’étude met en exergue d’importantes différences dans les styles de jeu. Paris St-Germain détient le record de la plus courte longueur des passes au niveau des clubs (15,85m), tandis que la Ligue 1 est en tête au niveau des championnats (18,89m).

Beaucoup d’équipes très compétitives sont aux 25 premières places du classement des passes les plus courtes. Derrière PSG on trouve notamment Barcelone (3ème), Ajax (5ème) et Manchester City (7ème). L’Olympique Lyonnais (15ème) et l’Olympique de Marseille (18ème) sont aussi dans le top 25. À l’opposé, les joueurs de Rotherham United ont effectué les passes les plus longues : 23,42m en moyenne. Les données utilisées ont été fournies par InStat.

L’analyse par ligue révèle aussi la persistance de différences culturelles dans l’approche du jeu. Les équipes de la Premier League écossaise (21,08m) et du Championship anglais (20,58m) exécutent en moyenne les passes les plus longues. Les joueurs de Ligue 1 française sont par contre ceux réalisant les passes les plus courtes, au même titre que leurs collègues de la première division finlandaise et encore plus que les footballeurs des autres championnats du big-5.

Rapport et Atlas sur les footballeurs expatriés dévoilés

Pour la troisième année, l’Observatoire du football CIES analyse la présence de joueurs expatriés dans 147 ligues situées dans 98 associations nationales. Le Brésil est largement en tête du classement des pays exportateurs (1,330 joueurs), devant la France (867) et l’Argentine (820). À eux seuls, ces pays exportent presqu’un quart des joueurs (22,5%). Au total, le nombre d’expatriés s’est accru de 5,0% par rapport à 2018.

Lors de la dernière année, le nombre d’expatriés a augmenté pour chacun des trois principaux pays exportateurs : le Brésil (+64 joueurs, +4.8%), la France (+37 joueurs, +4,3%) et l’Argentine (+57 joueurs, +7,0%). Le nombre d’Espagnols à l’étranger s’est aussi fortement accru (+61 joueurs, +14.3%). Il s’agit de la deuxième plus forte croissance en valeur absolue après celle des Brésiliens.

La route migratoire la plus fréquentée part du Brésil pour aboutir au Portugal (261 joueurs). Le deuxième axe principal concerne la migration des Argentins vers le Chili (116 joueurs). Deux canaux migratoires au départ d’Angleterre concernent aussi beaucoup de footballeurs : le premier aboutit en Écosse (113 joueurs), alors que le deuxième mène au Pays de Galles (92 joueurs).

L’Angleterre et l’Italie sont les principaux pays importateurs de footballeurs. Les clubs professionnels de ces pays emploient 728, respectivement 636 footballeurs expatriés. Sans considérer les 139 ressortissants des autres nations britanniques présents en Angleterre, c’est donc en Italie que les joueurs importés d’étranger sont les plus nombreux.

L’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES est aussi heureuse de dévoiler le tout nouveau Atlas des migrations cartographiant les flux internationaux de footballeurs.

Champions en volume de jeu : Naples, Olympiacos, Leeds, et qui d’autre ?

Le numéro 262 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les trois meilleures et pires équipes par ligue en termes de points qu’elles auraient dû réaliser selon leur volume de jeu. Les points virtuels ont été projetés à partir d’un modèle statistique intégrant les tirs tentés et concédés (à la fois dans le cadre et depuis la surface), ainsi que le pourcentage de possession.

En Serie A italienne, compte-tenu de leur volume de jeu, Naples et Atalanta auraient dû obtenir plus de points que Juventus. Les joueurs de Massimiliano Allegri ont cependant été bien plus efficaces. PAOK en Grèce et Norwich City dans le Championship anglais ont aussi gagné le titre malgré une productivité sur le terrain bien moindre que celle mesurée pour Olympiacos et Leeds United. L’équipe de Marcelo Bielsa a manqué la promotion directe par malchance ou manque d’efficacité.

En Ligue 1, Paris St-Germain mérite amplement son titre. Le volume de jeu de l’Olympique Lyonnais a été supérieur à celui de LOSC Lille. Le classement virtuel de la productivité condamnerait Amiens à une place de barragiste. En Ligue 2, Metz devance deux équipes ayant pêché par inefficacité : RC Lens et Clermont Foot. Plus de données fournies par InStat sont disponibles dans l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Plus hautes valeurs de transfert pour les U20 du big-5

Le numéro 261 de la Lettre hebdomadaire présente le top 50 des joueurs de moins de 20 ans évoluant dans le big-5 avec les plus hautes valeurs de transfert selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES. L’international anglais Jadon Sancho est en tête de liste avec une valeur estimée de €150M. Il devance la révélation de l’année de Premier League : le Français d’Arsenal Mattéo Guendouzi (€70M).

Cinq autres joueurs du big-5 nés après le 1er janvier 1999 ont une valeur estimée à plus de €50M : Nicolò Zaniolo (AS Roma), Kai Havertz (Bayer Leverkusen), Declan Rice (West Ham), Gianluigi Donnarumma (Milan AC) et Vinícius Júnior (Real Madrid). Des footballeurs de 18 associations nationales figurent aux 50 premiers rangs. Les Français sont les mieux représentés (18 joueurs), devant les Anglais (9).

Les valeurs de transfert actualisées pour l’ensemble des joueurs des cinq grands championnats sont disponibles ici. Afin de garder l’exclusivité sur un peu plus d’informations, nous avons désormais décidé de ne plus publier que des intervalles de prix. Les derniers font toujours référence au montant que le plus probable club acheteur est censé payer. Plus de services peuvent être fournis sur base de mandat.

Âge de recrutement : OL versus OM

La 260ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse l’âge auquel les joueurs alignés cette saison dans 24 premières divisions européennes ont été recrutés par leurs club d’emploi. Les joueurs issus du centre de formation ne sont pas inclus dans l’échantillon. Les valeurs les plus faibles ont mesurées pour RB Leipzig (21,43 ans en moyenne), CSKA Moscou (21,90 ans) et Real Madrid (21,95 ans).

L’Olympique Lyonnais est le club de Ligue 1 ayant en moyenne recruté les joueurs alignés en championnat au plus jeune âge : 22,64 ans (3ème plus faible valeur du big-5). À l’opposé, on trouve l’Olympique de Marseille : 27,03 ans (3ème valeur plus élevée du big-5). Deux autres clubs français figurent parmi les 20 équipes du big-5 se focalisant le plus sur le recrutement de jeunes joueurs : OGC Nice (23,02 ans, 4ème) et LOSC Lille (23,17 ans, 5ème).

Parmi les 19 autres ligues européennes analysées, les valeurs varient entre 21,9 ans pour CSKA Moscou et 29,28 ans pour MKE Ankaragücü. Derrière CSKA Moscou, il y a le club ayant jusqu’ici aligné les plus jeunes joueurs dans des matchs de championnat : FC Nordsjælland (voir Atlas démographique). RB Salzbourg pointe à la troisième place, devant cinq équipes néerlandaises (dont PSV Eindhoven) et deux belges.

Duels aériens défensifs : Marcelo devance Maguire et van Dijk

Marcelo Guedes (Olympique Lyonnais) est le joueur du big-5 ayant gagné le plus fort pourcentage de de duels aériens défensifs en championnat cette saison : 136 sur 159 (85,5%). Le Brésilien devance trois joueurs de la Premier League anglaise : Harry Maguire, Virgil van Dijk et Shane Duffy. Les top 50 pour le big-5 et 26 autres ligues européennes sont disponibles dans la Lettre hebdomadaire n° 259 de l’Observatoire du football CIES.

Les joueurs les mieux classés pour les ligues du big-5 restantes sont Dimitrios Siovas (CD Leganés), Bruno Alves (Parma) et Mats Hummels (Bayern). En Ligue 1, derrière Marcelo, on trouve son compatriote Pablo Nascimento (Bordeaux) et Christopher Jullien (Toulouse). Seuls les footballeurs ayant effectué au moins 80 duels aériens défensifs selon les données fournies par nos partenaires d’InStat sont inclus dans l’analyse.

Le central écossais d’Heart of Midlothian Christophe Berra affiche le plus haut pourcentage de duels aériens défensifs gagnés au niveau des 26 autres ligues analysées : 233 sur 268 (86,9%). Il devance Felipe Augusto (FC Porto), Jake Cooper (Millwall) et le capitaine de Clermont Foot Julien Laporte. En Ligue 2, derrière ce dernier, il y a Mehdi Tahrat (RC Lens) et Gabriel Mutombo (Orléans). Le latéral le mieux classé est l’international néerlandais Denzel Dumfries (PSV Eindhoven).

Nouveau Rapport sur les affluences dans les stades de football

Le 44ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse les affluences dans 51 championnats de 42 différents pays. L’Allemagne apparaît comme le pays du football par excellence. Bien qu’aussi très populaires, les clubs anglais et espagnols ont passablement moins de spectateurs que les équipes allemandes. En dehors de l’Europe, c’est au Mexique que les clubs attirent le plus de foule.

L’étude des évolutions depuis 2003 révèle l’engouement croissant pour le football aux États-Unis et au Canada. Malgré l’augmentation du nombre d’équipes participant à la MLS, les affluences moyennes y ont constamment progressé pour dépasser le seuil de 20’000 spectateurs lors des cinq dernières années. Cette limite a été aussi franchie en Chine, où la cote de popularité du football est bien établie.

Fort d’une moyenne supérieure aux 80’000 spectateurs, Borussia Dortmund est en tête du classement des affluences par club. L’équipe de la Ruhr devance quatre géants du football mondial et européen : Manchester United, Barcelone, Bayern Munich et Real Madrid. Cinq clubs allemands sont aux dix premiers rangs (les deux cités, Schalke 04, Hambourg et Stuttgart). Avec plus de 50’000 spectateurs par match, Atlanta United est le club non-européen le plus populaire (10ème au total).

Buts étrangers : valeur assez faible en Ligue 1

La 258ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 27 premières divisions de pays membres de l’UEFA selon le pourcentage de buts marqués lors la saison en cours par des footballeurs expatriés. En tête de classement il y a Chypre (86,7%), alors que la Ligue 1 est le championnat du big-5 où le pourcentage de buts étrangers a été le plus faible (35,6%).

Les expatriés ont marqué une majorité de buts dans douze des 27 championnats analysés, y compris en Premier League (68,8%), en Serie A (61,5%) et en Bundesliga (61,2%). À l’opposé, la proportion de buts étrangers a été inférieure au tiers dans seulement quatre pays : Ukraine (25,5%), Serbie (27,6%), Israël (27,9%) et République Tchèque (30,4%).

D’importantes différences ont été mesurées à l’échelle des clubs. Les valeurs varient entre 0% (Paksi FC, EA Guingamp, Athletic Club Bilbao, etc.) et 100% (AEK Larnaca, Rizespor, FK Senica). Le plus fort pourcentage au niveau de la Ligue 1 a été observé à Monaco (93,5%). Plus de données sur la composition des effectifs sont disponibles dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES.

Plus hautes valeurs de transfert par club dans le big-5

Le numéro 257 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs avec la plus haute valeur de transfert estimée par club du big-5. Le joueur potentiellement le plus cher dans l’absolu, Kylian Mbappé (€228 millions), représente 25,9% de la valeur totale de l’effectif de Paris St-Germain. Un pourcentage similaire a été mesuré pour Jadon Sancho (€148 millions, 24,9%) à Borussia Dortmund.

Malgré son âge relativement avancé, Lionel Messi reste le joueur le plus valorisé du FC Barcelone : €171 millions. L’Argentin est le footballeur le plus âgé parmi ceux avec la valeur la plus élevée dans leur club respectif. À Juventus, Cristiano Ronaldo (€125 millions), 34 ans, n’est devancé que par Paulo Dybala (€142 millions).

Eden Hazard (€121 millions) est le joueur potentiellement le plus cher de Chelsea. Le Belge est aussi le plus valorisé parmi les footballeurs n’ayant plus qu’une année de contrat restante, devant Timo Werner (€70 millions). L’attaquant allemand possède la valeur de transfert la plus élevée des joueurs de Leipzig. S’ils ne prolongent pas, ils vont tous les deux probablement être transférés l’été prochain.

Joueurs les plus performants du big-5 : 1’000 dernières minutes

L’Observatoire du football CIES a développé une méthodologie exclusive pour mesurer la performance technique des joueurs sur une base objective à partir des données produites par OptaPro. Le numéro 256 de la Lettre hebdomadaire présente les footballeurs les plus performants du big-5 pour les 1’000 dernières minutes. Les classements n’incluent que les joueurs alignés pour au moins 630 minutes depuis le 1er janvier 2019.

Six joueurs de Paris St-Germain figurent dans le meilleur onze de Ligue 1, dont Kylian Mbappé et Ángel Di María. Les seuls footballeurs n’évoluant pas chez les leaders du championnat sont Youssouf Koné et Nicolas Pépé (LOSC Lille), Kenny Lala (RC Strasbourg), Maxime López (Olympique de Marseille), ainsi que Nabil Fekir (Olympique Lyonnais).

Dans les autres ligues, les équipes les plus représentées sont Atalanta en Serie A (quatre joueurs, un seul footballeur de Juventus a été aligné pour au moins 630 minutes de championnat en 2019), Barcelone en Liga (cinq joueurs, dont l’inusable Lionel Messi), Manchester City en Premier League (aussi cinq joueurs) et Bayern Munich en Bundesliga (quatre joueurs).

Analyse des fautes dans le big-5 : de Barcelone à Brighton & Hove

La Lettre hebdomadaire n° 255 de l’Observatoire du football CIES classe les équipes du big-5 en fonction du rapport entre fautes subies et fautes commises lors de la saison en cours selon les données fournies par OptaPro. Les joueurs de Barcelone ont subi le plus de fautes par rapport à celles commises (1,5 fois). À l’autre extrême, on trouve Brighton & Hove avec un rapport de 0,68.

Le plus grand nombre de fautes effectuées par match a été mesuré pour Getafe (17,1). Dans les autres ligues, les valeurs les plus élevées ont été enregistrées à Torino (16,8), Dijon (15,8), Augsbourg (14,2) et Brighton & Hove (12,8). À l’opposé, les joueurs de Borussia Dortmund ont en moyenne commis le moins de fautes par rencontre (8,4). Dans les autres championnats du big-5, les valeurs les plus faibles ont été observées pour Manchester City (8,5), Barcelone (10,5), Naples (10,7) et Nice (11,2).

Le nombre moyen de fautes par match varie entre 20,9 en Premier League et 27,0 dans la Liga. L’importance de cet écart traduit en partie l’existence de différents styles d’arbitrage. Dans les ligues restantes, ces valeurs sont de 24,0 en Bundesliga, 26,4 en Ligue 1 et 26,6 en Serie A. Parmi les joueurs ayant disputé au moins 1’000 minutes de championnat, Moussa Doumbia (Reims), Amine Harit (Schalke 04) et Borja García (Gérone) sont ceux ayant subi le plus souvent des fautes.

Origines des joueurs de Premier League à la lumière du Brexit

Le 43ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse l’évolution de l’origine des joueurs alignés en Premier League anglaise lors des dix dernières saisons. Le temps de jeu des joueurs ayant grandi en Angleterre a progressivement diminué pour atteindre un record négatif pendant la saison en cours : 35,2%. Une tendance similaire a été observée en ce qui concerne les buts : 30.7%.

Le poids des joueurs ayant grandi en Europe continentale est par contre allé crescendo tout au long de la décennie analysée. Des nouveaux records ont été mesurés lors de la saison en cours tant au niveau du pourcentage de minutes (45,0%) que de celui de buts (43,3%). Depuis la saison 2017/18, les ressortissants d’Europe continentale sont plus présents sur les terrains de Premier League que les joueurs britanniques.

Dans le contexte du Brexit, une limitation éventuelle des possibilités de recrutement international pourrait obligerait nombre d’équipes de Premier League à modifier leurs stratégies de transfert. La montée en puissance d’une nouvelle génération de joueurs anglais très prometteurs suggère cependant que, sur un plan strictement sportif, un tel changement pourrait ne pas porter préjudice à la compétitivité des équipes de Premier League. Il pourrait même renforcer celle de la sélection nationale.

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