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Marché des transferts : fin du trend négatif

La 67ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse dans une perspective économique les opérations de transfert des clubs du big-5 sur la dernière décennie. Il montre notamment que la tendance négative des investissements après la crise sanitaire a pris fin. Lors du dernier mercato, les clubs du big-5 ont dépensé 2% de plus que l’été précédent.

L’étude montre également que la pandémie a renforcé la domination des clubs de Premier League anglaise sur le marché des transferts. La part des dépenses de ces derniers par rapport aux investissements totaux des clubs du big-5 est passée d’environ 35% entre janvier 2012 et janvier 2020 à plus de 45% lors des trois mercatos intervenus depuis le début de la crise sanitaire.

La part des investissements des dix clubs ayant le plus dépensé a aussi augmenté entre ces périodes (de 33% à 35%), tout comme celle des dix transferts les plus chers par rapport au total (de 30% à 33%). Tous ces indicateurs reflètent la tendance à une concentration des dépenses de la part des clubs les plus riches, et plus particulièrement les équipes du haut du tableau de la Premier League.

Six équipes anglaises sont en tête du classement des bilans de transfert les plus négatifs post-pandémie, avec Manchester United premier (-€217 millions) devant Chelsea (-€205 M) et Arsenal (-€194 M). Depuis la crise sanitaire, les clubs de Premier League ont cumulé un déficit de presque deux milliards d’euros sur les transferts, alors que ceux de la Liga espagnole ont un bilan positif (+€200 M).

Dans un contexte de crise généralisé, le championnat anglais est le seul où une majorité de clubs investit massivement sur le marché des transferts. Cet argent a permis à de nombreuses équipes des autres ligues du big-5, et, par effet de cascade, bien au-delà, d’atténuer le choc de la crise sanitaire. Ce constat montre l’importance d’un système de transfert global tel qu’il existe actuellement.

Dans le même temps, la dépendance d’un nombre croissant de clubs même au sein des ligues les plus riches vis-à-vis des recettes liées au marché des transferts montre la fragilité du modèle économique du football actuel. La survie de plus en plus d’équipes est en effet liée aux profits générés par le transfert des meilleurs joueurs, une situation financièrement dangereuse et sportivement limitante.

RAPPORT COMPLET

Effet d’âge relatif : une constante mondiale

Les catégories d’âge dans le football de jeunes sont généralement définies à partir du 1er janvier. Le numéro 345 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le mois de naissance de 43’938 joueurs alignés en 2021 dans 119 ligues à travers le monde. L’étude confirme l’effet de l’âge relatif, à savoir l’avantage de naître tôt dans l’année pour faire carrière.

Au total, 31,2% des joueurs dans l’échantillon sont nés dans le premier trimestre de l’année. À l’opposé, seuls 19,0% d’entre eux sont nés dans le dernier trimestre. Sans effet d’âge relatif, ces proportions auraient dû se situer autour de 25%. Par origine nationale, la plus forte concentration de footballeurs nés dans le premier trimestre a été enregistrée chez les Chinois (43,6%). Une sur-représentation a été observée pour 64 des 67 origines avec au moins 200 ressortissants dans l’échantillon analysé.

La très faible proportion de joueurs japonais nés au premier trimestre (16,2%) est aussi le résultat d’un effet d’âge relatif. Au Japon, en effet, les catégories de jeunes sont désignées à partir du 1er avril. En Angleterre, les joueurs nés au premier trimestre ne sont que légèrement sur-représentés (27,1%) dans la mesure où la date de référence pour définir les catégories d’âge est le 1er septembre.

Top 100 des footballeurs teenagers : Pedri en tête

Le numéro 344 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 100 footballeurs au monde n’ayant pas encore fêté leur 20ème anniversaire qui ont accumulé la plus grande expérience dans des matchs officiels senior en 2021 (minutes pondérées par niveau sportif des clubs d’emploi ou des compétitions disputées). Le joyau de Barcelone Pedri González est nettement en tête devant Mason Greenwood (Manchester United) et Ryan Gravenberch (Ajax).

Quatrième, le milieu-de-terrain brésilien Matheus Martinelli est le teenager le mieux classé évoluant hors Europe. Il devance l’Uruguayen Fabricio Díaz de Liverpool Montevideo (7ème) et son co-équipier à Fluminense Lucas Calegari (11ème). En plus de Díaz, deux autres footballeurs nés en 2003 sont aux dix premières places du classement : l’Anglais Jude Bellingham (Borussia Dortmund) et l’Allemand Florian Wirtz (Bayer Leverkusen).

Quatre Français sont présents aux 100 premiers rangs : Eduardo Camavinga du Stade Rennais (13ème), son co-équipier Adrien Truffert (28ème), ainsi que Nathanaël Mbuku du Stade de Reims (26ème) et Arnaud Kalimuendo du PSG (99e). Un autre Rennais est le joueur le mieux classé évoluant en Ligue 1 française : le Belge d’origine ghanéenne Jérémy Doku (8ème). Le Paraguayen Julio Enciso (Club Libertad) est le seul footballeur né en 2004 dans le top 100.

Nouvelles données SkillCorner : intensité des ligues

Avec le début de la nouvelle saison, l’Observatoire du football CIES a le plaisir de dévoiler quelques-unes des données physiques exclusivement produites par nos partenaires de SkillCorner. La société parisienne a développé une approche innovante pour suivre les joueurs à partir des retransmissions, en générant automatiquement des données physiques et le suivi XY des joueurs à travers des algorithmes spécialisés. Avec 40 compétitions dans le monde, elle est devenue leader de marché.

Le numéro 343 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 28 compétitions selon le pourcentage de courses à haute intensité (>19,8 km/h) par rapport à la distance totale parcourue par les joueurs. Les données se réfèrent à la dernière saison complétée. La plus forte proportion en absolu a été enregistrée pour la Premier League anglaise, tandis que la Ligue 1 française n’est que 22ème, juste devant la Ligue 2.

Au niveau des clubs, Leeds United sort nettement du lot avec presque 10% des 10,4 kilomètres parcourus en moyenne par match courus en haute intensité. La plus haute valeur en Ligue 1 française a été mesurée pour l’Olympique Lyonnais : en moyenne 7,5% des 9,9 kilomètres par match. Dans les autres championnats du big-5, les valeurs record ont été observées pour Athletic Club (8,3%) en Espagne, Juventus (8,1%) en Italie et Wolfsburg (7,8%) en Allemagne.

Rapport sur le football féminin de clubs

Le 66ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES étudie les évolutions intervenues lors des cinq dernières années dans dix des principales ligues féminines au monde du point de vue de l’âge des joueuses, de la part de footballeuses expatriées, ainsi que de celle des joueuses internationales. Il montre notamment l’influence croissante des grands clubs masculins sur le football féminin.

Les nouveaux moyens investis ont notamment stimulé la mobilité internationale des footballeuses. Dans les dix ligues étudiées, la part des joueuses expatriées est passée de 21,6% en 2017 à un record de 33,0% en 2021. La montée en puissance des clubs traditionnellement masculins dans le football féminin se lit notamment à travers le classement des équipes avec le plus grand nombre d’internationales : 14 clubs dont le pendant masculin joue dans le big-5 sont aux 15 premières places.

Le développement du football féminin en Europe a encouragé de plus en plus de joueuses des États-Unis à s’expatrier. En juin 2021, avec 87 ressortissantes dans les championnats couverts, les États-Unis étaient de loin l’origine expatriée la plus représentée, devant la Suède (39 footballeuses) et le Canada (37 joueuses).

Joueurs stakhanovistes : incroyable Bruno Fernandes

Combien les footballeurs sélectionnées pour l’Euro 2021 ont-ils joué depuis la pandémie COVID en 2020 ? L’édition numéro 342 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les joueurs selon les minutes disputées dans des matchs officiels de club ou d’équipes nationales (équipes A ou U21) depuis le 16 mai 2020. Avec 6’472 minutes et 81 rencontres, le meneur de jeu de Manchester United et du Portugal Bruno Fernandes est en tête de classement.

Harry Maguire (Manchester United et Angleterre) et Gianluigi Donnarumma (Milan et Italie) complètent le podium. À côté de ce dernier, quatre autres gardiens se classent dans le top 10 (Kasper Schmeichel, Hugo Lloris, Manuel Neuer et Thibaut Courtois), ainsi que Rúben Dias (Manchester City et Portugal), Jules Koundé (Séville et France) et Andrew Robertson (Liverpool et Écosse). Youri Tielemans (11ème) est le joueur de champ belge le plus utilisé devant Romelu Lukaku (21ème).

Avec seulement 1’663 minutes officielles, Corentin Tolisso est le joueur de l’équipe de France qui est censé arriver le plus frais à l’Euro. Le milieu du Bayern devance Thomas Lemar et Olivier Giroud. Ce dernier a disputé deux fois moins de minutes depuis la reprise des matchs après l’arrêt COVID que son grand rival Karim Benzema : 2’491 minutes contre 5’039. Le plus faible emploi dans l’absolu pour un joueur sélectionné a été enregistré pour le jeune gallois Rubin Colwill (209 minutes).

Valeurs de transfert : trois Anglais au top

Trois talents anglais sont en tête du classement biannuel des plus hautes valeurs de transfert pour les joueurs du big-5. Selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES, il faudrait proposer €190 millions pour que Manchester City puisse envisager de céder sa jeune pépite Phil Foden. Deux joueurs de Manchester United complètent le podium : Mason Greenwood (€178 M) et Marcus Rashford (€159 M). Le top 100 est disponible dans la Lettre hebdomadaire n° 341.

Erling Haaland présente la valeur de transfert estimée la plus élevée pour des joueurs extérieurs à la Premier League anglaise. Compte-tenu des sommes dépensées dans le passé, il faudrait investir €155 M pour recruter le buteur norvégien. Longtemps joueur potentiellement le plus cher au monde, à une année de la fin de son contrat, Kylian Mbappé (€118 M) n’est plus que 12ème. Il reste néanmoins premier Français devant Jules Koundé (€82 M, 35ème) et Anthony Martial (€81M, 37ème).

Ederson Moraes (€62 M) est le gardien avec la plus haute valeur de transfert. Son co-équipier à Manchester City Ruben Días (€114 M) est premier pour les défenseurs centraux. Alphonso Davies (€131 M) de Bayern Munich pointe en tête pour les défenseurs latéraux et aucun autre milieu défensif n’a une valeur de transfert estimée aussi élevée que Frenkie de Jong (€138 M) de Barcelone. Les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Euro 2020 : les favoris

Les équipes nationales disposant de joueurs actifs dans les meilleurs clubs ont plus de chance de remporter des trophées. À la veille de l’Euro, la 340ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les sélections qualifiées du point de vue du niveau sportif moyen des clubs d’appartenance des joueurs convoqués. La France est en tête de liste devant l’Allemagne et l’Espagne.

La Lettre présente également le nombre moyen de minutes de championnat disputées depuis le 1er septembre 2020 par les sélectionnés des 24 équipes nationales qualifiées. La valeur maximale a été mesurée pour les convoqués anglais (2’496 minutes), tandis que les joueurs ukrainiens sont les plus frais (1’390 minutes).

Avec un âge moyen de 24,9 ans au 1er juin, l’équipe turque est la plus jeune du tournoi. Elle devance l’Angleterre (25,2 ans) et le Pays de Galles (25,5 ans). À l’opposé on trouve la Suède (29,2 ans), suivie par la Belgique (29,1 ans) et la Slovaquie (28,2 ans). Né le 16 octobre 2003, le Polonais Kacper Kozlowski est le plus jeune joueur parmi les sélectionnés, tandis que le gardien néerlandais Maarten Stekelenburg (22.09.1982) est le plus âgé.

Les onze idéaux de l’Observatoire pour le big-5

Avec la conclusion des championnats du big-5, la 339ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les meilleurs 11 pour chaque championnat. Les joueurs ont été sélectionnés selon leur index de performance CIES pour la saison, développé à partir des données OptaPro. Seuls les footballeurs alignés pendant au moins deux tiers des minutes de championnat ont été inclus dans les formations.

La formation sélectionnée pour la Ligue 1 voit Kylian Mbappé en pointe, supporté par Memphis Depay et, sur les ailes, Romain Faivre et Farid Boulaya. Au milieu il y a Aurélien Tchouaméni et Benjamin André, tandis que la défense se compose de Maxwel Cornet, Presnel Kimpembe, José Fonte et Zaki Çelik, avec un quatrième joueur lillois au but : Mike Maignan.

Cinq joueurs de Manchester City forment le onze idéal en Premier League anglaise (Ederson Moraes, Rubén Dias, João Cancelo, Rodri Hernández et Raheem Sterling), complémentés par deux de Manchester United (Victor Lindelöf et Bruno Fernandes), Andrew Robertson (Liverpool), Granit Xhaka (Arsenal), Mason Mount (Chelsea) et Harry Kane (Tottenham).

Fréquence des fautes dans 30 ligues européennes

À quelle fréquence les équipes commettent des fautes à travers l’Europe ? Le numéro 338 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question en utilisant les données InStat. À l’échelle du big-5, la plus faible fréquence de fautes a été mesurée pour Arsenal (une faute toutes les 10’44”), tandis que la plus forte a été enregistrée pour Getafe (une faute toutes les 5’44”).

 

À part pour Getafe dans la Liga, la plus forte fréquence de fautes dans les autres cinq grands championnats a été observée pour Hellas Vérone (5’54”), FSV Mainz (6’30”), AS St-Etienne (7’10”) et Fulham FC (7’48”). À l’opposé, à part Arsenal en Premier League, on trouve Barcelone (10’29”), Bayern Munich (10’19”), SSC Naples (9’37”) et Nîmes Olympique (9’13”).

 

Au niveau de l’ensemble des 30 ligues étudiées, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour Zenit Saint-Pétersbourg (une faute toutes les 12’34”) d’un côté, ainsi que pour deux clubs grecs de l’autre : PAS Giannina et Volos NFC (une faute toutes les 4’51”). Onze clubs grecs font partie des 20 commettant le plus de fautes par minute, tandis que huit équipes russes se trouvent dans le top 20 opposé.

Migration des joueurs : la France à la chasse du Brésil

L’Observatoire du football CIES vient de publier un rapport analysant la présence de footballeurs expatriés dans 145 ligues de 96 associations nationales à travers le monde. Avec 1’287 joueurs à l’étranger, le Brésil est en tête du classement des pays exportateurs. Cependant, le nombre de Brésiliens a diminué de 14 unités par rapport à 2020, tandis que celui de la deuxième nation la plus représentée à l’étranger, la France, a augmenté de 124 joueurs pour atteindre le chiffre record de 946.

Malgré la pandémie, au 1er mai 2021, le nombre d’expatriés a augmenté de presque 5% par rapport à la même date de l’année 2020 : de 13’025 à 13’664. Cet accroissement dans des circonstances difficiles confirme que l’internationalisation du marché du travail des footballeurs est un processus bien établi. Les expatriés représentent 21,3% des joueurs recensés : entre 26,4% dans les championnats d’associations membres de l’UEFA à seulement 8,9% dans ceux de la CONMEBOL.

Au total, plus d’un cinquième des expatriés proviennent du Brésil, de la France ou de l’Argentine (21,4%). Si l’on rapporte le nombre d’expatriés à la population résidante dans le pays d’origine, l’Islande occupe la première place du classement. Il y un footballeur islandais expatrié chaque 5’584 habitants de l’île. Le Monténégro (un expatrié tous les 6’759 habitants) est deuxième devant la Croatie (10’792), l’Uruguay (11’889) et la Serbie (15’742).

Cliquez ici pour accéder au rapport ! Plus de données exclusives dans l’Atlas de la migration de l’Observatoire du football CIES.

L’emploi de joueurs formés au club en Europe

Le numéro 337 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES révèle le taux d’emploi des joueurs formés au club (ceux ayant été pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans leur club d’emploi) dans les équipes de 27 premières divisions d’associations membres de l’UEFA. Le plus fort pourcentage de minutes par les formés au club a été enregistré pour les Slovaques de MŠK Žilina (61,5%), tandis que Celta Vigo (49,0%) présente la valeur la plus élevée dans le big-5.

Les joueurs formés au club ont disputé une majorité de minutes de championnat aussi à Dynamo Kyiv (60,2%), Sigma Olomouc (52,0%) et FC Slovácko (51,1%). Au niveau des championnats du big-5, après Celta Vigo, on trouve deux clubs basques : Real Sociedad (48,5%) et Athletic Club (40,6%). En Ligue 1 française, le trio de tête se compose de l’AS St-Étienne (35,0% des minutes par 17 formés au club), l’Olympique Lyonnais (21,2%, 8) et Nîmes Olympique (20,2%, 7).

Par championnat, les valeurs s’étendent de 26,8% en Slovénie à 4,7% au Portugal. Au niveau du big-5, seule la Liga espagnole (15,7%) se situe en dessus de la moyenne européenne (13,2%). Les équipes anglaises (12,6%) ont aussi fait plus appel à des joueurs formés au club que les clubs français (11,8%), allemands (10,5%) et, surtout, italiens (5,0%). L’Atlas démographique présente plus de statistiques sur la composition des effectifs à travers l’Europe.

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