logo Football Observatory  
FRA |

Niveau record d’expatriés dans le football européen

Après la baisse observée en 2020 dans le contexte de la pandémie, la part de footballeurs importés de l’étranger dans les effectifs des équipes de 31 premières divisions européennes a recommencé à augmenter. Tel est l’un des principaux résultats du recensement annuel effectué depuis 2009 par l’Observatoire du football CIES, publiés dans la 69ème édition du Rapport Mensuel.

Actuellement, les expatriés représentent 41,9% des joueurs des 473 clubs analysés. Pour la première fois dans l’histoire, les footballeurs ayant grandi en dehors de l’association de leur club d’emploi représentent la majorité des joueurs actifs au sein des cinq grands championnats européens, avec un maximum de 60,6% en Serie A italienne et un minimum de 38,1% dans la Liga espagnole. La plus forte proportion d’expatriés au niveau des 31 ligues a été enregistrée à Chypre (69,9%).

Malgré l’accroissement des expatriés, la présence de joueurs formés au club a aussi continué à augmenter après la pandémie. Le pourcentage actuel de footballeurs ayant passé au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans le club d’emploi reste néanmoins beaucoup moins élevé qu’en 2009 : 18,0% contre 23,1%. La légère augmentation récente s’explique essentiellement par la hausse constatée au niveau des ligues les moins compétitives, où les clubs ont le plus souffert de la pandémie.

La part de joueurs recrutés en cours d’année dans les effectifs a diminué pour une quatrième fois consécutive, reflet d’un marché des transferts moins frénétique. Ce pourcentage est passé de 44,9% en 2017 à 40,4% en 2021. La plus longue permanence moyenne des joueurs dans la première équipe de leur club d’appartenance a été enregistrée à CSKA Moscou (4,83 ans), suivi par Real Madrid, Athletic Club, Borussia Mönchengladbach et Manchester City.

Le rapport complet est disponible gratuitement ici. Des données supplémentaires pour la saison en cours prenant en compte le temps de jeu de chaque joueur sont accessibles dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES. Pour plus d’informations, merci de nous écrire.

Effectifs les plus durables : Manchester City devant Real Sociedad

Le numéro 355 de la Lettre hebdomadaire classe les clubs du big-5 selon l’indice de durabilité des effectifs spécifiquement conçu par l’Observatoire du football CIES. Cet indice combine l’âge des joueurs (plus jeunes, le mieux), la permanence moyenne dans l’effectif (le plus, le mieux) et la durée contractuelle (la plus longue, le mieux) afin de mettre en exergue les équipes bâties pour durer. Le taux d’emploi des joueurs est aussi pris en compte comme facteur de pondération.

Manchester City dispose actuellement de l’effectif le plus durable dans le big-5. L’équipe de Guardiola aligne des compositions légèrement plus jeunes que les rivaux du big-5 (27,06 ans vs 27,13). Les joueurs alignés ont été présents dans l’effectif depuis bien plus longtemps (3,32 ans vs 2,34) et ont une durée restante de contrat bien plus longue (3,32 ans vs 2,30). Real Sociedad se classe deuxième avec des compositions plus jeunes, mais avec moins de stabilité et une durée contractuelle plus faible.

L’équipe la mieux classée la Ligue 1, le FC Metz, n’est que 26ème, alors que la valeur la plus faible a été enregistrée pour les Girondins de Bordeaux (94ème). Bien que plutôt jeunes, les équipes françaises ne disposent en effet pas d’effectifs très stables et leurs joueurs ont relativement peu d’années de contrat devant eux. Ceci est en partie un corollaire de leurs moyens limités. Plus d’informations sur l’indice de gestion durable de l’effectif sont disponibles ici.

Meilleurs dribbleurs dans 33 ligues dans le monde

Le numéro 354 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les dribbleurs les plus actifs dans 33 ligues à travers le monde selon les données de nos partenaires d’InStat. Seuls les joueurs ayant tenté au moins 40 dribbles lors de la saison en cours (en 2021 au Brésil) sont pris en compte. Le dribble est défini comme une action accomplie par un joueur pour dépasser un adversaire.

Les joueurs sont classés selon le Dribble Index : le pourcentage de dribbles réussis divisé par la fréquence des dribbles tentés (minutes de jeu par dribble). Le score le plus élevé a été enregistré pour l’ailier espagnol de Wolverhampton Adama Traoré (11,2). En Ligue 1 française, le quatuor de tête se compose de Kamaldeen Sulemana, Neymar Júnior, Sofiane Boufal et Kylian Mbappé.

En tête de classement des autres principaux championnats on trouve Rafael Leão (Milan AC) en Italie, Cody Gakpo (PSV Eindhoven) aux Pays-Bas, Alphonso Davies (Bayern Munich) en Allemagne, Vinícius Júnior (Real Madrid) en Espagne, Rabbi Matondo (Cercle Bruges) en Belgique et Liam Millar (FC Bâle) en Suisse. En Ligue 2 française, le jeune guingampais Matthias Phaëton devance la concurrence.

Ajax couronné meilleur club formateur d’Europe

L’AFC Ajax termine en tête du classement 2021 de l’Observatoire du football CIES des clubs ayant formé le plus de footballeurs actifs dans 31 premières divisions de pays membres de l’UEFA. Les Néerlandais ont développé 81 joueurs évoluant dans ces championnats, six de plus que Shakhtar Donetsk. Real Madrid et Barcelona sont premiers ex-aequo pour les joueurs du big-5 (42). Les tops 100 sont accessibles gratuitement ici.

L’Observatoire du football CIES a aussi développé le Training Index, un indicateur pondérant le nombre de joueurs formés selon le niveau sportif du club d’emploi (à travers un coefficient basé sur les résultats en championnat et dans les coupes européennes), leur taux d’emploi (sur la dernière année), ainsi que leur âge (plus jeunes, le mieux). Au niveau des joueurs actifs dans les 31 championnats, l’Ajax devance dans ce cas le Sporting Clube de Portugal et le Real Madrid.

Le meilleur Training Index pour les footballeurs du big-5 a été mesuré pour Real Madrid, avec Paris St-Germain troisième, l’Olympique Lyonnais cinquième et le Stade Rennais dixième. En accord avec la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont ceux au sein desquels les joueurs sont restés au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Les saisons pendant lesquelles les footballeurs ont fêté leurs 15ème et 21ème anniversaires sont aussi incluses.

Classement mondial des grosses occasions de but

Le numéro 352 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 41 ligues à travers le monde selon le rapport entre les grosses occasions de but créées et concédées sur la base des données de notre partenaire InStat. Une grosse occasion définit les opportunités nettes de marquer un but. Partizan Belgrade enregistre le meilleur ratio (5,0) parmi les 680 clubs analysés.

Manchester City est en tête du classement pour les équipes des cinq grands championnats avec un ratio de 3,3 : 8,4 occasions nettes créées par match en moyenne contre seulement 2,6 concédées. Paris St-Germain (2,4) est troisième dans les ligues majeures derrière aussi Bayern Munich (3,0). En Ligue 1, les Parisiens devancent l’OGC Nice (1,7) et le RC Lens (1,4). À l’opposé, les supporters de Bordeaux, Lorient et Brest ont quelques soucis à se faire.

En Ligue 2, le trio de tête se compose de Paris FC, Toulouse et l’AJ Auxerre. En moyenne, Paris FC se créé même légèrement plus d’occasions nettes par match que le PSG ! Par championnat, le nombre de grosses occasions par rencontre varie entre 13,6 en Super League suisse et seulement 8,4 en première division roumaine. La Ligue 1 est 13ème sur 41 (11,2), tandis que la Ligue 2 n’est que 37ème (9,4).

Distances parcourues : analyse des données SkillCorner

Depuis l’été dernier, l’Observatoire du football CIES a le plaisir de travailler avec la société parisienne SkillCorner, spécialisée dans la production de données physiques sur les joueurs de football. Le 68ème Rapport Mensuel analyses les distances parcourues, en fonction notamment de leur vitesse, pour 7’855 matchs disputés lors des saisons 2020 ou 2020/21 dans 31 ligues réparties entre Europe et Amérique.

L’étude montre que les joueurs des équipes européennes couvrent en moyenne plus de distance que ceux des clubs sud-américains, ce qui reflète un style de jeu plus rapide. Cependant, les différences entre les compétitions analysées ne sont pas très importantes. Les valeurs par joueur de champ et par match s’étendent entre 10,3 km en Liga espagnole et 9,6 km dans la Serie A brésilienne.

Un lien significatif a été observé entre l’âge des joueurs et les distances parcourues, que ce soit au total ou en haute intensité (> 19,8 km/h). La relation la plus forte a été enregistrée entre l’âge des attaquants et les courses à haute vitesse. Ce résultat confirme que la propension des attaquants à parcourir des distances en haute intensité diminue au fil des ans, d’où l’avantage de posséder des jeunes attaquants dans l’effectif.

D’importantes différences au niveau des distances parcourues et des vitesses de course existent aussi entre postes. Les milieux courent le plus (10,6 km par match en moyenne), tandis que les défenseurs centraux le moins (9,2 km). Les ailiers couvrent la plus grande distance tant en haute intensité (932 m) qu’en sprint (211 m). Dans ces cas aussi, les valeurs les plus faibles ont été enregistrées pour les défenseurs centraux.

Consultez gratuitement l’étude complète et suivez-nous sur Twitter  !

1 | ... | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | 32 | 33 | 34 | 35 | ... | 101

Plus