logo Football Observatory  
FRA |

La Ligue des Champions parmi les compétitions les plus déséquilibrées

La Lettre hebdomadaire n° 184 de l’Observatoire du football CIES présente le pourcentage de rencontres qui se sont terminées avec un écart d’au moins trois buts à l’échelle de 31 championnats européens de première division et des coupes internationales organisées par l’UEFA. L’analyse montre que la Ligue des Champions fait partie des compétitions les plus déséquilibrées.

Depuis la phase de poules jusqu’à présent, plus d’un cinquième des matchs de Champions League se sont soldés par au moins trois buts d’écart (21,0%). Il s’agit de la troisième valeur la plus élevée après celles enregistrées en première division cypriote (22,5%) et autrichienne (21,5%). Par contre, en Europa League, la proportion de rencontres qui se sont terminées avec trois ou plus buts d’écart est particulièrement faible (13,5%).

Tous les championnats du big-5 figurent dans la première partie du classement des compétitions les plus déséquilibrées. Comme pour la Ligue des Champions, ce résultat traduit l’accroissement des écarts de richesse entre équipes participantes. Pour ré-équilibrer les débats, la seule solution réside dans une meilleure redistribution des ressources financières (droits de télévision) et humaines (marché des transferts), tant à l’échelle nationale qu’internationale.

Buts par match : le classement européen

La Lettre hebdomadaire n° 183 de l’Observatoire du football CIES classe 31 ligues de première division européennes selon le nombre de buts par match marqués depuis le 1er juillet 2016. En tête de liste il y a la Super League suisse (3,33 buts par matchs). À l’opposé, la première division russe est la seule où le nombre de réussites par rencontre est inférieur aux deux unités.

Au niveau des cinq grands championnats, les valeurs varient entre 2,90 buts par match pour la Liga espagnole et 2,60 réussites par rencontre pour la Ligue 1. La première division française se classe à la 17ème place parmi les 31 compétitions analysées. Les premiers niveaux de compétition grec, israélien et russe sont en queue de peloton.

D’une manière générale, il existe une corrélation négative entre le nombre de buts inscrits et le nombre de cartons distribués par les arbitres (voir la Lettre hebdomadaire n° 182). Plus il y a de buts, moins il y des cartons. Ce résultat confirme l’existence d’approches culturellement différentes dans la manière d’aborder les matchs selon les pays.

De la Grèce à la Norvège : les politiques du carton en Europe

Pour la première fois, le 182ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente des statistiques relatives aux cartons distribués par les arbitres. Les 31 championnats européens de première division couverts par l’étude sont classés en fonction du nombre moyen de cartons par match. En tête de liste il y a la Super League grecque (5,52), tandis qu’à la dernière place on trouve la Eliteserien norvégienne (2,93).

Les pays du sud et de l’est de l’Europe sont sur-représentés parmi ceux dont les arbitres distribuent le plus de cartons. Par contre, dans la plupart des pays du nord et de l’ouest du continent, le recours aux cartons est plutôt restreint. Ces écarts reflètent l’existence de cultures différentes tant en matière de comportement de joueurs sur le terrain que sur le plan de l’arbitrage.

D’une manière générale, le nombre de cartons jaunes est corrélé à celui de cartons rouges. La Ligue 1 française constitue en ce sens une exception. En effet, en comparaison internationale, les arbitres français distribuent peu de cartons jaunes, mais beaucoup de cartons rouges. À l’opposé, en Premier League anglaise, le nombre de cartons rouges par carton jaune distribué est très faible.

Clubs les plus âgés : le top 100 européen

La Lettre hebdomadaire n° 181 de l’Observatoire du football CIES met en exergue les 100 clubs de 31 ligues de première division européennes ayant aligné les compositions les plus âgées lors des matchs de championnat disputés pendant les six derniers mois. Trois équipes de Ligue 1 figurent au classement : Caen (29ème), Guingamp (79ème) et Dijon (89ème).

Le club ayant aligné les joueurs les plus expérimentés en absolu est Chievo Vérone : 32,1 ans. La moyenne d’âge sur le terrain de cinq autres équipes dépasse le seuil symbolique des 30 ans. Trois de ces clubs sont cypriotes (AEK Larnaca, Nea Salamis et Apollon Limassol), un est anglais (West Bromwich) et le dernier est grec (Kerkyra). La valeur mesurée à Caen est de 29,1 ans.

Les données pour l’ensemble des clubs analysés sont disponibles gratuitement en ligne dans l’Atlas digital. Le site de l’Observatoire du football CIES présente également le classement des équipes ayant aligné les plus jeunes compositions. Dans ce cas, en tête de liste on trouve l’équipe slovaque de Senica (22,2 ans). Toulouse est le club de Ligue 1 le mieux classé (13ème, 23,6 ans). Nice (46ème), Nantes (68ème), Monaco (71ème) et Lyon (75ème) sont aussi dans le top 100.

Suivez-nous sur Twitter : @CIES_Football

Nouveau Rapport Mensuel : analyse stratégique d’une ligue professionnelle

Les études menées depuis 2005 par l’Observatoire du football CIES ne se veulent pas seulement intéressantes pour le grand public, mais aussi utiles aux acteurs du jeu. Le Rapport Mensuel n° 23 illustre une approche permettant à une ligue de football professionnelle d’analyser sur une base objective son positionnement international et influencer positivement les stratégies de ses membres.

L’exemple choisi est celui de la Swiss Football League. Ce choix est lié à la confiance que cette institution nous a témoigné depuis plusieurs années. Cette confiance a abouti à la réalisation de plusieurs études et rapports de recherche. Ces documents sont disponibles en libre accès sur le site de la Swiss Football League.

Le Rapport met notamment en exergue que, dans un contexte de polarisation économique, la bonne santé de la grande majorité des clubs et des ligues dans le monde dépendra de leur capacité à fédérer les efforts pour faire valoir leurs intérêts. D’un point de vue sportif, il s’agit notamment d’œuvrer pour améliorer la protection du travail de formation et, plus généralement, le niveau de solidarité dans le système des transferts.

Rotation des effectifs : les grandes équipes brassent moins de joueurs

La première Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES a été publiée en mars 2012. Pour célébrer le cinquième anniversaire du titre, nous avons classé les 54 clubs toujours présents dans le big-5 lors des cinq dernières années en fonction du nombre de joueurs utilisés dans des matchs de championnat. À un extrême, Genoa a aligné 137 joueurs différents ! Cette valeur n’est que de 55 joueurs à Athletic Club Bilbao, Bayern Munich et Borussia Mönchengladbach.

Huit des onze équipes toujours présentes dans le big-5 ayant aligné plus de 100 joueurs en championnat depuis mars 2012 sont italiennes. Ce résultat reflète l’approche très spéculative du marché des transferts privilégiée par les clubs de la Péninsule. La première place en Ligue 1 de Nice et Stade Rennais (91 joueurs) est par contre plutôt liée au grand nombre de joueurs issus du centre de formation lancés dans le bain du football professionnel.

Parmi les équipes ayant aligné le moins de joueurs, nous trouvons de nombreuses équipes très bien organisées et performantes. Parmi elles, il y a notamment Bayern Munich (55 joueurs), Paris St-Germain (64), Real Madrid (aussi 64), Arsenal (65) et Barcelone (66). La Lettre présente également le joueur ayant disputé le plus de minutes en championnat lors des cinq dernières années pour chaque équipe prise en considération. En tête de classement on trouve le gardien de St-Etienne Stéphane Ruffier (16’650 minutes).

1 | ... | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | ... | 101

Plus