logo Football Observatory  
FRA |

Coût de l’effectif : Manchester City premier club « milliardaire »

Pour la première fois dans l’histoire, un club de football a investi plus d’un milliard d’euro en indemnités de transfert pour assembler son effectif : Manchester City. Deux autres clubs atteignent des niveaux similaires : Paris St-Germain (€913 millions) et Real Madrid (€902 millions). La Lettre hebdomadaire n° 266 de l’Observatoire du football CIES présente les données pour toutes les équipes du big-5.

L’écart entre les effectifs les plus chers et les moins chers par ligue est de x148 dans la Liga (Real Madrid vs Mallorca), x114 en Ligue 1 (Paris St-Germain vs Nîmes), x85 en Bundesliga (Bayern vs Paderborn), x63 en Serie A (Juventus vs Lecce) et x32 en Premier League (Manchester City vs Norwich). Ceci reflète l’importance des inégalités financières dans le football européen.

Le montant moyen dépensé en indemnités de transfert par ligue est de €345 M en Premier League, €167 M tant en Liga qu’en Serie A, €124 M en Bundesliga, ainsi que €118 M en Ligue 1. Plus d’analyses financières exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

 

 

Rapport mensuel révèle l’inflation croissante sur le marché des transferts

Toutes choses égales par ailleurs, le prix d’un joueur lors du dernier mercato a augmenté de 31% par rapport à l’année précédente. Depuis 2014, le taux d’inflation annuel sur le marché des transferts des footballeurs du big-5 a été de 26%. Par rapport à 2011, le même joueur coûte actuellement presque trois fois plus. Plus d’analyses exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

Les montants en jeu sur le marché des transferts ont très fortement augmenté lors de la dernière décennie. À l’échelle du big-5, les investissements en indemnités de transfert sont passés de €1,5 milliards en 2010 à un nouveau record de €6,6 milliards en 2019 (+340%). Dans ce laps de temps, les clubs du big-5 présentent un déficit cumulé de €8,9 milliards sur les opérations de transfert. À eux seuls, les clubs de Premier League ont un bilan négatif de €6,5 milliards, avec un déficit record pour Manchester City (€1,1 milliards).

Malgré l’augmentation des dépenses et un contexte fortement inflationniste, le recours croissant par les clubs à des payements échelonnés sur plusieurs années montre que de plus en plus d’équipes se trouvent à la limite de leurs possibilités financières. Dans un environnement de plus en plus spéculatif et inégalitaire, une part croissante de clubs même au sein des ligues les plus puissantes intègrent les plus-values réalisées sur le marché des transferts dans leur modèle financier. Cette situation n’est pas sans danger pour leur stabilité, indépendance et compétitivité.

Lire le Rapport

Table ronde : agents et argent dans le foot

Cher abonné,

le Centre International d’Etude du Sport (CIES) organise ce jeudi 20 juin 2019, de 18h30 à 20h15, au Salon du Bleu Café à Neuchâtel, une table ronde intitulée :

Agents & argent dans le football

Deux agents chevronnés, Christophe Hutteau et Lorenzo Falbo, vont révéler les dessous du métier en compagnie du grand reporter à L’Équipe, François Verdenet, et avec la modération du responsable de l’Observatoire du football CIES, Raffaele Poli.

Date : Jeudi 20 juin, de 18h30 à 20h15 suivi d’un apéritif offert et de la retransmission du match de la Coupe du monde féminine, Suède – États-Unis, dès 21h00

Lieu : Le Salon du Bleu Café, Faubourg du Lac 27, 2000 Neuchâtel

Entrée gratuite, mais en raison du nombre de places limité, inscription obligatoire à ce lien ou à l’adresse events@cies.ch

Joueurs les plus chers du big-5 : Mbappé devance Salah

Le numéro 265 de la Lettre hebdomadaire présente les 100 joueurs des cinq grandes ligues européennes avec les plus hautes valeurs de transfert selon l’algorithme fraîchement actualisé et ultérieurement amélioré de l’Observatoire du football CIES. Trois attaquants sont aux trois premières places : Kylian Mbappé (€252M), Mohammed Salah (€219M) et Raheem Sterling (€208M).

Mise à part les attaquants, les joueurs les plus chers par poste sont Alisson Becker (€107M) pour les gardiens, Trent Alexander-Arnold (€130M) pour les défenseurs et Paul Pogba (€125M) pour les milieux-de-terrain. Huit joueurs de Ligue 1 figurent aux 100 premiers rangs : quatre du PSG (Mbappé, Neymar, Marquinhos et Kehrer), trois de l’OL (Depay, Ndombélé et Aouar), ainsi qu’un du LOSC (Pépé).

L’algorithme de l’Observatoire du football CIES prend en compte de nombreuses variables telles que l’âge, le contrat, le poste, les minutes de jeu, les buts, le statut international, les résultats des équipes, etc. Les estimations font référence aux valeurs pour l’acheteur le plus probable. Les intervalles de prix pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici. Des analyses plus approfondies sont disponibles sur base de mandat.

Rapport Mensuel montre le développement du football féminin

Ce Rapport Mensuel analyse la composition des effectifs des clubs participant à cinq ligues professionnelles féminines parmi les plus développées de la planète : quatre européennes (Allemagne, Suède, France et Angleterre), ainsi que la National Women’s Soccer League aux États-Unis. Il révèle que l’âge des joueuses augmente, la mobilité internationale s’accroît et la concentration des meilleures footballeuses indépendamment de leur origine au sein d’un nombre limité de clubs et de ligues se poursuit.

L’âge moyen des joueuses sur le terrain a augmenté pour la troisième année consécutive. Il est passé de 25,1 ans en 2017 à 25,5 ans en 2019. La Bundesliga allemande est le seul championnat où l’âge moyen sur le terrain a diminué lors des trois dernières années. Il s’agit désormais de la ligue alignant les plus jeunes joueuses parmi celles couvertes dans l’étude : 24,7 ans (-0,8 ans depuis 2017). À l’opposé il y a la National Women’s Soccer League états-unienne : 27,5 ans (+1,3 ans depuis 2017).

Le pourcentage de minutes disputées par les expatriées a augmenté pour la troisième année consécutive pour atteindre 32,4% (+4,4% par rapport à 2017). L’accroissement le plus notable a été enregistré en Angleterre (+7,5%), où de plus en plus de clubs investissent dans le football féminin en reproduisant les mêmes mécanismes déjà observés chez les hommes. Le nombre total d’expatriées recensées dans les ligues recensées augmente d’an en an : de 300 en 2017, on passe à 348 en 2018 et à 379 en 2019.

De nombreuses équipes évoluent avec une majorité de joueuses avec le statut d’internationales. Le pourcentage de jeu de ces dernières atteint 99,0% à Bayern Munich et 98,8% à Arsenal. Il est supérieur à 90% dans trois autre équipes : Wolfsburg, Manchester City, ainsi que chez les multiples champions d’Europe de l’Olympique Lyonnais (94,2%).

Bien que réjouissante, l’évolution constatée montre l’importance de réfléchir à des mécanismes régulateurs à même de limiter les effets négatifs induits par les logiques de marché déjà observés au niveau masculin telles que, parmi d’autres aspects, la spéculation sur des jeunes joueuses, la concentration des ressources et le déséquilibre compétitif.

De plus en plus de points pour être champion

Quel est le pourcentage de points nécessaires pour gagner le titre dans les cinq grands championnats européens ? La 264ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question pour les vingt dernières saisons. L’analyse révèle une augmentation progressive du pourcentage de points réalisés par les champions.

En moyenne, les champions du big-5 ont obtenu 69,9% des points lors des cinq saisons entre 1999/2000 et 2003/04. Ce pourcentage passe à 73,9% pendant le lustre suivant, atteint 77,7% entre 2010 et 2014, puis monte encore à 80,5% pour les cinq dernières saisons. Ceci reflète une tendance à plus de déséquilibre.

La valeur record a été mesurée pour Juventus en 2013/14 : 89,5% des points. À l’autre extrême, on trouve l’Olympique Lyonnais en 2002/03 : 59,6%. Tous les champions de la saison 2018/19 ont réussi au moins trois quart des points : entre 86,0% pour Manchester City (deuxième score le plus élevé dans l’histoire de la Premier League) et 76,3% pour Barcelone.

1 | ... | 45 | 46 | 47 | 48 | 49 | 50 | 51 | 52 | 53 | ... | 101

Plus