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Champions de précocité : Donnarumma et Hazard en tête

La 286ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les joueurs actuellement actifs au sein des cinq grands championnats européens selon l’âge auquel ils ont atteint les 50, 100, 200 et 300 matchs dans le big-5. Le gardien de Milan AC Gianluigi Donnarumma est en tête des deux premiers classements, tandis qu’Eden Hazard est premier pour les deux derniers.

Gianluigi Donnarumma a disputé son cinquantième match dans le big-5 avant même avoir fêté ses 18 ans, et le centième à 19,2 ans à peine ! Dans les deux cas, il devance un autre gardien, le Français Alban Lafont. Le Basque d’Athletic Club Iker Muniain est le joueur de champ à avoir atteint le plus précocement les 50 et 100 présences dans le big-5 : 18,2 et 19,8 ans respectivement.

Eden Hazard détient les records de précocité tant au niveau des 200 que des 300 matchs. Le Belge n’avait que 23 ans lorsqu’il a disputé sa 200ème rencontre dans le big-5. Il est en outre le seul joueur actif dans les cinq grands championnats européens à avoir atteint les 300 présences avant de fêter ses 26 ans. Seuls cinq autres footballeurs ont disputé 300 matchs dans le big-5 avant leurs 27 ans : James Milner, Moussa Sissoko, Iker Muniain, Miralem Pjani ? et Cesc Fàbregas.

Occasions créées : Messi et Di María en tête

Le numéro 285 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les joueurs ayant créé le plus de grosses occasions lors des matchs du big-5 sur trois différentes périodes : la dernière année, les trois dernières et les cinq dernières. Lionel Messi est nettement en tête pour les cinq et trois derniers ans, tandis qu’Ángel Di María est premier pour la dernière année.

Selon les données OptaPro, sur les cinq dernières années, Lionel Messi a créé une grosse occasion toutes les 90 minutes. La fréquence des grosses occasions créées par l’Argentin a même augmenté lors de la dernière année (87 minutes). Ceci indique que le prodige du FC Barcelone est loin d’être sur la pente descendante de sa carrière.

Aux deuxièmes et troisièmes places pour les différentes périodes analysées sont Ángel Di María et Kevin de Bruyne pour les cinq dernières années, Thomas Müller et Kevin de Bruyne pour les trois dernières, ainsi que Thomas Müller et Lionel Messi pour la dernière. Les Français les mieux classés sont Dimitri Payet pour les cinq et trois derniers ans, ainsi que Wissam Ben Yedder et Alassane Pléa pour la dernière année.

De la Bolivie au Japon : géographie de l’agressivité dans le football

Le numéro 284 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 92 premières divisions du monde entier selon le nombre moyen de cartons (jaunes et rouges) par match pendant la saison en cours ou la dernière complétée. Les valeurs s’étendent de 2,3 au Japon à 7,0 en Bolivie. En Europe, les valeurs extrêmes ont été mesurées en Norvège (3,1) et Ukraine (6,2).

L’étude révèle les grandes différences géographiques dans le niveau d’agressivité du jeu. Huit des dix ligues avec le plus de cartons sont d’Amérique latine : Bolivie, Uruguay, Guatemala, El Salvador, Colombie, Equateur, Pérou and Argentine. À l’opposé, trois des cinq ligues avec le moins de cartons sont asiatiques : Japon, Vietnam et Corée du Sud.

Les arbitres de Ligue 1 donnent relativement peu de cartons (4,0 par match contre 4,7 en moyenne mondiale) : entre 1,6 pour Angers et 2,6 pour Monaco. Au niveau du big-5, les valeurs varient entre 1,0 pour Borussia Dortmund et 3,7 pour Bologne ; tandis qu’à l’échelle mondiale elles se situent entre 0,8 pour le FC Tokyo et 4,0 pour Montevideo Wanderers.

Analyse technique de la Major League Soccer

Le renouvellement de la fructueuse collaboration avec OptaPro a permis à l’Observatoire du football CIES d’innover en développant son premier rapport technique sur une compétition non-européenne : la Major League Soccer (MLS) des États-Unis et du Canada. Le 52ème Rapport Mensuel compare le style de jeu de la MLS avec celui pratiqué dans les cinq grandes ligues européennes.

Le type de football joué en MLS diffère de celui du big-5 sur deux aspects principaux : la pression sur l’adversaire et le recours au jeu aérien. Le nombre moyen de duels par match enregistré en MLS est inférieur à celui observé dans chacun des cinq grands championnats européens. Ceci reflète la moins grande pression exercée par les joueurs sur le porteur du ballon. Par conséquent, les équipes de MLS ont l’opportunité d’armer plus de frappes.

En partie du fait de la moins grande pression exercée sur le porteur du ballon, les joueurs de MLS privilégient le jeu au sol. Ceci se reflète dans un nombre de duels aériens nettement inférieur : -14% par rapport au big-5 et -25% par rapport à la Premier League anglaise. Les équipes de MLS ont aussi moins recours aux centres que les clubs de n’importe quel grand championnat européen.

Bien que la Major League Soccer ait déjà connu un développement considérable lors de la dernière décennie, l’engouement pour le soccer aux États-Unis, avec l’organisation de la Coupe du monde en point de mire, lui permettra de croître encore davantage, tant économiquement que sportivement. Les clubs de MLS pourront ainsi attirer encore plus de talents de l’étranger.

Le défi consistera aussi à former des meilleurs footballeurs localement et à les retenir plus longuement sur place. Si une partie d’entre eux continuera à rejoindre les meilleurs clubs européens, l’amélioration éventuelle du système de formation permettra de renforcer l’équipe nationale américaine, avec des effets très positifs sur la popularité du soccer aux États-Unis et le développement de la MLS. Accéder au Rapport.

De Chelsea au Real : bilans nets des transferts

Le numéro 283 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le bilan financier des opérations de transfert effectuées par les clubs du monde entier pendant les deux derniers mercatos. Real Madrid a enregistré le bilan le plus négatif (- €181 million), devant Aston Villa (- € 169 m) et Barcelone (- € 166 m). À l’opposé, on trouve Chelsea (+ € 205 m), Benfica (+ € 167) et Ajax (+ € 137 m).

Les sept transferts payants conclus par Real Madrid durant les périodes de transfert de l’été 2019 et de l’hiver 2020 ont coûté environ €330 millions (bonus inclus). Pendant la même période, les revenus générés par le club espagnol pour le transfert de sept autres joueurs ont été de €149 m. Pour sa part, Chelsea a encaissé €250 m pour le transfert de seize footballeurs, tandis qu’il a dépensé € 45 m pour renforcer son effectif (Mateo Kova ?i ?).

En France, les extrêmes se situent entre + €69 millions pour le LOSC et - €166 millions pour Monaco. La Ligue 1 est le seul championnat du big-5 avec un solde positif sur les opérations de transfert effectuées lors des deux derniers mercatos : + € 106 m. Les bilans au niveau des autres ligues sont - €844 m en Premier League anglaise, - €418 m en Liga espagnole, - €407 m en Serie A italienne et - €263 m en Bundesliga allemande.

 

Camavinga parmi les jeunes les plus utilisés

Le numéro 282 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente la liste des joueurs nés dans les années 2000 ayant disputé le plus grand pourcentage de minutes dans la saison en cours. Dejan Kulusevski (2000) est en tête du classement du big-5. Trois joueurs de Ligue 1 figurent aux dix premières positions : Eduardo Camavinga (4ème et 1er pour les joueurs nés en 2002), Rayan Aït Nouri (7ème et 1er pour les joueurs nés en 2001) et Mohamed Simakan (8ème).

Quatre joueurs de Ligue 2 sont aux dix premiers rangs du classement des deuxièmes divisions des pays du big-5 : Eric Ebimbe (Le Havre, en prêt du PSG), Ilyas Chouaref (Châteauroux), Jean Marcelin (Auxerre, transféré à Monaco) et Enzo Le Fée (Lorient). En quatrième position, il y a le prodige de Las Palmas Pedri. Né en 2002, le milieu offensif rejoindra Barcelona l’été prochain. À la dix-neuvième place on trouve un joueur né en 2003 : Jude Bellingham (Birmingham), déjà auteur de 4 buts en Championship.

Le Néerlandais Sven Botman est premier au niveau des joueurs des autres championnats de première division pris en compte. Le défenseur central prêté par Ajax à Heerenveen devance le milieu brésilien Gustavo Assunção (Famalicão) et trois très jeunes joueurs : l’attaquant tchèque Adam Hložek (2002, Sparta Prague), le milieu australien Louis D’Arrigo (2001, Adelaide) et le défenseur suisse Leonidas Stergiou (2002, St-Gall).

Classements d’efficacité dans 31 ligues européennes

Le numéro 281 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les points réalisés par les équipes de 31 ligues européennes avec les points attendus selon un modèle statistique prenant en compte la possession, ainsi que le nombre et la distance des tirs tentés et concédés (données InStat). L’analyse met en évidence la grande efficacité de clubs comme Benfica (+0,71 points par match), Liverpool (+0,66), Juventus (+0,64), Schalke 04 (+0,57) et Valence (+0,55).

L’écart positif le plus fort a été mesuré pour Astra Giurgiu (+0,85 points). L’équipe roumaine a obtenu presque deux points par match malgré qu’elle ait concédé plus de tirs que ceux tentés et qu’elle ait eu seulement 45% de possession. En France, les équipes les plus efficaces jusqu’ici ont été Stade Rennais (+0,58 points) et l’Olympique de Marseille (+0,46) en Ligue 1, ainsi que Lorient et Ajaccio en Ligue 2 (+0,41 points dans les deux cas).

Les plus forts écarts négatifs à l’échelle européenne ont été mesurés pour les Écossais d’Heart of Midlothian (-0,77 points), ainsi que pour les Italiens d’Atalanta et de Livourne (-0,71 points dans les deux cas). En France, les équipes les plus inefficaces jusqu’ici sont Toulouse (-0,38) en Ligue 1 et Orléans en Ligue 2 (-0,67). Plus de données exclusives sont accessibles depuis l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Liverpool aussi champion d’Europe du fair-play

Le numéro 280 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 35 championnats européens selon leur nombre de fautes par match (données InStat). Les champions d’Europe de Liverpool FC ont jusqu’ici commis le moins de faites par rencontre (8,1). Cette valeur est partiellement liée au style d’arbitrage moins strict en Premier League anglaise : 20,4 fautes sifflées par match comparé à une moyenne de 27,2 dans les 35 compétitions analysées.

Les équipes françaises ayant effectué le moins de fautes par rencontre sont l’OGC Nice en Ligue 1 (10,4) et EA Guingamp en Ligue 2 (12,6). À l’opposé, les clubs les moins fair-play sont Montpellier HSC (15,8) et SM Caen (15,6). Si on rapporte les fautes commises à la moyenne mesurée au niveau de la ligue, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour Hamburger SV (-32% de fautes par rapport aux rivaux de deuxième Bundesliga) et Zlaté Moravce (+38% par rapport à la moyenne de la première division slovaque).

Par compétition, le plus faible nombre moyen de fautes par match sifflées par les arbitres a été observé en Premier League anglaise (20,4), en Superliga danoise (21,0) et en Eredivisie néerlandaise (21,6). À l’opposé on trouve les premières divisions de six pays d’Europe de l’Est : Serbie (34,9), Bulgarie (31,6), République Tchèque (31,4), Roumanie (31,0), Pologne (30,9) et Ukraine (30,5). La Ligue 1 est onzième (25,0), tandis que la Ligue 2 est dix-neuvième (27,4).

Analyse démographique de quatre ligues d’Amérique latine

Pour la première fois, un rapport de l’Observatoire du football CIES se focalise sur l’Amérique latine. Il analyse les effectifs des clubs de Serie A brésilienne, Superliga argentine, Primera División chilienne et Liga MX mexicaine. L’étude illustre notamment la spécificité du championnat mexicain du point de la vue de la présence de joueurs importés de l’étranger. Les expatriés y sont en effet majoritaires sur le terrain, alors qu’ils ne disputent qu’environ un dixième des minutes au Brésil et en Argentine. Accédez à l’étude complète.

L’étude met également en exergue le plus grand accent placé sur la valorisation de jeunes issus des centres de formation par les équipes argentines. Boca Juniors émerge en tant que principal club formateur, suivi par trois autres équipes d’Argentine : Vélez Sarsfield, River Plate et Newell’s Old Boys. Les plus grands formateurs au niveau des trois autres pays étudiés sont São Paulo FC au Brésil, Atlas Guadalajara au Mexique et Universidad de Chile au Chili.

L’étude révèle aussi le rôle central de l’Argentine en tant que fournisseur de joueurs pour les championnats analysés. Les Argentins constituent en effet le contingent d’expatriés le plus nombreux tant au Mexique, qu’au Chili et au Brésil. Au contraire, seulement huit Brésiliens sont expatriés dans les ligues étudiées (tous au Mexique). Les autres pays ayant beaucoup de ressortissants dans les championnats pris en compte sont la Colombie, l’Uruguay et le Paraguay.

Le rapport montre enfin la spécificité de la Serie A brésilienne au regard du nombre pléthorique de joueurs utilisés par les équipes. Cette situation renvoie au statut du Brésil en tant que pays exportateur par excellence. De ce point de vue, une simple présence en Serie A peut ouvrir les portes vers un transfert dans des championnats étrangers, même si pas forcément les plus huppés.

Mbappé évalué à €265 millions par l’algorithme de l’Observatoire du football CIES

L’Observatoire du football CIES ouvre une nouvelle passionnante décennie d’analyses sur le football avec la publication de sa traditionnelle liste des joueurs du big-5 avec les plus hautes valeurs de transfert estimées. Aux trois premières places il y a Kylian Mbappé (France et Paris St-Germain), Raheem Sterling (Angleterre et Manchester City), ainsi que Mohammed Salah (Egypte et Liverpool). La 279ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les 166 joueurs évalués à plus de €50 millions.

Par poste, les joueurs les plus chers du point de vue de leur valeur de transfert sont Alisson Becker parmi les gardiens (€77 M), Virgil van Dijk parmi les défénseurs centraux (€93 M), Trent Alexander-Arnold parmi les défenseurs latéraux (€110 M), James Maddison parmi les milieux (€112 M) et Kylian Mbappé parmi les attaquants (€265 M). Onze des vingt joueurs estimés à plus de €100 millions évoluent en Premier League anglaise.

Des joueurs appartenant à quatre clubs différents figurent aux dix premières places pour la Ligue 1 : Mbappé, Neymar, Paredes et Diallo pour Paris St-Germain ; Dembélé, Depay et Aouar pour l’Olympique Lyonnais ; Ikoné et Osimhen pour le LOSC ; ainsi que Ben Yedder pour Monaco. Plus de renseignements sur l’approche exclusivement développée par l’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES afin d’estimer les valeurs de transfert sur une base scientifique sont présentés dans cette note méthodologique.

Meilleurs joueurs du semestre : équipes du big-5

L’Observatoire du football CIES a développé un algorithme pour évaluer la performance des footballeurs à partir des données exclusivement produites par OptaPro. Le numéro 278 de la Lettre hebdomadaire présente les meilleurs joueurs par club (MVP) au niveau du big-5, ainsi que les valeurs les plus élevées pour chacun des six domaines de jeu analysés. Seuls les joueurs de champ ayant disputé au moins neuf (MVP), respectivement six (par domaine) matchs de championnat sont inclus.

Les meilleurs joueurs sont les footballeurs dont les performances ont eu le plus d’impact sur les résultats de leurs équipes. Pour les clubs de Ligue 1, on y trouve notamment Marco Verratti (Paris St-Germain), Dimitri Payet (Olympique Marseille), Raphinha (Stade Rennais), Fábio da Silva (Nantes), Mounir Chouiar (Dijon), Florent Mollet (Montpellier), Wylan Cyprien (Nice), Jason Denayer (Olympique Lyonnais) ou encore Denys Bain (Brest).

Au PSG, quatre joueurs différents sont en tête des classements par domaine de jeu : Thiago Silva pour la rigueur (duels) et la distribution (passes), Idrissa Gueye pour la récupération (interceptions), Ángel Di María pour la percussion (dribbles) et la mise en danger (passes décisives), ainsi que Neymar pour la finition (tentatives). À l’Olympique de Marseille, Dimitri Payet est premier au niveau de tous les indicateurs offensifs.

InStat Index : meilleurs joueurs à travers l’Europe

La société spécialisée dans les données sportives InStat a développé un Index exclusif pour mesurer la performance des joueurs sur une base objective. Le numéro 277 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le top 10 au sein de 35 compétitions européennes. La plus haute valeur en absolu a été enregistrée pour le récent Ballon d’Or Lionel Messi : 401.

Par poste, les trois footballeurs les mieux classés sont Frederik Rönnow, Wojciech Szczesny et Marwin Hitz parmi les gardiens, Virgil van Dijk, Joël Veltman et Willy Boly parmi les défenseurs centraux, Andrew Robertson, Ricardo Pereira et Ben Chilwell parmi les défenseurs latéraux, Kevin de Bruyne, Papu Gómez et Marco Verratti parmi les milieux, ainsi que Lionel Messi, Hakim Ziyech et Kylian Mbappé parmi les attaquants.

Les valeurs pour tous les joueurs des 35 ligues couvertes sont disponibles dans l’outil InStat Index sur le site de l’Observatoire du football CIES. Cet outil permet aux utilisateurs de filtrer les footballeurs par ligue, poste et âge. Il est ainsi aisé de repérer des profils de joueurs spécifiques, comme habituellement effectué par les représentants des clubs dans une perspective de détection.

Joueurs de la décennie : Mandanda leader en Europe

Aucun joueur n’a disputé un aussi grand pourcentage des minutes de championnat d’une équipe du big-5 lors de la décennie 2010 que Steve Mandanda. Le gardien français a disputé 84,2% des minutes de jeu de l’Olympique Marseille en Ligue 1. La plus forte valeur pour un joueur de champ a été enregistrée pour Lionel Messi (83,4% des minutes de Barcelone). La Lettre hebdomadaire n° 276 présente le joueur le plus utilisé des 42 équipes toujours présentes dans le big-5 depuis 2010.

Le 50ème Rapport Mensuel analyse la composition de ces équipes tout au long de la décennie qui est en train de s’achever. Le cas unique d’Athletic Club Bilbao ressort dans presque tous les indicateurs analysés. Le cas de Barcelone montre que l’ancrage territorial demeure un atout de taille même pour un club mondialisé. Ses succès sont en effet grandement liés aux qualités exceptionnelles de joueurs formés sur place, tels que Lionel Messi, Xavi, Andrés Iniesta, Gerard Piqué ou encore Sergio Busquets.

Si l’argent est plus que jamais le nerf de la guerre, d’autres facteurs rentrent en ligne de compte. La stabilité des effectifs découlant d’une bonne planification stratégique, ainsi que la capacité des clubs à valoriser les meilleurs talents formés sur place et stimuler un fort sentiment d’appartenance auprès de toutes les parties prenantes (joueurs, staff, supporters, etc.), demeurent des critères de réussite même dans l’environnement hyper-commercial et globalisé actuel.

Exportation de footballeurs : la France leader en Europe

La Lettre hebdomadaire n° 275 de l’Observatoire du football CIES cartographie les origines des joueurs expatriés dans 31 championnats de première division européens. Avec 466 représentants, les Brésiliens sont les plus nombreux (10,3% du total des expatriés), suivis par les Français (350 joueurs). Ces derniers constituent par contre le contingent le plus fourni au niveau des ligues du big-5 : 115 expatriés français contre 104 Brésiliens.

Les footballeurs ayant grandi en France constituent la main d’œuvre étrangère la plus présente en Premier League (41 joueurs, 15,7% du temps de jeu total des expatriés), en Bundesliga (28, 8,0%) et en Liga (25, 13,6%). La France fournit le plus gros contingent d’expatriés dans quatre autres ligues étudiées : les premières divisions belge, roumaine, suisse et turque. Les Français sont présents dans tous les pays couverts sauf le Danemark.

Avec 224 ressortissants dans les 31 premières divisions européennes et 67 expatriés au sein des cinq grands championnats, l’Espagne constitue le troisième principal pays exportateur de footballeurs au sein du vieux continent. Pour une vision plus globale, l’Atlas des migrations de l’Observatoire du football CIES présente des données sur la répartition des expatriés dans 147 ligues situées dans 98 pays à travers le monde.

Pression territoriale : les meilleurs en tête, mais pas toujours

Exercer une forte pression sur les adversaires n’est pas toujours synonyme de succès. À partir des données InStat, la Lettre hebdomadaire n° 274 de l’Observatoire du football CIES montre cependant que la plupart des équipes les plus performantes sont capables de maximiser leurs passes dans le tiers du terrain adverse et minimiser les passes des adversaires dans leur propre tiers. Le meilleur rapport dans les 35 ligues couvertes a été mesurée pour Manchester City.

L’équipe de Guardiola effectue en moyenne 210 passes par match dans le tiers adverse, contre 59 des adversaires dans leur propre tiers (rapport de 3,55). Ce rapport n’est que de 1,9 pour les leaders de Premier League Liverpool (180 passes contre 85). Avec un rapport de 2,62, Paris St-Germain (168 passes contre 64) est premier en Ligue 1 et cinquième en Europe derrière Manchester City, Ajax, Rangers et Shakhtar Donetsk.

Le plus mauvais rapport à l’échelle des 35 compétitions analysées a été observé chez les Écossais d’Hamilton Academical (0,39). Newcastle (0,41) et Augsburg (0,43) ont aussi un rapport très négatif. En France, les valeurs les plus faibles ont été mesurées pour Stade Rennais en Ligue 1 (0,70) et Paris FC en Ligue 2 (0,67). Dans cette dernière compétition, le rapport le plus positif a été enregistré pour l’AJ Auxerre (1,53). Plus de données sont disponibles dans l’Atlas de performance.

Rachat difficile pour Coutinho, plus ouvert pour Icardi

La Lettre hebdomadaire n° 273 présente les 50 valeurs de transfert les plus élevées pour des joueurs actuellement en prêt dans des équipes du big-5. En tête de liste il y a Philippe Coutinho, dont le prix estimé par l’algorithme de l’Observatoire du football CIES (€96,5 M) est cependant plus faible que l’option de rachat négociée entre Bayern et Barcelone (€120 M).

Quatre autres joueurs en prêt ont une valeur estimée supérieure à €50 M : Dani Ceballos, Martin Ödegaard, Harry Wilson et Mauro Icardi. Si aucune option de rachat n’existe en principe pas pour les trois premiers, Paris St-Germain peut acquérir définitivement Mauro Icardi pour €70 M. Il s’agit d’un montant relativement élevé, mais pouvant devenir tout à fait raisonnable selon les performances du joueur.

En ce qui concerne Stefano Sensi et Duván Zapata, leurs options de rachat sont nettement inférieures à la valeur estimée, ce qui fait qu’elles seront probablement levées. Plus de renseignements sur l’approche de l’Observatoire du football CIES pour estimer sur une base scientifique la valeur de transfert des joueurs professionnels est disponible ici.

Record d’expatriés, fin du déclin des joueurs formés au club ?

Le 49ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse les caractéristiques démographiques des joueurs des clubs de 31 premières divisions européennes. Il révèle que l’évolution vers moins de stabilité et une plus forte mobilité internationale a connu un ralentissement lors de la dernière année. Si le taux d’expatriés a atteint un nouveau record (41,8%), l’augmentation a été moins marquée que lors des années précédentes : +0,2% contre +1,2% en moyenne entre 2014 et 2018.

Pour la première fois depuis le début des recensements en 2009, le pourcentage de joueurs formés au club a augmenté. L’accroissement demeure cependant très limité (+0,2%). Il est dès lors difficile d’affirmer que la tendance à moins de footballeurs formés sur place se soit renversée. De même, le coup d’arrêt dans la baisse de la permanence moyenne des joueurs dans leur équipe d’appartenance ne permet pas de conclure à un retour vers plus de stabilité.

Dès l’année prochaine, il sera très intéressant d’observer si les écarts économiques grandissants entre équipes de différents pays convaincront un plus grand nombre de clubs aux moyens limités à miser sur la promotion de talents formés localement, notamment en Europe de l’Est (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, etc.) et du Sud (Chypre, Grèce, Turquie, etc.), où l’activité sur le marché des transferts est particulièrement importante. Consultez l’étude !

Temps de jeu effectif : records par club et par ligue

Le temps de jeu effectif d’un match de football varie considérablement en fonction des ligues et selon les clubs engagés. D’après les données InStat sur 35 compétitions européennes, lors de la saison en cours, c’est en première division suédoise que le jeu est le plus fluide (en moyenne 59,7% de jeu effectif par rencontre). À l’opposé, on trouve le championnat tchèque (50,2%). L’ensemble des données est disponible dans la Lettre hebdomadaire n° 272 de l’Observatoire du football CIES.

Les résultats illustrent d’importantes différences selon les aires géographiques. Les valeurs les plus élevées enregistrées en Europe du Nord et de l’Ouest reflètent des styles de jeu plus ouverts et une plus grande discipline des joueurs. Parmi les championnats du big-5, c’est en Bundesliga allemande (57,1%) et en Ligue 1 française (56,7%) que le temps de jeu effectif est le plus élevé. À l’autre extrême, on trouve la Liga espagnole (53,3%).

À l’échelle des clubs, le pourcentage record de temps de jeu effectif a été mesuré lors des rencontres du club suédois de GIF Sundvall (63,2%). AZ Alkmaar (62,9%) et Helsingborgs (62,8%) complètent le podium. À l’opposé, les valeurs les plus faibles ont été enregistrées pour trois clubs espagnols : Alcorcón (45,8%), Getafe (45,9%) et Rayo Vallecano (46,2%). Au niveau des deux premières divisions françaises, les valeurs varient entre 61,5% pour l’Olympique Lyonnais et 51,8% pour le RC Lens.

Meilleurs clubs formateurs : les classements 2019

Quelles équipes forment le plus de joueurs professionnels ? Comme chaque année, l’Observatoire du football CIES vient d’établir les classements des meilleurs clubs formateurs tant pour les joueurs actifs au sein du big-5 que pour ceux présents dans 31 premières divisions européennes. Real Madrid et Partizan Belgrade sont en tête de liste. Les tops 60 sont disponibles dans le n° 271 de la Lettre hebdomadaire.

Pays de formation et d’exportation de joueurs par excellence, la France est bien représentée dans les classements. La meilleure équipe, l’Olympique Lyonnais, est le troisième club ayant formé le plus grand nombre de joueurs actifs dans la big-5. Deux autres équipes de Ligue 1 figurent dans le top 10 : Paris St-Germain (6ème) et Monaco (9ème). PSG (20ème) devance désormais l’OL (21ème) dans le classement relatif aux footballeurs présents dans 31 premières divisions européennes.

Conformément à la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont les équipes où les joueurs ont évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Le pourcentage de minutes disputées par les formés au club dans toutes les équipes des 31 compétitions analysées est disponible dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES. Des données inédites sont aussi publiées à travers Twitter, Facebook et Instagram.

Sancho et Rodrygo jeunes joueurs les plus expérimentés

L’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES a développé une approche exclusive pour mesurer le capital expérience des joueurs selon leur temps de jeu et le niveau des matchs disputés. Le numéro 270 de la Lettre hebdomadaire présente les 50 valeurs les plus élevées à l’échelle mondiale pour des joueurs nés en 2000, ainsi que le top 50 pour les footballeurs nés en 2001 ou après.

Pour les joueurs nés en 2000, Jadon Sancho (Borussia Dortmund) devance Ryan Sessegnon (Tottenham) et Kik Pierie (AFC Ajax). Mikkel Damsgaard (Nordsjaelland) est deuxième parmi les footballeurs évoluant en dehors du big-5. Le joueur actif en France le mieux classé, Cheick Doucouré (RC Lens), n’est que 51ème. Derrière lui, on trouve Mitchel Bakker (Paris St-Germain) et Andy Pelmard (OGC Nice).

Rodrygo Goes (Real Madrid) est en tête de classement pour les joueurs nés en 2001 ou après. Le prodige brésilien est huitième aussi en prenant en compte les footballeurs nés en 2000. Benoît Badiashile (Monaco) est quatrième, juste devant William Saliba (St-Étienne, en prêt d’Arsenal). Quatre autres joueurs de Ligue 1 sont dans le top 50 : Eduardo Camavinga (Rennes, 4ème parmi les 2002), Bafodé Diakité (Toulouse), Rayan Aït Nouri (Angers) et Jack Lahne (Amiens).

Rapport Mensuel montre l’augmentation des prêts dans le big-5

Le 48ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse l’évolution du nombre et des caractéristiques des joueurs ayant évolué en prêt au sein d’équipes des cinq grands championnats européens lors de la dernière décennie. Il montre que les joueurs prêtés au sein de ces ligues sont de plus en plus nombreux : de 2,62 par club et saison entre 2009 et 2014 à 3,09 entre 2014 et 2019 (+18%). En 2018/19, les joueurs en prêt ont disputé un pourcentage record de minutes au sein du big-5 : 11,5%.

Cette évolution s’explique notamment par la tendance des équipes les plus riches (Manchester City, Chelsea, Juventus, etc.) à mettre sous contrat un nombre croissant de joueurs avec un niveau sportif suffisant pour évoluer dans les grands championnats européens. Cette situation place les autres clubs dans un état de dépendance accru pour composer leurs effectifs, en augmentant leur propension à accueillir des joueurs en prêt.

L’étude révèle également que dans la plupart des cas le prêt constitue l’antichambre d’un départ définitif. En effet, seuls 29,6% des joueurs prêtés à des clubs du big-5 entre 2009/10 et 2018/19 sont retournés dans leur équipe d’appartenance à l’issue de la période de prêt. Dans 27% des occurrences, ils ont été de nouveau prêtés, tandis que dans le 43,4% des cas restants ils ont été transférés de manière permanente à une autre équipe.

Une régulation a tout son sens pour éviter des usages pervertis de la stratégie du prêt axés non pas sur une logique sportive légitime visant à développer le potentiel d’un jeune joueur sur lequel le club d’appartenance compte véritablement, mais plutôt sur une logique économique visant à réaliser des plus-values sur le marché des transferts ou sur une logique politique visant à exercer une influence indue sur des clubs rivaux. Pour être efficaces, ces mesures devront aller de pair avec une régulation des questions des options de rachat (recompra) et de la multi-propriété des clubs.

Records de possession dans 35 ligues européennes

Le partenariat avec la société spécialisée InStat permet à l’Observatoire du football CIES de présenter des analyses exclusives sur les performances techniques des équipes dans 35 championnats européens. Le numéro 269 de La Lettre hebdomadaire met en exergue les matchs lors desquels une équipe a eu le plus fort pourcentage de possession (calculé sur le temps de jeu effectif). Le record pour cette saison a été observé le 12 août pour Fulham contre Millwall : 78,7%.

La plus forte possession pour une équipe lors d’une défaite a été enregistrée le 25 août pour Tottenham contre Newcastle : 74,8%, 0-1. En Ligue 1, le record a été établi le 11 août par Paris St-Germain contre Nîmes : 75.9%, victoire 3-0. En Ligue 2, la valeur de possession la plus élevée a été mesurée le 9 août pour l’AJ Auxerre à Sochaux : 69,5%, défaite 0-1.

La Lettre hebdomadaire présente le top 10 des possessions dans chacune des 35 ligues analysées. De plus, l’Atlas de performance CIES & InStat présente des données supplémentaires sur six indicateurs techniques clé relatifs à la défense, la possession et l’attaque. En cliquant sur les équipes, cet outil permet aux utilisateurs d’accéder à des statistiques pour les dix derniers matchs de championnat. Plus de renseignements sur les multiples possibilités offertes en s’abonnant à InStat sont disponibles sur demande.

Stabilité : Monaco en manque de cohésion ?

Le numéro 268 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le pourcentage de minutes de championnat disputées par les joueurs recrutés en début de saison pour les clubs du big-5. Cette proportion varie entre 70% pour Fiorentina et 1% pour Athletic Bilbao. En Ligue 1, la valeur maximale a été observée pour l’AS Monaco (43%) et la minimale pour Stade de Reims (11%).

LOSC Lille est l’équipe du big-5 en Ligue des Champions qui affiche le taux de minutes des joueurs fraîchement transférés le plus élevé : 42,5%. Un seul autre club des cinq grands championnats participant à cette compétition présente une valeur supérieure au tiers : Chelsea (33,6%). Avec un temps de jeu pour les nouveaux joueurs d’environ un quart des minutes, Paris St-Germain (23,2%) et l’Olympique Lyonnais (24,0%) se situent dans la moyenne du big-5 (23,8%).

Dans quatorze clubs, les nouvelles recrues ont disputé moins de 10% des minutes de championnat. Parmi eux figurent notamment les derniers finalistes de la Ligue des Champions (Liverpool et Tottenham), ainsi que Manchester City. Le pourcentage de minutes des nouvelles recrues par ligue est 15,7% en Premier League, 22,7% en Bundesliga, 24,0% en Liga, 26,7% en Ligue 1 et 29,6% en Serie A.

Ligue des Champions : PSG se la joue courte, Liverpool pas

Le numéro 267 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse les données exclusivement produites par nos partenaires d’InStat en classant les clubs de la Ligue des Champions selon la longueur moyenne des passes réalisées en championnat cette saison. La valeur la plus faible a été mesurée pour Ajax (15,96 mètres). Les Hollandais devancent Paris St-Germain (16,17).

Barcelone complète le podium des équipes faisant les passes les plus courtes (16,56 mètres). À l’exception de Liverpool (19,82 mètres, +24% par rapport à Ajax) et Atlético Madrid (19,05), tous les récents finalistes ou demi-finalistes de la compétition font partie des clubs réalisant des passes d’une longueur moyenne inférieure à 18 mètres.

Les deux autres équipes françaises qualifiées pour la phase de groupe de la Ligue des Champions ont un jeu relativement long par rapport à la plupart des clubs les plus ambitieux : 18,27 mètres pour l’Olympique Lyonnais et 19,15 mètres pour le LOSC. En termes de nombre de passes réussies par match, les valeurs varient entre 371 pour Lokomotiv Moscou et 735 pour Borussia Dortmund.

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