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Marché des transferts : fin du trend négatif

La 67ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse dans une perspective économique les opérations de transfert des clubs du big-5 sur la dernière décennie. Il montre notamment que la tendance négative des investissements après la crise sanitaire a pris fin. Lors du dernier mercato, les clubs du big-5 ont dépensé 2% de plus que l’été précédent.

L’étude montre également que la pandémie a renforcé la domination des clubs de Premier League anglaise sur le marché des transferts. La part des dépenses de ces derniers par rapport aux investissements totaux des clubs du big-5 est passée d’environ 35% entre janvier 2012 et janvier 2020 à plus de 45% lors des trois mercatos intervenus depuis le début de la crise sanitaire.

La part des investissements des dix clubs ayant le plus dépensé a aussi augmenté entre ces périodes (de 33% à 35%), tout comme celle des dix transferts les plus chers par rapport au total (de 30% à 33%). Tous ces indicateurs reflètent la tendance à une concentration des dépenses de la part des clubs les plus riches, et plus particulièrement les équipes du haut du tableau de la Premier League.

Six équipes anglaises sont en tête du classement des bilans de transfert les plus négatifs post-pandémie, avec Manchester United premier (-€217 millions) devant Chelsea (-€205 M) et Arsenal (-€194 M). Depuis la crise sanitaire, les clubs de Premier League ont cumulé un déficit de presque deux milliards d’euros sur les transferts, alors que ceux de la Liga espagnole ont un bilan positif (+€200 M).

Dans un contexte de crise généralisé, le championnat anglais est le seul où une majorité de clubs investit massivement sur le marché des transferts. Cet argent a permis à de nombreuses équipes des autres ligues du big-5, et, par effet de cascade, bien au-delà, d’atténuer le choc de la crise sanitaire. Ce constat montre l’importance d’un système de transfert global tel qu’il existe actuellement.

Dans le même temps, la dépendance d’un nombre croissant de clubs même au sein des ligues les plus riches vis-à-vis des recettes liées au marché des transferts montre la fragilité du modèle économique du football actuel. La survie de plus en plus d’équipes est en effet liée aux profits générés par le transfert des meilleurs joueurs, une situation financièrement dangereuse et sportivement limitante.

RAPPORT COMPLET

Effet d’âge relatif : une constante mondiale

Les catégories d’âge dans le football de jeunes sont généralement définies à partir du 1er janvier. Le numéro 345 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le mois de naissance de 43’938 joueurs alignés en 2021 dans 119 ligues à travers le monde. L’étude confirme l’effet de l’âge relatif, à savoir l’avantage de naître tôt dans l’année pour faire carrière.

Au total, 31,2% des joueurs dans l’échantillon sont nés dans le premier trimestre de l’année. À l’opposé, seuls 19,0% d’entre eux sont nés dans le dernier trimestre. Sans effet d’âge relatif, ces proportions auraient dû se situer autour de 25%. Par origine nationale, la plus forte concentration de footballeurs nés dans le premier trimestre a été enregistrée chez les Chinois (43,6%). Une sur-représentation a été observée pour 64 des 67 origines avec au moins 200 ressortissants dans l’échantillon analysé.

La très faible proportion de joueurs japonais nés au premier trimestre (16,2%) est aussi le résultat d’un effet d’âge relatif. Au Japon, en effet, les catégories de jeunes sont désignées à partir du 1er avril. En Angleterre, les joueurs nés au premier trimestre ne sont que légèrement sur-représentés (27,1%) dans la mesure où la date de référence pour définir les catégories d’âge est le 1er septembre.

Top 100 des footballeurs teenagers : Pedri en tête

Le numéro 344 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 100 footballeurs au monde n’ayant pas encore fêté leur 20ème anniversaire qui ont accumulé la plus grande expérience dans des matchs officiels senior en 2021 (minutes pondérées par niveau sportif des clubs d’emploi ou des compétitions disputées). Le joyau de Barcelone Pedri González est nettement en tête devant Mason Greenwood (Manchester United) et Ryan Gravenberch (Ajax).

Quatrième, le milieu-de-terrain brésilien Matheus Martinelli est le teenager le mieux classé évoluant hors Europe. Il devance l’Uruguayen Fabricio Díaz de Liverpool Montevideo (7ème) et son co-équipier à Fluminense Lucas Calegari (11ème). En plus de Díaz, deux autres footballeurs nés en 2003 sont aux dix premières places du classement : l’Anglais Jude Bellingham (Borussia Dortmund) et l’Allemand Florian Wirtz (Bayer Leverkusen).

Quatre Français sont présents aux 100 premiers rangs : Eduardo Camavinga du Stade Rennais (13ème), son co-équipier Adrien Truffert (28ème), ainsi que Nathanaël Mbuku du Stade de Reims (26ème) et Arnaud Kalimuendo du PSG (99e). Un autre Rennais est le joueur le mieux classé évoluant en Ligue 1 française : le Belge d’origine ghanéenne Jérémy Doku (8ème). Le Paraguayen Julio Enciso (Club Libertad) est le seul footballeur né en 2004 dans le top 100.

Nouvelles données SkillCorner : intensité des ligues

Avec le début de la nouvelle saison, l’Observatoire du football CIES a le plaisir de dévoiler quelques-unes des données physiques exclusivement produites par nos partenaires de SkillCorner. La société parisienne a développé une approche innovante pour suivre les joueurs à partir des retransmissions, en générant automatiquement des données physiques et le suivi XY des joueurs à travers des algorithmes spécialisés. Avec 40 compétitions dans le monde, elle est devenue leader de marché.

Le numéro 343 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 28 compétitions selon le pourcentage de courses à haute intensité (>19,8 km/h) par rapport à la distance totale parcourue par les joueurs. Les données se réfèrent à la dernière saison complétée. La plus forte proportion en absolu a été enregistrée pour la Premier League anglaise, tandis que la Ligue 1 française n’est que 22ème, juste devant la Ligue 2.

Au niveau des clubs, Leeds United sort nettement du lot avec presque 10% des 10,4 kilomètres parcourus en moyenne par match courus en haute intensité. La plus haute valeur en Ligue 1 française a été mesurée pour l’Olympique Lyonnais : en moyenne 7,5% des 9,9 kilomètres par match. Dans les autres championnats du big-5, les valeurs record ont été observées pour Athletic Club (8,3%) en Espagne, Juventus (8,1%) en Italie et Wolfsburg (7,8%) en Allemagne.

Rapport sur le football féminin de clubs

Le 66ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES étudie les évolutions intervenues lors des cinq dernières années dans dix des principales ligues féminines au monde du point de vue de l’âge des joueuses, de la part de footballeuses expatriées, ainsi que de celle des joueuses internationales. Il montre notamment l’influence croissante des grands clubs masculins sur le football féminin.

Les nouveaux moyens investis ont notamment stimulé la mobilité internationale des footballeuses. Dans les dix ligues étudiées, la part des joueuses expatriées est passée de 21,6% en 2017 à un record de 33,0% en 2021. La montée en puissance des clubs traditionnellement masculins dans le football féminin se lit notamment à travers le classement des équipes avec le plus grand nombre d’internationales : 14 clubs dont le pendant masculin joue dans le big-5 sont aux 15 premières places.

Le développement du football féminin en Europe a encouragé de plus en plus de joueuses des États-Unis à s’expatrier. En juin 2021, avec 87 ressortissantes dans les championnats couverts, les États-Unis étaient de loin l’origine expatriée la plus représentée, devant la Suède (39 footballeuses) et le Canada (37 joueuses).

Joueurs stakhanovistes : incroyable Bruno Fernandes

Combien les footballeurs sélectionnées pour l’Euro 2021 ont-ils joué depuis la pandémie COVID en 2020 ? L’édition numéro 342 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les joueurs selon les minutes disputées dans des matchs officiels de club ou d’équipes nationales (équipes A ou U21) depuis le 16 mai 2020. Avec 6’472 minutes et 81 rencontres, le meneur de jeu de Manchester United et du Portugal Bruno Fernandes est en tête de classement.

Harry Maguire (Manchester United et Angleterre) et Gianluigi Donnarumma (Milan et Italie) complètent le podium. À côté de ce dernier, quatre autres gardiens se classent dans le top 10 (Kasper Schmeichel, Hugo Lloris, Manuel Neuer et Thibaut Courtois), ainsi que Rúben Dias (Manchester City et Portugal), Jules Koundé (Séville et France) et Andrew Robertson (Liverpool et Écosse). Youri Tielemans (11ème) est le joueur de champ belge le plus utilisé devant Romelu Lukaku (21ème).

Avec seulement 1’663 minutes officielles, Corentin Tolisso est le joueur de l’équipe de France qui est censé arriver le plus frais à l’Euro. Le milieu du Bayern devance Thomas Lemar et Olivier Giroud. Ce dernier a disputé deux fois moins de minutes depuis la reprise des matchs après l’arrêt COVID que son grand rival Karim Benzema : 2’491 minutes contre 5’039. Le plus faible emploi dans l’absolu pour un joueur sélectionné a été enregistré pour le jeune gallois Rubin Colwill (209 minutes).

Valeurs de transfert : trois Anglais au top

Trois talents anglais sont en tête du classement biannuel des plus hautes valeurs de transfert pour les joueurs du big-5. Selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES, il faudrait proposer €190 millions pour que Manchester City puisse envisager de céder sa jeune pépite Phil Foden. Deux joueurs de Manchester United complètent le podium : Mason Greenwood (€178 M) et Marcus Rashford (€159 M). Le top 100 est disponible dans la Lettre hebdomadaire n° 341.

Erling Haaland présente la valeur de transfert estimée la plus élevée pour des joueurs extérieurs à la Premier League anglaise. Compte-tenu des sommes dépensées dans le passé, il faudrait investir €155 M pour recruter le buteur norvégien. Longtemps joueur potentiellement le plus cher au monde, à une année de la fin de son contrat, Kylian Mbappé (€118 M) n’est plus que 12ème. Il reste néanmoins premier Français devant Jules Koundé (€82 M, 35ème) et Anthony Martial (€81M, 37ème).

Ederson Moraes (€62 M) est le gardien avec la plus haute valeur de transfert. Son co-équipier à Manchester City Ruben Días (€114 M) est premier pour les défenseurs centraux. Alphonso Davies (€131 M) de Bayern Munich pointe en tête pour les défenseurs latéraux et aucun autre milieu défensif n’a une valeur de transfert estimée aussi élevée que Frenkie de Jong (€138 M) de Barcelone. Les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Euro 2020 : les favoris

Les équipes nationales disposant de joueurs actifs dans les meilleurs clubs ont plus de chance de remporter des trophées. À la veille de l’Euro, la 340ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les sélections qualifiées du point de vue du niveau sportif moyen des clubs d’appartenance des joueurs convoqués. La France est en tête de liste devant l’Allemagne et l’Espagne.

La Lettre présente également le nombre moyen de minutes de championnat disputées depuis le 1er septembre 2020 par les sélectionnés des 24 équipes nationales qualifiées. La valeur maximale a été mesurée pour les convoqués anglais (2’496 minutes), tandis que les joueurs ukrainiens sont les plus frais (1’390 minutes).

Avec un âge moyen de 24,9 ans au 1er juin, l’équipe turque est la plus jeune du tournoi. Elle devance l’Angleterre (25,2 ans) et le Pays de Galles (25,5 ans). À l’opposé on trouve la Suède (29,2 ans), suivie par la Belgique (29,1 ans) et la Slovaquie (28,2 ans). Né le 16 octobre 2003, le Polonais Kacper Kozlowski est le plus jeune joueur parmi les sélectionnés, tandis que le gardien néerlandais Maarten Stekelenburg (22.09.1982) est le plus âgé.

Les onze idéaux de l’Observatoire pour le big-5

Avec la conclusion des championnats du big-5, la 339ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les meilleurs 11 pour chaque championnat. Les joueurs ont été sélectionnés selon leur index de performance CIES pour la saison, développé à partir des données OptaPro. Seuls les footballeurs alignés pendant au moins deux tiers des minutes de championnat ont été inclus dans les formations.

La formation sélectionnée pour la Ligue 1 voit Kylian Mbappé en pointe, supporté par Memphis Depay et, sur les ailes, Romain Faivre et Farid Boulaya. Au milieu il y a Aurélien Tchouaméni et Benjamin André, tandis que la défense se compose de Maxwel Cornet, Presnel Kimpembe, José Fonte et Zaki Çelik, avec un quatrième joueur lillois au but : Mike Maignan.

Cinq joueurs de Manchester City forment le onze idéal en Premier League anglaise (Ederson Moraes, Rubén Dias, João Cancelo, Rodri Hernández et Raheem Sterling), complémentés par deux de Manchester United (Victor Lindelöf et Bruno Fernandes), Andrew Robertson (Liverpool), Granit Xhaka (Arsenal), Mason Mount (Chelsea) et Harry Kane (Tottenham).

Fréquence des fautes dans 30 ligues européennes

À quelle fréquence les équipes commettent des fautes à travers l’Europe ? Le numéro 338 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question en utilisant les données InStat. À l’échelle du big-5, la plus faible fréquence de fautes a été mesurée pour Arsenal (une faute toutes les 10’44”), tandis que la plus forte a été enregistrée pour Getafe (une faute toutes les 5’44”).

 

À part pour Getafe dans la Liga, la plus forte fréquence de fautes dans les autres cinq grands championnats a été observée pour Hellas Vérone (5’54”), FSV Mainz (6’30”), AS St-Etienne (7’10”) et Fulham FC (7’48”). À l’opposé, à part Arsenal en Premier League, on trouve Barcelone (10’29”), Bayern Munich (10’19”), SSC Naples (9’37”) et Nîmes Olympique (9’13”).

 

Au niveau de l’ensemble des 30 ligues étudiées, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour Zenit Saint-Pétersbourg (une faute toutes les 12’34”) d’un côté, ainsi que pour deux clubs grecs de l’autre : PAS Giannina et Volos NFC (une faute toutes les 4’51”). Onze clubs grecs font partie des 20 commettant le plus de fautes par minute, tandis que huit équipes russes se trouvent dans le top 20 opposé.

Migration des joueurs : la France à la chasse du Brésil

L’Observatoire du football CIES vient de publier un rapport analysant la présence de footballeurs expatriés dans 145 ligues de 96 associations nationales à travers le monde. Avec 1’287 joueurs à l’étranger, le Brésil est en tête du classement des pays exportateurs. Cependant, le nombre de Brésiliens a diminué de 14 unités par rapport à 2020, tandis que celui de la deuxième nation la plus représentée à l’étranger, la France, a augmenté de 124 joueurs pour atteindre le chiffre record de 946.

Malgré la pandémie, au 1er mai 2021, le nombre d’expatriés a augmenté de presque 5% par rapport à la même date de l’année 2020 : de 13’025 à 13’664. Cet accroissement dans des circonstances difficiles confirme que l’internationalisation du marché du travail des footballeurs est un processus bien établi. Les expatriés représentent 21,3% des joueurs recensés : entre 26,4% dans les championnats d’associations membres de l’UEFA à seulement 8,9% dans ceux de la CONMEBOL.

Au total, plus d’un cinquième des expatriés proviennent du Brésil, de la France ou de l’Argentine (21,4%). Si l’on rapporte le nombre d’expatriés à la population résidante dans le pays d’origine, l’Islande occupe la première place du classement. Il y un footballeur islandais expatrié chaque 5’584 habitants de l’île. Le Monténégro (un expatrié tous les 6’759 habitants) est deuxième devant la Croatie (10’792), l’Uruguay (11’889) et la Serbie (15’742).

Cliquez ici pour accéder au rapport ! Plus de données exclusives dans l’Atlas de la migration de l’Observatoire du football CIES.

L’emploi de joueurs formés au club en Europe

Le numéro 337 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES révèle le taux d’emploi des joueurs formés au club (ceux ayant été pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans leur club d’emploi) dans les équipes de 27 premières divisions d’associations membres de l’UEFA. Le plus fort pourcentage de minutes par les formés au club a été enregistré pour les Slovaques de MŠK Žilina (61,5%), tandis que Celta Vigo (49,0%) présente la valeur la plus élevée dans le big-5.

Les joueurs formés au club ont disputé une majorité de minutes de championnat aussi à Dynamo Kyiv (60,2%), Sigma Olomouc (52,0%) et FC Slovácko (51,1%). Au niveau des championnats du big-5, après Celta Vigo, on trouve deux clubs basques : Real Sociedad (48,5%) et Athletic Club (40,6%). En Ligue 1 française, le trio de tête se compose de l’AS St-Étienne (35,0% des minutes par 17 formés au club), l’Olympique Lyonnais (21,2%, 8) et Nîmes Olympique (20,2%, 7).

Par championnat, les valeurs s’étendent de 26,8% en Slovénie à 4,7% au Portugal. Au niveau du big-5, seule la Liga espagnole (15,7%) se situe en dessus de la moyenne européenne (13,2%). Les équipes anglaises (12,6%) ont aussi fait plus appel à des joueurs formés au club que les clubs français (11,8%), allemands (10,5%) et, surtout, italiens (5,0%). L’Atlas démographique présente plus de statistiques sur la composition des effectifs à travers l’Europe.

Classements InStat : les top 10 à travers l’Europe

L’édition numéro 336 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente l’index développé par la société InStat pour évaluer la performance des joueurs de football. Cette métrique prend en compte les gestes techniques des joueurs, leur temps de jeu et le niveau des compétitions dans lesquelles les matchs ont été disputés. Le top 3 pour les joueurs avec plus de 1’000 minutes de championnat cette saison se compose de Messi (405), Neymar (381) et Lewandowski (371).

En Ligue 1 française, le trio de tête appartient au PSG : Neymar Júnior (381), Kylian Mbappé (349) et Ángel Di María (329). Deux Lyonnais sont au quatrième et cinquième rang : Lucas Paquetá (326) et Memphis Depay (316). Le milieu de Troyes Florian Tardieu (284) est premier en Ligue 2 devant son co-équipier Yoann Salmier, le Toulousain Stijn Spierings, ainsi que deux joueurs de Clermont Foot : Yohann Magnin et Cédric Hountondji.

Les plus jeunes joueurs en tête de liste dans leur ligue respective sont deux footballeurs de 21 ans : Noa Lang (Bruges) en première division belge et Fabio Parisi (Empoli) en deuxième division italienne. Trois joueurs de 22 ans présentent aussi l’index le plus élevé en Autriche, Patson Daka (RB Salzburg), en Roumanie, Olimpiu Moru ?an (FCSB), et en Ukraine, Denys Popov (Dynamo Kyiv). Les valeurs pour presque 10’000 joueurs de 32 ligues de pays membres de l’UEFA sont accessibles gratuitement ici.

Analyse globale des joueurs les plus fidèles par club

Si la mobilité des joueurs a augmenté, la stabilité des effectifs reste un facteur-clé de succès en football. Le numéro 335 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les footballeurs parmi les membres actuels des effectifs ayant disputé le plus de rencontres de championnat lors des dix dernières années pour 540 équipes de 35 premières divisions dans le monde. La valeur la plus élevée en Ligue 1 a été enregistrée pour Hilton da Silva (Montpellier HSC).

À l’échelle européenne, le trio de tête se compose du gardien de Leicester City Kasper Schmeichel (372 matchs de championnat), de Lionel Messi (340 rencontres de Liga pour Barcelone) et de David de Gea (337 pour Manchester United). Parmi les demi-finalistes de Ligue des Champions, les valeurs les plus élevées ont été observées pour Karim Benzema (322) au Real, César Azpilicueta (292) à Chelsea, Sergio Agüero (272) à Manchester City et Marco Verratti (221) à Paris St-Germain.

Le nombre moyen de rencontres de championnat disputées lors de la dernière décennie par le joueur le plus utilisé par club en Ligue 1 française est inférieur à celui mesuré dans les quatre autres championnat du big-5 : 190 matchs contre 263 en Premier League, 235 en Liga, 224 en Bundesliga et 205 en Serie A. Ce résultat reflète la plus grande mobilité au sein des équipes de l’élite française, un aspect qui les pénalise au niveau des compétitions européennes de clubs.

Valeurs de transfert de l’effectif des clubs du big-5

La 334ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les valeurs de l’effectif des 98 équipes faisant partie des cinq grands championnats européens. La valeur estimée pour les joueurs prêtés à d’autres clubs du big-5 a été attribuée au club d’appartenance, tandis que celle des footballeurs en prêt en dehors des championnats majeurs n’a pas été prise en compte. Les estimations ont été calculées sur la base de l’algorithme de l’Observatoire du football CIES.

Les leaders de Premier League et demi-finalistes de Ligue des Champions Manchester City sont en tête de classement avec une valeur de l’effectif de €1,30 milliards. L’équipe de Pep Guardiola devance deux autres clubs anglais : Manchester United (€1,16 milliards) et Chelsea (€1,11 milliards). Barcelone a la valeur la plus élevée parmi les équipes non-anglaises (€991 M), tandis que Paris St-Germain (€603 M) pointe à la première place pour la Ligue 1 et à la 15ème pour l’ensemble des championnats.

Trois autres équipes de Ligue 1 ont une valeur estimée de l’effectif supérieure à €300 millions : LOSC Lille (€378 M), AS Monaco (€ 340 M) et Olympique Lyonnais (€323 M). La moyenne par club est de €474 M pour la Premier League, €282 M pour la Liga et la Bundesliga, €276 M pour la Serie A et €174 M pour la Ligue 1. Les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici. Les données actualisées et les projections selon des scénarios prédéfinis sont disponibles sur mandat.

Étude pan-européenne sur la fluidité des matchs

À partir des données InStat, le 64ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES dévoile le temps de jeu effectif et d’autres indicateurs relatifs à la fluidité des rencontres dans 37 compétitions européennes. Il révèle notamment que la fluidité des matchs dépend de logiques géographiques et culturelles. La proportion du temps d’arrêt de jeu consécutif à des fautes par rapport à la durée totale des rencontres, par exemple, varie entre à peine plus de 10% aux Pays-Bas à presque 20% en Grèce.

Le nombre de fautes et le temps perdu à cause d’elles est plus élevé dans les ligues du Sud et de l’Est de l’Europe que dans les championnats du Nord et de l’Ouest du continent. La Süper Lig turque sort du lot en tant que compétition où la reprise du jeu consécutive à une faute est la plus lente : environ 35’’ contre 30’’ pour toutes les ligues. C’est aussi en Turquie que les arbitres ajoutent le plus de temps additionnel : presque 9 minutes en moyenne contre 6’14’’ au niveau de toutes les compétitions.

La moyenne de temps de jeu effectif est de 61%. Elle oscille entre 67% en Israël et 56% en deuxième division espagnole. L’étude révèle aussi l’absence de corrélation entre le temps de jeu effectif et la durée totale des rencontres. Ceci montre que le niveau de fluidité du jeu n’est pas pris en compte par les arbitres lorsqu’il s’agit d’ajouter du temps additionnel. Ceci pourrait encourager les joueurs des équipes en difficulté ou ayant pris l’avantage à casser le rythme du jeu, sachant que les temps d’arrêt n’auront pas beaucoup d’influence sur les minutes ajoutées.

Meilleurs clubs pour les jeunes : classement global

La 333ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le pourcentage de minutes disputées par les footballeurs n’ayant pas encore célébré leur 21ème anniversaire au moment des matchs de championnat joués cette saison pour 999 clubs de 71 premières divisions actuellement en cours à travers le monde. Le plus haut pourcentage au niveau du big-5 a été enregistré pour Borussia Dortmund (28,5%).

Les Allemands devancent trois clubs de Ligue 1 française : OGC Nice (24,3%), AS Monaco (24,1%) et Stade Rennais (20,7%). Les plus fortes proportions dans les autres grands championnats européens ont été mesurées pour Wolverhampton (16,2%), Barcelone (15,0%) et Hellas Vérone (11,7%). Huit équipes du big-5 n’ont jusqu’ici aligné en championnat aucun joueur de moins de 21 ans, dont Tottenham et l’Inter.

Nantes est le club français ayant donné le moins de chances à des U21 (0,2% des minutes), devant Angers (1,2%) et Brest (1,6%). Les valeurs les plus élevées en dehors de l’Europe ont par contre été mesurées pour Independiente del Valle (Équateur) dans les Amériques (34,3%), Young Lions (Singapour) en Asie (47,1%) et Paradou AC (Algérie) en Afrique (27,8%). L’âge moyen sur le terrain pour les clubs de 31 ligues européennes est disponible dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES.

Classement mondial des ligues les plus (dés)équilibrées

Le numéro 332 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare 72 premières divisions dans le monde selon le pourcentage de matchs qui se sont soldés avec trois ou plus buts d’écart. La plus faible proportion a été mesurée au niveau de la Categoría Primera A colombienne : seulement 5 sur 126 (4,0%). À l’opposé, la première division des Îles Salomon est particulièrement déséquilibrée : 41 matchs très déséquilibrés sur 110 (37,3%).

En ce qui concerne les associations membres de l’UEFA, les valeurs varient entre 8,8% en Superliga albanaise et 31,2% dans la Divizia Na ?ional ? moldave. La Ligue 1 française présente le deuxième pourcentage le plus faible de rencontres très déséquilibrées parmi les championnats du big-5 (15,0%), derrière la Liga espagnole (11,4%), mais devant la Premier League anglaise (17,2%), la Serie A italienne (17,7%) et, surtout, la Bundesliga allemande (20,9%).

De nombreuses premières divisions de pays africains ressortent parmi celles avec le plus faible pourcentage de matchs se terminant avec trois ou plus buts d’écart : Burkina Faso, Afrique du Sud, Congo, Kenya, Tunisie, etc. Ce résultat est en partie lié au faible nombre de buts marqués dans ces championnats et, plus généralement, en Afrique, par rapport aux ligues des autres confédérations (voir aussi ici).

Meilleurs joueurs du premier trimestre 2021

L’Observatoire du football CIES a développé une méthodologie innovante pour comparer la performance des footballeurs indépendamment du poste occupé. La Lettre hebdomadaire n° 331 présente les joueurs de champ avec le score le plus élevé pour les matchs de championnat disputés depuis le 1er janvier 2021 pour chacune des 98 équipes du big-5. Seuls les joueurs ayant disputé au moins deux tiers des minutes pendant cette période ont été pris en compte.

La valeur la plus haute dans l’absolu a été enregistrée pour Lionel Messi : 92,5 sur 100 ! Éliminés de la Ligue des champions, l’attaquant argentin et Barcelone peuvent désormais se focaliser sur la conquête de la Liga. Le départ de Luis Suárez à Atlético Madrid n’est cependant pas de nature à les avantager, ce dernier ayant le score le plus élevé pour les Colchoneros (84,3). Toujours au niveau de la Liga, l’étude met en exergue les excellentes performances de Nabil Fekir au Betis (87,6).

Pour ce qui est des autres grands championnats, les indices de performance les plus élevés ont été mesurés pour Robert Lewandowski en Bundesliga (89,5), Jorginho Frello en Premier League (89,4), Cristiano Ronaldo en Serie A (89,3) et Guillermo Maripán (86,3) en Ligue 1. Le Chilien de Monaco devance deux autres défenseurs centraux : José Fonte (84,5) du LOSC et Alexander Djiku (83,1) du RC Strasbourg. Le profil technique du tous les joueurs du big-5 est disponible ici.

Meilleurs actifs en termes de valeur de transfert

L’Observatoire du football CIES a développé un algorithme pour évaluer aussi précisément que possible la valeur de transfert des footballeurs professionnels sur une base scientifique. Le numéro 330 de la Lettre hebdomadaire présente le joueur le mieux valorisé pour chacune des équipes du big-5, ainsi que le pourcentage que sa valeur représente par rapport au total estimé pour son équipe d’appartenance.

Avec une valeur de transfert estimée supérieure à €150 M, Marcus Rashford constitue le principal actif pour Manchester United. L’attaquant anglais représente presque 15% de la valeur totale des Mancuniens. Cette proportion dépasse 20% en ce qui concerne Kylian Mbappé et Paris St-Germain, tout comme pour Erling Haaland et Borussia Dortmund, Bukayo Saka et Arsenal, ou encore Romain Faivre et Stade Brestois.

Pour les autres trois clubs dans le top 4 de Ligue 1, les meilleurs actifs sont Jonathan David pour LOSC Lille (19,0% du total), Houssem Aouar pour l’OL (14,6%), ainsi que Benoît Badiashile pour Monaco (12,2%). La plus forte dépendance au footballeur le plus valorisé a été enregistrée pour SD Eibar (39,6%, Edu Expósito), tandis que la plus faible pour l’AS Rome (8,7%, Gianluca Mancini). Les fourchettes des valeurs estimées pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici.

Manchester United a l’effectif le plus durable du big-5

Les grandes équipes se construisent au fil des ans. Le 63ème Rapport mensuel de l’Observatoire du football CIES présente une approche novatrice pour évaluer comparativement la durabilité des effectifs sur la base de trois éléments : l’âge des joueurs, leur permanence dans le club d’emploi et la durée restante de leurs contrats. Selon ces critères, Manchester United détient actuellement l’effectif le plus durable parmi les 98 équipes des cinq grands championnats européens.

Les supporters de Manchester United peuvent donc être confiants sur la capacité de leur équipe à se qualifier pour la Ligue des champions lors des prochaines saisons, voir même à renouer avec la joie du titre. Classées juste derrière Manchester United malgré des ressources bien inférieures, les clubs basques de Real Sociedad et Athletic Club constituent les exemples parfaits d’une planification durable de l’effectif. À l’opposé, Genoa est l’exemple parfait d’une gestion axée sur le court terme.

Si football n’est pas une science exacte, l’analyse des données peut être un outil important pour optimiser les performances. L’indice de gestion durable de l’effectif n’est pas seulement un outil descriptif permettant de comparer les stratégies poursuivies par les dirigeants des équipes dans le passé, ce qui est par ailleurs en soi intéressant, mais aussi un instrument pour orienter les politiques à venir afin d’accroître les chances de réussite.

Joueurs les plus victorieux pendant la COVID-19

Le numéro 329 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les footballeurs ayant remporté le plus fort pourcentage de matchs de championnat démarrés en tant que titulaires depuis le 15 mars 2020. L’échantillon couvre 42 premières divisions dans le monde. Il n’inclue que les joueurs ayant commencé au moins 20 rencontres dans leur ligue actuelle (saison régulière ou play-offs)

Le meilleur ratio dans l’absolu a été enregistré pour Milan Gaji ? (Étoile Rouge Belgrade), qui a gagné 21 des 22 matchs disputés en tant que titulaire. Jonathan David (LOSC) est en tête au niveau de la Ligue 1 (16/21), alors que Serge Gnabry (Bayern Munich) a le meilleur ratio au niveau du big-5 (21/23). Bernardo Silva (Manchester City) est premier en Premier League, Mario Hermoso (Atlético de Madrid) au niveau de la Liga et Alexis Saelemaekers (Milan) pour la Serie A.

En bas de l’échelle, Bastian Oczipka (Schalke 04) n’a gagné aucun des 23 rencontres de Bundesliga allemande disputées en tant que titulaire. Les plus faibles valeurs pour les autres championnats du big-5 ont été observées pour Sam Johnstone (West Bromwich Albion, 2/27) en Angleterre, Anaitz Arbilla (Eibar, 2/21) en Espagne, Simone Iacoponi (Parma, 2/22) en Italie et Bruno Ecuélé Manga (Dijon, 2/28) en France.

Jeunes les plus prometteurs : les Anglais au top

La 328 édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les joueurs les plus prometteurs au monde selon l’approche du capital expérience. Celle-ci pondère les minutes de championnat disputées par les footballers avec le niveau sportif de leurs clubs d’emploi à l’échelle globale. Le capital expérience le plus élevé depuis le 1er janvier 2020 pour les joueurs nés dans les années 2000 a été mesuré pour l’ailier de Borussia Dortmund Jadon Sancho.

Deux autres joueurs de Bundesliga complètent le podium : Alphonso Davies (Bayern Munich) et Erling Haaland (Borussia Dortmund). Deux Anglais, Bukayo Saka (Arsenal) et Mason Greenwood (Manchester United), devancent Benoît Badiashile (AS Monaco) pour les footballeurs nés en 2001. Eduardo Camavinga est cinquième parmi les joueurs nés en 2002, dans un classement où Jérémy Doku (Stade Rennais) est troisième et Pedri González (FC Barcelone) premier.

Le prodige de Bayer Leverkusen Florian Wirtz est en tête pour les joueurs nés en 2003 ou après. L’Allemand devance un autre Anglais, Jude Belligham (Borussia Dortmund), ainsi que l’Islandais Ísak Jóhannesson (IFK Norrköping). Le Stéphanois Lucas Gourna-Douath est neuvième, tandis que le Lyonnais Ryan Cherki est douzième. Un autre joueur de Dortmund, Youssoufa Moukoko, est le seul footballeur né en 2004 dans la liste.

Reculer pour mieux avancer : City sait y faire

Le 327ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse les données InStat sur la direction des passes effectuées lors de la saison en cours par plus de 500 équipes de 31 championnats européens. Aucune équipe n’a fait jusqu’ici une aussi forte proportion de passes en arrière que les leaders de Premier League Manchester City (41,6%).

À l’image du City de Guardiola, d’autres équipes dont le jeu est fortement basé sur la possession sont aux premiers rangs (Shakhtar, Chelsea, Arsenal, Barcelone, Real Madrid, etc.). Le seul club français dans le top 10 est Paris St-Germain : 9ème avec en moyenne 38,4% de passes en arrière. L’OGC Nice est 14ème, tandis que l’AS St-Étienne a le jeu de passes le plus vertical de Ligue 1. Au deuxième échelon, les valeurs varient entre 34,7% pour Clermont Foot et 29,3% pour Chambly.

Plus les ligues sont compétitives, plus les équipes effectuent des passes en arrière. Les plus forts pourcentages ont été enregistrés en Premier League (36,5%), Serie A (35,6%) et Ligue 1 (35,3%). Les premières divisions néerlandaise, allemande, russe et espagnole complètent le top 7, alors que la Bundesliga autrichienne est dernière (29,6%). Plus de statistiques à l’échelle des équipes sont disponibles dans l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

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