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Nouveau Rapport Mensuel : sommes de transfert et résultats

A l’heure actuelle, les clubs du big-5 ont payé 8,6 milliards € pour recruter les joueurs présents dans l’effectif : 87,7 millions € par club en moyenne. Cette somme n’était « que » de 6,9 milliards en 2009/10 : 70,4 millions € par club.

L’inflation des dépenses en matière de transferts est particulièrement importante en Premier League. Entre 2009/120 et 2014/15, le montant des investissements consentis pour engager les joueurs de l’effectif est passé de 2,43 à 3,43 milliards € : 171 millions € par club en moyenne.

La part des dépenses des clubs de Premier League par rapport au total du big-5 est passée de 35% en 2009/10 à 40% en 2014/15. L’explosion des recettes tirées de la vente des droits de télévision pour la période 2016-2019 va sans doute encore renforcer ce processus.

Lors de la saison en cours, les cinq clubs par ligue ayant consenti le plus d’investissements pour composer leur effectif ont à eux seuls dépensé 67% des sommes de transfert payées par les 98 clubs du big-5. Ce pourcentage était de 63% en 2009/10.

La Ligue 1 est le championnat du big-5 dont les clubs dépensent le moins pour composer leurs effectifs : 1,05 milliards € au total (52,5 millions € par club). Néanmoins, cette somme n’était que de 720 millions € (36 millions € par club) en 2009/10. Cette augmentation est essentiellement liée aux énormes investissements consentis par Paris St-Germain.

A l’échelle du big-5, le montant moyen dépensé pour composer l’effectif par les équipes classées aux trois premiers rangs a fortement augmenté lors des six dernières saisons. Il est à l’heure actuelle de 278 millions €, contre 189 millions € en 2009/10 (+47%). Le numéro 103 de la Lettre du Big-5 présente également l’évolution des sommes investies poste par poste.

L’analyse des bénéficiaires des sommes investies par les clubs du big-5 montre que le pouvoir de redistribution du marché des transferts est limité. Entre 2009/10 et 2014/15, 67,4% des sommes investies par les clubs du big-5 ont été versées à d’autres équipes participant aux cinq grands championnats européens. Une valeur record a été mesurée lors des deux derniers mercatos : 70,5%.

Dans une optique d’égalité et dans le souci d’améliorer l’équilibre des compétitions, il serait donc utile de reformer le système des transferts dans le sens d’une plus grande solidarité. Pour ce faire, il faudrait que chaque club par où est passé un joueur reçoive de l’argent pour chaque transfert payant intervenant au cours de sa carrière au prorata du nombre de matchs officiels disputés pour le club.

Pour plus de précisions, nous vous invitons à lire le Rapport.

Centres de formation les plus rentables : quatre clubs français dans le top 10

Lors des six derniers « mercatos », les équipes actuelles de Ligue 1 ont encaissé 292 millions € en transférant des produits de leur centre de formation. Il s’agit d’une valeur record parmi les championnats du big-5. En bas de l’échelle on trouve la Serie A italienne (114 millions €). Ce résultat reflète la réticence des clubs de la Péninsule à faire confiance aux jeunes du centre de formation (voir ici).

A l’échelle des clubs, Southampton (90,2 millions €) devance LOSC Lille (76,0 millions €) et Real Sociedad (62,2 millions €). Parmi les 20 clubs du big-5 ayant su rentabiliser au mieux leurs centres de formation on trouve cinq autres équipes françaises : Stade Rennais (8ème avec 33,6 millions €,), Montpellier (9ème, 33,5 millions €), St-Etienne (10ème avec 32,8 millions €), Paris St-Germain (14ème, 25,2 millions €) et Toulouse (19ème, 22,2 millions €).

Griezmann sur le podium des meilleures recrues

A la tête des autres classements on trouve Dejan Lovren (Liverpool) pour la rigueur, Walter Gargano (Napoli) pour la récupération, Xabi Alonso (Bayern Munich) pour la distribution, Karim Bellarabi (Bayer Leverkusen) pour la percussion et Luis Suárez (Chelsea) pour la mise en danger.

Quatre joueurs recrutés par des clubs de Ligue 1 sont présents aux 12 premières places des classements par domaine de jeu : Yeltsin Tejeda (Evian) en récupération, Christophe Jallet (Olympique Lyonnais) en distribution, Jérémy Pied (Guingamp) en percussion et Jordan Ayew (Lorient) en mise en danger.

En plus de Griezmann, quatre autres Français font partie des meilleures recrues : Jérémy Mathieu (Barcelone) et Josuha Guilavogui (Wolfsburg) pour la récupération, Rémy Cabella (Newcastle) pour la percussion, ainsi que Cyril Théréau (Udinese) pour la finition.

Pour plus de renseignements sur l’approche de l’Observatoire du football pour du succès durable, nous vous invitons à consulter cet article.

Les 100 clubs qui forment le plus en Europe : Ajax en tête

L’Ajax Amsterdam occupe la tête du classement européen des clubs formateurs. Le club néerlandais a formé 77 joueurs sous contrat avec les 468 équipes des ligues couvertes par le recensement. Le Partizan Belgrade (74 joueurs) et le FC Barcelone (57) complètent le podium. Lyon est le club français le mieux classé : 15ème avec 40 joueurs formés, dont 33 évoluent dans des équipes du big-5 (voir ici pour le classement big-5).

Le leadership de la France en matière de formation est confirmé par le nombre record de clubs hexagonaux dans le top 100 : 15 équipes, dont deux clubs de Ligue 2 (Auxerre et Le Havre). Les deux autres pays les plus représentés, l’Espagne et les Pays-Bas, n’ont que huit représentants aux 100 premières places. A l’opposé, aucun club norvégien, cypriote, turc et roumain n’apparaît dans le classement.

Si vous êtes intéressés à une analyse plus détaillée du marché du travail européen des footballeurs, vous êtes invités à consulter notre Atlas digital en ligne. Merci de votre intérêt !

Nouveau Rapport mensuel : les vedettes de demain

A travers cette analyse, nous sommes à même de mettre en exergue non seulement des joueurs déjà bien connus tels que Luke Shaw, Raheem Sterling, Romelu Lukaku ou Thibaut Courtois, mais aussi des footballeurs qui n’évoluent pas encore dans le big-5 dont nous entendrons sans doute beaucoup parler à l’avenir. Nous pouvons par exemple citer Tonny Vilhena, Jetro Willems, Pione Sisto ou Georgi Milanov.

La notion de capital expérience renvoie aux matchs joués dans des championnats d’adultes jusqu’à l’âge de 23 ans. Nous attribuons aux matchs des valeurs différentes selon une méthode de classification exclusive prenant en compte les performances des représentants d’un pays dans les compétitions européennes, la division du club d’appartenance dans le pays d’origine et les résultats obtenus lors des rencontres disputées.

La méthode du capital expérience permet aux clubs d’optimiser leur approche en matière de transferts en réduisant considérablement les risques liés à ces opérations, tant sur le plan sportif qu’économique. Notre équipe de recherche se tient à disposition des clubs intéressés pour plus de renseignements sur les modalités pratiques d’implémentation d’un tel système de détection.

Le rapport met également en lumière le rôle crucial des ligues extérieures au big-5 dans le développement de la carrière des joueurs, y compris les plus talentueux. En effet, parmi les joueurs de 23 ans ou plus actuellement sous contrat avec des clubs du big-5, seulement 12% ont toujours évolué dans des équipes participant aux meilleurs championnats européens entre le début de la carrière professionnelle et leur 23ème anniversaire.

Le numéro 99 de notre Lettre du Big-5 présente les valeurs maximales de capital expérience mesurées pour les joueurs de moins de 20, 21, 22 et 23 ans à la fois pour les cinq grands marchés du football européen et les 26 autres ligues couvertes dans l’analyse.

Analyse exclusive de la dernière fenêtre de transferts

Des clauses de départ ou des options d’achat existaient pour les cinq joueurs les plus sur-payés. Cela a certainement aidé les clubs vendeurs à faire monter les enchères lors des négociations : Villarreal pour Gabriel Paulista, Swansea pour Wilfried Bony et Fiorentina pour Juan Cuadrado.

Les très bonnes performances de Bernardo Silva et Ryan Bertrand expliquent l’activation de l’option de transfert définitif de la part de Monaco, respectivement Southampton. Cependant, la valeur actuelle de ces deux joueurs est bien en dessous de l’indemnité versée.

Monaco et Southampton ont accepté de sur-payer compte-tenu de la marge de progression des joueurs. Ceci est aussi valable pour Arsenal en ce qui concerne le recrutement de Gabriel Paulista. Les trois joueurs ont en effet la possibilité concrète de devenir des piliers de leur équipe nationale dans un avenir proche.

Les cas de Wilfried Bony et Juan Cuadrado sont différents dans la mesure où ils ont déjà une grande expérience internationale. Leur recrutement s’explique en premier lieu pour la contribution qu’ils peuvent apporter dans la course au titre en Premier League anglaise.

Si Chelsea a été capable de céder d’autres joueurs – André Schürrle and Ryan Bertrand – à un prix plus élevé que celui estimé par notre modèle, Manchester City n’a pas pu faire de même.

Chelsea aurait probablement pu obtenir plus d’argent pour le transfert définitif de Fernando Torres. Cependant, son départ a quand même été financièrement utile en ce qu’il a permis au club londonien de s’affranchir définitivement du payement de son onéreux salaire.

La sur-représentation d’opérations entre clubs italiens parmi les transferts les plus sous-payés – Manolo Gabbiadini, Alfred Duncan, Daniele Gastaldello, Luca Antonelli et Gabriel Paletta – reflète la crise économique profonde que traverse le football professionnel dans la Péninsule.

Pour plus de renseignements, merci d’écrire à football.observatory@cies.ch

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