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Le COVID n’a fait que freiner l’inflation des prix de transfert des joueurs

Si la crise du COVID a amené à une forte diminution du volume des investissements sur le marché des transferts, les footballeurs recrutés contre de l’argent par les équipes du big-5 lors du dernier mercato ont été payés en moyenne 6% de plus que des joueurs aux caractéristiques similaires en été 2019. L’analyse complète de l’Observatoire du football CIES est disponible dans la 58ème édition du Rapport Mensuel.

Pendant le dernier mercato, les clubs des cinq grandes ligues européennes ont investi 43% de moins en indemnités de transfert pour recruter des nouveaux joueurs par rapport à l’été 2019. La diminution minimale a été enregistrée en Premier League anglaise (de €1,65 à €1,49 milliards, -10%), tandis que la baisse maximale a été observée dans la Liga espagnole (de €1,40 milliards à €348 millions, -75%).

La part de joueurs recrutés sans le payement d’indemnités parmi l’ensemble des joueurs engagés de manière permanente par les équipes du big-5 est passée de 26,2% à 32,2%. Le pourcentage de joueurs engagés en prêt par rapport à l’ensemble des nouvelles recrues a aussi augmenté : de 23,1% à un record historique de 30,0%. La crise du COVID a aussi renforcé la tendance des équipes à intégrer des payements conditionnels et des pourcentages à la revente dans les transactions des joueurs.

La pandémie du COVID a fortement impacté la probabilité que les joueurs fassent l’objet d’un transfert payant. Cependant, si un transfert a lieu, l’hypothèse selon laquelle le prix aurait été négocié à un niveau inférieur qu’avant la pandémie ne trouve pas de confirmation. Sur ce plan, l’impact le plus marquant de la pandémie réside dans le ralentissement de l’inflation galopante des prix des joueurs : de 15% par an en moyenne entre 2015 et 2019 à 6% entre 2019 et 2020.

L’OM dans le top 20 des effectifs les plus stables au monde

La Lettre hebdomadaire n° 307 de l’Observatoire du football CIES classe les clubs ayant disputé au moins 27 matchs de championnat depuis septembre 2019 selon le nombre de joueurs utilisés. L’échantillon se compose de 1’014 équipes de 1ère ou 2ème division de 50 pays à travers le monde. Le club brésilien d’Avaí FC est en tête de liste avec 59 joueurs utilisés, 37 de plus que les deux équipes en ayant aligné le moins : Halmstad (Suède) et Wellington Phoenix (Nouvelle-Zélande).

Cinq clubs anglais sont dans le top 20 des équipes les plus stables : Burnley, Liverpool, Southampton, Brighton & Hove Albion et West Bromwich Albion. RSC Charleroi (3ème avec 23 joueurs) et l’Olympique de Marseille (25) se classent aussi aux 20 premières places. À l’opposé, le club de Ligue 1 ayant pratiqué la plus grande rotation de joueurs au cours de la dernière année est l’AS Saint-Étienne : 40.

Les clubs de Serie A et Serie B brésilienne sont sur-représentés parmi ceux utilisant le plus de joueurs. Treize d’entre eux en ont aligné au moins 50 lors de la dernière année. Des nombreuses équipes d’Europe de l’Est, notamment de Serbie et d’Ukraine, sont aussi particulièrement instables ; à l’inverse de la plupart des clubs d’Europe occidentale et d’Asie.

Júnior Negão meilleur buteur de l’année devant Ronaldo

La 306ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 127 footballeurs ayant marqué au moins 10 buts dans 94 premières divisions mondiales pendant l’année 2020. Le Brésilien Júnior Negão (33 ans) de Ulsan Hyundai, en Corée du Sud, est en tête de classement avec 24 buts jusqu’au dernier week-end, deux de plus que Cristiano Ronaldo à Juventus (25 à 24 avec les matchs du week-end).

Si l’on pondère les buts avec le niveau sportif des compétitions dans lesquelles ils ont été marqués en utilisant le coefficient spécifiquement développé par l’Observatoire du football CIES, Cristiano Ronaldo (Juventus) est premier devant Ciro Immobile (Lazio) et Robert Lewandowski (Bayern). Le meilleur joueur éligible pour l’équipe de France dans ce classement est André-Pierre Gignac (Tigres, 19ème).

Avec 15 buts en seulement 1’153 minutes de championnat, le jeune prodige norvégien de Borussia Dortmund Erling Haland présente le meilleur score en termes de minutes par but pour les joueurs du big-5 : 76.9. Cristiano Ronaldo (24 buts en 1’784 minutes, 81,1) et Andrej Kramari ? d’Hoffenheim (10 buts en 835 minutes, 83,5) complètent le podium de ce classement spécifique.

La Ligue 1 française en tête dans l’emploi de jeunes

Le 305ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 80 premières divisions dans le monde selon le pourcentage de minutes des joueurs de 21 ans ou moins depuis la saison 2015/16 (ou 2015). Le plus fort pourcentage parmi les championnats du big-5 a été enregistré en Ligue 1 (15,4% des minutes), tandis que le plus faible a été mesuré en Premier League (7,1%).

Deux pays baltes sont en tête du classement général : l’Estonie (31,1%) et la Lettonie (27,2%). La première division slovène complète le podium : 26,4%. L’Eredivisie néerlandaise est le championnat le plus compétitif dans le top 10 (8ème, 23,8%). Les valeurs les plus élevées pour des ligues de pays non-européens ont été observées à Panama (7ème, 23.9%), au Venezuela (13ème, 22,0%) et en Uruguay (20ème, 18,0%).

Depuis 2015, les clubs de Super Ligue chinoise ont aligné des joueurs de 21 ans ou moins pendant le plus faible pourcentage de minutes parmi toutes les compétitions analysées : 3,9%. Cette proportion très mince indique que la Chine n’est pas encore prête de devenir une puissance du football dans la mesure où les talents locaux peinent à gagner de l’expérience. La deuxième valeur la plus faible a été enregistrée en Süper Lig turque (4,1%).

Toutes les données ici

Quid de l’avantage à domicile après la pandémie du COVID-19 ?

Les équipes à domicile gagnent traditionnellement plus de matchs que celles à l’extérieur. Le numéro 304 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le pourcentage de victoires à domicile avant et après la pandémie du COVID-19 dans 63 ligues professionnelles. Il révèle que l’avantage à domicile a persisté sans public, même si d’une manière moins forte.

Entre janvier 2015 et mars 2020, les équipes à domicile ont gagné 44,3% des rencontres disputées dans les championnats étudiés. Après l’éclatement de la pandémie et la fermeture des stades, ce pourcentage a légèrement diminué à 42,2%. À différents degrés, l’avantage à domicile a diminué dans 41 des 63 compétitions prises en compte. La différence moyenne de buts est passée de +0,31 à +0,24.

La plus forte baisse dans le pourcentage de victoires à domicile a été enregistrée en première division grecque (-15,1%), suivie par les premiers niveaux de compétition autrichien et allemand. À l’opposé, en Super League suisse, les équipes jouant à domicile ont gagné un pourcentage de rencontres significativement plus élevé après la fermeture des stades au public qu’avant : +8,5%.

Étude globale des cartons dans le football professionnel

Le tout nouveau Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES compare 87 premières divisions du monde entier du point de vue du nombre de cartons jaunes et rouges distribués entre 2015 et 2020. L’étude met en exergue d’importantes différences selon les pays et révèle l’existence de corrélations significatives entre le taux de cartons par match et plusieurs indicateurs socio-économiques des États.

Le nombre de cartons varie considérablement selon la Confédération d’appartenance des ligues. À un extrême, les arbitres donnent en moyenne 5,83 cartons par match en Amérique du Sud. Il s’agit d’un chiffre de 45% plus élevé que celui observé au niveau des 15 championnats asiatiques étudiés (4,00). Partout, les équipes évoluant à l’extérieur reçoivent plus de cartons que celles jouant à domicile.

Le produit intérieur brut (PIB) et l’indice de développement humain (IDH) d’un pays sont inversement corrélés à la quantité de cartons. Ce résultat indique que les matchs disputés dans des pays dont les habitants disposent d’une meilleure qualité de vie et éducation sont moins tendus, ou du moins donnent lieu à moins de sanctions disciplinaires de la part du corps arbitral.

Une corrélation statistiquement significative a aussi été mesurée entre le taux de cartons et celui d’homicides. La violence présente au sein d’une société semble ainsi se transposer au sein des rencontres de football. En outre, plus les habitants considèrent que le niveau de corruption dans leur pays est élevé, plus les arbitres auront à distribuer des cartons. Ce résultat pourrait renvoyer à l’existence d’un climat social où méfiance et injustices sont de mise.

Ces résultats montrent que les rencontres de football se déroulent selon des dynamiques différentes en fonction du contexte social, économique, politique et culturel des pays dans lesquelles elles se déroulent. Ils confirment le lien très étroit entre football et société et montrent l’importance de prendre en compte les spécificités des pays pour une analyse fine du jeu même dans un contexte de mondialisation.

Accédez grauitement à l’étude complète

Prolongation urgente ! Mbappé dans la liste

Le 303ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs du big-5 dont la valeur de transfert augmenterait le plus si leur contrat avec le club d’appartenance venait à être prolongé d’une année. L’écart le plus positif dans l’absolu a été calculé pour Jadon Sancho (+€43M). Kylian Mbappé (+€39M) et Lionel Messi (+ €35M) complètent le podium.

Avec deux années de contrat restantes, la valeur de transfert de Jadon Sancho selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES est actuellement juste en-dessus de €180M. Une prolongation d’une année amènerait cette somme à €223M. Si Kylian Mbappé prolongeait son contrat avec Paris St-Germain de juin 2022 à juin 2023, sa valeur de transfert estimée passerait de €242M à €281M.

Lionel Messi est en tête de classement pour les joueurs avec une seule année de contrat restante, devant Georginio Wijnaldum et Ferran Torres. En renouvelant leur contrats d’une année supplémentaire, leurs valeurs de transfert passeraient d’environ €80M à €115M pour Messi, de €44M à €64M pour Wijnaldum, ainsi que de €42M à €61M pour Torres.

Kilomètres parcourus par la balle : Bayern champion

La Lettre hebdomadaire numéro 302 de l’Observatoire du football CIES analyse les données InStat sur le nombre de kilomètres parcourus par la balle lors des phases de possession des équipes de 35 championnats européens pour les saisons 2018/19 et 2019/2020 (2018 et 2019 pour les ligues d’été). Bayern Munich (12,7 km) devance Manchester City (12,5 km) et Liverpool (12,3 km).

Les joueurs de Bayern Munich réussissent en moyenne un peu moins de passes par match que ceux de Manchester City (705 contre 722), mais leur distance est plus longue (18,0 mètres contre 17,3). Liverpool n’effectue que 654 passes par match (9ème place), mais d’une longueur bien supérieure (18,8 mètres) à celle mesurée pour la plupart des équipes faisant le plus courir la balle dans leurs rangs.

Paris St-Germain se classe vingtième avec un nombre conséquent de passes par match (673, 5ème), mais avec la plus faible distance moyenne dans l’absolu (légèrement moins de 16,0 mètres), pour une circulation totale de la balle en phase de possession de 10,7 kilomètres. Deux autres clubs français figurent aux 50 premiers rangs : Clermont Foot (41ème, 10,3 km) et l’Olympique Lyonnais (44ème, 10,2 km). Contactez-nous pour en savoir plus sur les données et services d’InStat.

Entraîneurs professionnels : âge, longévité et origines

La 56ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse les caractéristiques des entraîneurs dirigeant 1’646 équipes dans 110 ligues de 79 pays à travers le monde. L’étude porte sur trois aspects : l’âge, la durée de permanence dans le club entraîné et l’origine. Le profil-type d’un coach est celui d’un homme d’un peu moins de 50 ans (48,8) en charge depuis moins d’une année (301 jours).

Au total, 28,3% des entraîneurs des équipes analysées au 1er juin 2020 ont grandi dans une autre association que celle du club dirigé. Il s’agit d’un pourcentage supérieur à celui mesuré parmi les joueurs : 24.7%. L’analyse révèle aussi que presque deux tiers des coaches (64,3%) sont des anciens footballeurs professionnels. Les défenseurs sont sur-représentés, tandis que les anciens gardiens sont sous-représentés.

Le numéro 301 de la Lettre hebdomadaire montre que l’Argentine est la nation la plus représentée parmi les entraîneurs étrangers. Les 68 coaches argentins présents à l’étranger au 1er juin 2020 officiaient dans 22 pays différents. La plupart d’entre eux étaient actifs dans d’autres pays d’Amérique latine. Les coaches espagnols ont aussi la cote à l’étranger (41 entraîneurs dans 21 pays), tout comme les Serbes (34 entraîneurs dans un nombre record de 24 pays).

Penalties : le plus en Pologne, France bien placée

Le 300ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare 35 ligues européennes selon le nombre de penalties par match sifflés par les arbitres depuis la saison 2017/18 (2018 pour les championnats d’été). L’Extraklasa polonaise est en tête de classement (un penalty toutes les 230 minutes). La Ligue 1 française est 8ème (262’), tandis que la Ligue 2 est 18ème (291’). Les données proviennent de nos partenaires d’InStat.

L’Eliteserien norvégienne est le championnat où les arbitres sifflent le moins de penalties (toutes les 389’), suivie par la Premier League (382’) et le Championship (377’) anglais. Ce résultat confirme, d’une part, le style d’arbitrage particulier Outre-Manche, et, d’autre part, la moins grande tendance des joueurs à chercher la faute. Les penalties sont plutôt rares aussi en Bundesliga (321’), tandis que leur fréquence est bien plus élevée en Serie A (249’), en Ligue 1 (262’) et dans la Liga (268’).

À l’échelle des clubs, les valeurs varient entre un penalty toutes les 209 minutes pour l’Étoile Rouge de Belgrade et toutes les 2’363 minutes pour Burnley. Au niveau de la Ligue 1, depuis la saison 2017/18, Paris St-Germain a obtenu les plus de penalties (29 en 103 matchs, toutes les 319’), tandis que Montpellier et Dijon en ont obtenu le moins (10 en 104 rencontres, 936’). AC Ajaccio est en queue de peloton dans l’absolu avec seulement 9 penalties sifflés en sa faveur.

Liste biannuelle des plus hautes valeurs de transfert

La 299ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les 100 joueurs avec les valeurs de transfert les plus élevées selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES. Kylian Mbappé est en tête de liste devant quatre Anglais : Raheem Sterling, Jadon Sancho, Trent Alexander-Arnold et Marcus Rashford. Antoine Griezmann est huitième, tandis que le jeune prodige de Bayern Munich Alphonso Davies fait son entrée dans le top 10.

Malgré la pandémie du COVID-19, la valeur de transfert estimée de Kylian Mbappé reste très haute : €259,2 millions. L’attaquant français est encore très jeune et son contrat avec Paris St-Germain n’échoue qu’en 2023. Avec une seule année de contrat restante et presque 33 ans, Lionel Messi (€100,1 M) rétrocède à la 21ème place. Cristiano Ronaldo (€62,8 M, 70ème) est le joueur le plus âgé du top 100. Au total, 22 footballeurs ont une valeur estimée supérieure à €100 millions.

Alphonso Davies (9ème, €133,5 M) est le plus jeune joueur dans le top 20. Il devance Erling Haland (15ème, €107,3 M). À part Mbappé, sept autres footballeurs de Ligue 1 figurent dans le top 100 : Marquinhos Aoás, Neymar Júnior, Houssem Aouar, Victor Osimhen, Moussa Dembélé, Marco Verratti, et Jonathan Ikoné. Avec 43 joueurs, la Premier League anglaise est le championnat du big-5 le plus représenté aux 100 premières places.

Joueurs les plus productifs de la Bundesliga allemande

La Bundesliga allemande a été le premier grand championnat européen à repartir après la pause liée au COVID-19. Le numéro 298 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs avec les meilleures statistiques pour la saison en cours dans huit différents indicateurs selon les données fournies par notre partenaire OptaPro.

Yann Sommer est en tête de liste en ce qui concerne le nombre d’arrêts, Kingsley Ehizibue (Cologne) a réussi le plus de tacles, tandis qu’Omar Mascarell (Schalke 04) et Jamilu Collins (Paderborn) ont effectué le plus d’interceptions. Alphonso Davies (Eintracht) est premier pour les dribbles réussis, Sven Bender (Bayer) pour les passes, Christopher Nkunku (RB Leipzig) pour les passes ayant mené à une tentative de tir et Robert Lewandowski (Bayern) pour les tirs.

Le centre-avant d’Union Berlin Sebastian Andersson a gagné plus que deux fois de duels aériens que le deuxième joueur en ayant gagné le plus : 210 comparé à 102. Cette statistique étonnante est liée au style de jeu pratiqué par son équipe, qui aligne les plus grandes compositions en Europe, comme illustré par l’Atlas démographique exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES.

40 matchs et puis s’en va : la dure vie des entraîneurs

L’édition 297 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse l’emploi d’entraîneurs dans 84 premières divisions du monde entier entre janvier 2015 et décembre 2019. Lors de cette période, le nombre moyen d’entraîneurs par club en charge pour au moins trois matchs de championnat varie entre 9,1 en Bolivie et 2,6 en Suède. En moyenne, un coach a dirigé 40,6 rencontres.

Les données par ligue représentent une bonne estimation de la situation réelle dans la mesure où seules les ligues pour lesquelles nous avons pu retracer l’entière historique des entraîneurs pour au moins la moitié des équipes concernées sont incluses dans l’échantillon. Le classement par club ne comprend que les équipes qui ont toujours évolué en première division lors de la période analysée.

Avec une moyenne de 3,4 entraîneurs par club, la première division française enregistre la dix-huitième rotation la moins importante entre 2015 et 2019. La valeur la plus élevée par club a été observée pour les Boliviens de Club Real Potosí (20 entraîneurs différents en charge pendant au moins trois matchs de championnat). À l’opposé, 30 équipes ont eu un seul entraîneur lors de la période analysée, dont Zulte Waregem.

Scores fleuve : PSG dans le top 10 mondial

Le numéro 296 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES révèle que Lincoln Red Imps (Gibraltar) est le club faisant actuellement partie d’une première division mondiale ayant gagné le plus fort pourcentage de matchs de championnat par trois ou plus buts d’écart entre 2015 et 2020 : 49,6%. Paris St-Germain se classe à la neuvième place ex-aequo avec Barcelone (35,4%).

À l’échelle des ligues, le pourcentage le plus élevé de victoires faciles a été enregistré en première division de Macao (42,5% des matchs). Les valeurs pour les championnats du big-5 varient entre 18,8% de scores fleuve en Bundesliga allemande et 15,5% en Serie A Italienne (16,1% pour la Ligue 1 française). La moyenne mondiale est de 14,4%.

La plus forte proportion de rencontres qui se sont soldées par un match nul entre 2015 et 2020 a été mesurée en Gambie (42,1%). À l’opposé, on trouve la première division de Macao (14,9%). À l’échelle des clubs, Naft Masjed Soleyman (Iran) a réalisé le plus grand pourcentage de matchs nuls en championnat lors de la période considérée (47,4%), tandis que Tukums (Lettonie) en a réalisé le moins (8,2%).

Production de footballeurs : Brésil première puissance mondiale

L’Observatoire du football CIES vient de publier son 55ème Rapport Mensuel. L’étude analyse la contribution des associations nationales du monde entier du point de vue de la production de joueurs professionnels. L’échantillon comprend 55’856 footballeurs ayant évolué lors de l’année civile 2019 dans 132 ligues de première ou deuxième division de 93 pays répartis dans l’ensemble des continents.

Pour élaborer le classement, les minutes de championnat de chaque footballeur ont été pondérées par un coefficient de force sportive des clubs, calculé en prenant en compte le niveau de compétition et les performances des équipes à l’échelle nationale, ainsi que les résultats des représentants de l’association d’appartenance dans les coupes internationales. L’origine des joueurs a été définie comme l’association dans laquelle ils ont grandi.

Le Brésil émerge comme la principale puissance mondiale dans la production de footballeurs de haut niveau. Les joueurs brésiliens sont nombreux (2’748 dans les 132 ligues étudiées, dont 1’541 à l’étranger), disposent d’un bon temps de jeu (1’203 minutes de championnat par an contre une moyenne générale de 1’133 minutes) et évoluent dans des clubs de bon niveau (coefficient sportif de 0,49 comparé à une moyenne de 0,37).

La France est la deuxième plus grande puissance mondiale, juste devant l’Espagne. Les Français sont plus nombreux que les Espagnols au sein des ligues étudiées (1’744 contre 1’350), mais disputent en moyenne moins de minutes (1’260 contre 1’360 en 2019) et évoluent dans des clubs de niveau inférieur (coefficient sportif moyen de 0,63 contre 0,55). L’Argentine se classe quatrième en devançant deux autres pays européens : l’Angleterre et l’Allemagne.

Matchs sans but : l’Afrique en exergue

La 295ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 154 premières divisions à travers le monde selon le pourcentage de rencontres qui se sont soldées avec un score vierge entre janvier 2015 et décembre 2019. Aux 30 premières places il y a 23 championnats africains. Le plus haut pourcentage dans l’absolu a été enregistré en Gambie (23,5%).

Les valeurs extrêmes par Confédération ont été mesurées en Iraq (14.9%) et Macao (2.9%) en Asie (moyenne continentale de 7,6%), Gambie (23,5%) et Madagascar (7,4%) en Afrique (13,9%), Haïti (18,5%) et Suriname (3,0%) en Amérique du Nord (8,1%), Argentine (11,5%) et Bolivie (5,6%) en Amérique du Sud (8,3%), ainsi que Monténégro (13,0%) et Irlande du Nord (3,4%) en Europe (7,9%). La Ligue 1 française se situe en 85ème position avec 8,0% de matchs sans buts.

À l’échelle des clubs, le pourcentage le plus élevé a été observé pour Gambia Ports Authority (GPA) (29,8%). À l’opposé, aucun des 167 matchs disputés par les Nord-Irlandais de Warrenpoint Town durant la période prise en compte ne s’est terminé sans buts. Angers présente la valeur la plus haute parmi les clubs actuels de Ligue 1 (12,0%), alors que Paris St-Germain et Stade Rennais affichent les plus faibles pourcentages (4,2%).

Quels clubs et ligues alignent le plus de jeunes ?

L’expérience professionnelle précoce est précieuse pour réussir dans le football. Des grandes différences existent dans les opportunités données aux jeunes pour prouver leur valeur selon les ligues et les clubs. La Lettre hebdomadaire 294 de l’Observatoire du football CIES présente le pourcentage de minutes disputées lors de la saison en cours ou la dernière complétée par les U21 dans 1’292 clubs et 93 premières divisions du monde entier.

À l’échelle des ligues, le temps de jeu des U21 s’étend entre 29,0% dans la Super Liga slovaque et seulement 3,7% dans la Pro League saoudite et la Süper Lig turque. La Ligue 1 française présente le pourcentage le plus élevé parmi les championnats du big-5 (15,0%), tandis que la Liga espagnole ferme la marche (7,0%). Parmi les deuxièmes divisions des pays accueillant les cinq grands championnats européens, la Ligue 2 française figure aussi en tête (14,1%).

À l’échelle des clubs, la plus forte valeur dans l’absolu a été enregistrée pour l’équipe réserve de Wellington Phoenix en première division néo-zélandaise (93,3%). Quatre clubs français sont aux quatre premières places du classement pour le big-5 : LOSC Lille (32,1%), OGC Nice (30,8%), AS St-Étienne (24,6%) et Toulouse (24,3%). Au niveau de la Ligue 2, SM Caen (30,4%) devance Sochaux (28,1%) et Le Havre (20,1%).

Impact du premier but : PSG en tête pour le big-5

Entre janvier 2015 et décembre 2019, Paris St-Germain a gagné presque 9 matchs de championnat sur 10 après avoir marqué le premier but de la rencontre (124 sur 138, 89,9%). C’est le pourcentage le plus élevé au niveau du big-5. La valeur la plus forte dans les 92 premières divisions étudiées a été mesurée pour l’Étoile Rouge de Belgrade (130 sur 135, 96,3%). Toutes les données sont disponibles dans la Lettre hebdomadaire n° 293 de l’Observatoire du football CIES.

Au niveau du big-5, derrière le PSG on trouve Barcelone (88,5% de victoires après avoir ouvert le score) et Manchester City (87,1%). Les valeurs pour les autres équipes de la Ligue 1 française varient entre 76% pour l’Olympique Marseille (73 victoires sur 96 ouvertures du score) et 51% pour Toulouse (à peine 35 sur 68). Le plus faible pourcentage en absolu a été enregistré pour les Australiens de Central Coast Mariners (20 sur 53, 38%).

Par ligue, les valeurs s’étendent entre 80% de victoires de l’équipe ayant marqué le premier but en première division moldave et 65% au sein du premier niveau de compétition chilien. Le pourcentage de la Ligue 1 française est proche de celui mesuré à l’échelle mondiale : 69%. Les valeurs les plus faibles en Europe ont été enregistrée à l’échelle des premières divisions belge et norvégienne (66 % dans les deux cas).

Export de joueurs : la France deuxième

Le numéro 292 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les pays du monde entier selon le nombre de leurs représentants ayant joué à l’étranger pendant l’année civile 2019. Le Brésil est en tête de classement (1’600 joueurs, dont 74,6% actifs dans un championnat de première division) devant la France (1’027 expatriés, dont 74,0% dans une première division).

Au total, 186 associations nationales avaient au moins un joueur expatrié dans les 141 ligues des 93 pays inclus dans l’échantillon. Néanmoins, à eux trois, le Brésil, la France et l’Argentine fournissaient presqu’un quart de la main d’œuvre étrangère (22,5%). Le Nigeria est le principal exportateur africain (399 joueurs à l’étranger), tandis que le Japon est le premier exportateur asiatique (161).

L’Atlas de migration de l’Observatoire du football CIES présente les principales destinations pour chaque origine. Cet outil exclusif révèle notamment que les cinq pays important le plus de joueurs ayant grandi en France sont l’Angleterre, la Belgique, Luxembourg, l’Italie et la Turquie. Le Portugal est la première destination pour les Brésiliens, tandis le Chili est la principale destination des Argentins.

Meilleurs clubs tremplin : Ajax devant Benfica

La 291ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les principaux clubs d’où les joueurs actuels du big-5 sont partis pour rejoindre les cinq grandes ligues européennes. En tête du classement des clubs tremplin il y a trois participants réguliers des coupes européennes : AFC Ajax (22 joueurs actuellement dans le big-5 y ont été recrutés), SL Benfica (21) et RB Salzbourg (20).

Aux 15 premières places il y a également trois équipes belges (Genk, Anderlecht et Bruges), deux clubs portugais supplémentaires (Sporting CP et Porto), un autre des Pays-Bas (PSV Eindhoven), ainsi qu’une équipe suisse (Bâle), une croate (Dinamo Zagreb) et une danoise (FC København). Les équipes B de Real Madrid (4ème) et de Barcelone (11ème) figurent aussi dans le classement. Le premier club non-européen est Boca Juniors (15ème).

La 54ème édition du Rapport Mensuel élargit le spectre de l’analyse en révélant que le recrutement depuis un club extérieur au big-5 est la modalité d’entrée la plus fréquente vers ces championnats (48% en général, mais seulement 38% pour les joueurs ayant débuté en Ligue 1), suivi par le lancement à partir des équipes de jeunes ou de l’équipe B d’un club du big-5 (39% au total, mais 48% pour la Ligue 1) et la promotion d’une deuxième division du club d’appartenance (13%).

Rotation des effectifs : l’Amérique du Sud se détache

L’édition 290 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les clubs de 87 premières divisions du monde entier selon le nombre de joueurs utilisés en championnat depuis janvier 2015. La valeur la plus élevée a été enregistrée pour les Colombiens de Deportivo Pasto (176 joueurs différents), tandis que la plus faible a été mesurée pour les Chinois de Shanghai SIPG (44).

Les clubs sud-américains sont sur-représentés parmi ceux avec la plus forte rotation des effectifs : 7 aux 10 premières places et 10 dans le top 20. À l’opposé, plusieurs équipes européennes parmi les plus compétitives figurent parmi celles ayant aligné le moins de joueurs différents en championnat depuis janvier 2015, comme Manchester City (52), Real Madrid (54) et Bayern Munich (59).

Parmi les clubs de Ligue 1 actuels, les valeurs varient entre 102 pour Metz et 70 pour Strasbourg. La moyenne des joueurs utilisés par club et saison en Ligue 1 est légèrement inférieure à celle mesurée à l’échelle mondiale : 26,6 contre 27,5. Les valeurs extrêmes ont été enregistrées en première division paraguayenne (38,7) et saint-marinoise (22,1).

Pandémie : 28% de perte sur les valeurs de transfert

La pandémie du coronavirus affecte fortement l’industrie du football. Le numéro 289 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les différences dans les valeurs de transfert estimées des joueurs dans le cas où plus aucun match ne serait disputé et aucun contrat ne serait renouvelé jusqu’à fin juin. Ainsi, la valeur de transfert totale des joueurs du big-5 diminuerait de 28% : de €32,7 à €23,4 milliards.

L’ampleur de la baisse varie selon divers facteurs comme l’âge des joueurs, la durée de contrat, la trajectoire de carrière et les performances récentes. La plus forte perte en termes relatifs concerne les footballeurs plus âgés avec des contrats relativement courts et ayant moins joué cette saison que lors de la précédente. En guise d’exemple, la valeur estimée de Paul Pogba diminuerait de presque la moitié pour passer de €65M à €35M.

La plus forte perte potentielle en pourcentage a été mesurée pour l’Olympique de Marseille : -38%. À l’opposé, la perte la moins marquée a été enregistrée pour Stade Brestois : -16%. Les valeurs présentées ont été calculées sur la base de l’algorithme exclusivement développé par l’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES. Les intervalles de valeurs pour tous les joueurs du big-5 avant l’arrêt des championnats sont disponibles ici.

Jeunes les plus chers : Sancho et Håland en tête

Deux joueurs de Borussia Dortmund sont en tête du classement des footballeurs du big-5 nés en 2000 ou après avec les valeurs de transfert les plus élevées selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES : Jadon Sancho et Erling Håland. L’Anglais est évalué à presque €200 M et le Norvégien à €101 M. Si la valeur de Sancho a probablement atteint son sommet, celle d’Håland est destinée à croître. Le top 50 est disponible gratuitement dans la Lettre hebdomadaire n° 288.

Le duo d’attaque du Real Madrid Rodrygo et Vinícius ont la troisième et quatrième plus haute valeur estimée : €89 M and €74 M respectivement. La marge de progression des deux Brésiliens est aussi très importante. Avec quatre représentants, l’Angleterre est l’origine la plus présente dans le top 10 : Jadon Sancho, Callum Hudson-Odoi (5ème, €72 M), Mason Greenwood (8ème, €50 M) et Phil Foden (9ème, aussi €50 M).

Avec une valeur estimée à €53 M, le milieu du Stade Rennais Eduardo Camavinga est le Français le mieux classé : 7ème. Un seul autre joueur né en 2002 est présent dans le top 50 : Ansu Fati (12ème). Les autres Français aux 50 premières places sont Benoît Badiashile, William Saliba, Wesley Fofana, Yacine Adli, Joris Chotard et Rayan Aït Nouri. Le 53ème Rapport Mensuel présente la méthodologie d’évaluation, tandis que les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Valorisation des effectifs : six clubs au-delà du milliard

La 287ème édition de la Lettre hebdomadaire classe les clubs des cinq grands championnats européens selon la valeur sur le marché des transferts des joueurs sous contrat. L’analyse prend en compte les vingt joueurs par club avec les valeurs les plus élevées selon l’algorithme spécifiquement développé par l’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES.

Avec une valeur agrégée de €1,4 milliards, Liverpool est en tête de classement. L’équipe de Jürgen Klopp devance Manchester City et les deux grands clubs espagnols : Barcelone et Real Madrid. Paris St-Germain est sans surprise la première équipe française avec une valorisation juste en dessous du milliard d’euros. Kylian Mbappé représente à lui seul plus du quart de la valeur totale.

Les fourchettes des estimations pour l’ensemble des joueurs du big-5 avec un niveau d’expérience professionnelle suffisant sont accessibles gratuitement ici. Le 53ème Rapport Mensuel détaille les variables prises en compte dans le modèle statistique exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES pour estimer les valeurs de transfert des footballeurs professionnels sur une base scientifique.

Champions de précocité : Donnarumma et Hazard en tête

La 286ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les joueurs actuellement actifs au sein des cinq grands championnats européens selon l’âge auquel ils ont atteint les 50, 100, 200 et 300 matchs dans le big-5. Le gardien de Milan AC Gianluigi Donnarumma est en tête des deux premiers classements, tandis qu’Eden Hazard est premier pour les deux derniers.

Gianluigi Donnarumma a disputé son cinquantième match dans le big-5 avant même avoir fêté ses 18 ans, et le centième à 19,2 ans à peine ! Dans les deux cas, il devance un autre gardien, le Français Alban Lafont. Le Basque d’Athletic Club Iker Muniain est le joueur de champ à avoir atteint le plus précocement les 50 et 100 présences dans le big-5 : 18,2 et 19,8 ans respectivement.

Eden Hazard détient les records de précocité tant au niveau des 200 que des 300 matchs. Le Belge n’avait que 23 ans lorsqu’il a disputé sa 200ème rencontre dans le big-5. Il est en outre le seul joueur actif dans les cinq grands championnats européens à avoir atteint les 300 présences avant de fêter ses 26 ans. Seuls cinq autres footballeurs ont disputé 300 matchs dans le big-5 avant leurs 27 ans : James Milner, Moussa Sissoko, Iker Muniain, Miralem Pjani ? et Cesc Fàbregas.

Occasions créées : Messi et Di María en tête

Le numéro 285 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les joueurs ayant créé le plus de grosses occasions lors des matchs du big-5 sur trois différentes périodes : la dernière année, les trois dernières et les cinq dernières. Lionel Messi est nettement en tête pour les cinq et trois derniers ans, tandis qu’Ángel Di María est premier pour la dernière année.

Selon les données OptaPro, sur les cinq dernières années, Lionel Messi a créé une grosse occasion toutes les 90 minutes. La fréquence des grosses occasions créées par l’Argentin a même augmenté lors de la dernière année (87 minutes). Ceci indique que le prodige du FC Barcelone est loin d’être sur la pente descendante de sa carrière.

Aux deuxièmes et troisièmes places pour les différentes périodes analysées sont Ángel Di María et Kevin de Bruyne pour les cinq dernières années, Thomas Müller et Kevin de Bruyne pour les trois dernières, ainsi que Thomas Müller et Lionel Messi pour la dernière. Les Français les mieux classés sont Dimitri Payet pour les cinq et trois derniers ans, ainsi que Wissam Ben Yedder et Alassane Pléa pour la dernière année.

De la Bolivie au Japon : géographie de l’agressivité dans le football

Le numéro 284 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 92 premières divisions du monde entier selon le nombre moyen de cartons (jaunes et rouges) par match pendant la saison en cours ou la dernière complétée. Les valeurs s’étendent de 2,3 au Japon à 7,0 en Bolivie. En Europe, les valeurs extrêmes ont été mesurées en Norvège (3,1) et Ukraine (6,2).

L’étude révèle les grandes différences géographiques dans le niveau d’agressivité du jeu. Huit des dix ligues avec le plus de cartons sont d’Amérique latine : Bolivie, Uruguay, Guatemala, El Salvador, Colombie, Equateur, Pérou and Argentine. À l’opposé, trois des cinq ligues avec le moins de cartons sont asiatiques : Japon, Vietnam et Corée du Sud.

Les arbitres de Ligue 1 donnent relativement peu de cartons (4,0 par match contre 4,7 en moyenne mondiale) : entre 1,6 pour Angers et 2,6 pour Monaco. Au niveau du big-5, les valeurs varient entre 1,0 pour Borussia Dortmund et 3,7 pour Bologne ; tandis qu’à l’échelle mondiale elles se situent entre 0,8 pour le FC Tokyo et 4,0 pour Montevideo Wanderers.

Analyse technique de la Major League Soccer

Le renouvellement de la fructueuse collaboration avec OptaPro a permis à l’Observatoire du football CIES d’innover en développant son premier rapport technique sur une compétition non-européenne : la Major League Soccer (MLS) des États-Unis et du Canada. Le 52ème Rapport Mensuel compare le style de jeu de la MLS avec celui pratiqué dans les cinq grandes ligues européennes.

Le type de football joué en MLS diffère de celui du big-5 sur deux aspects principaux : la pression sur l’adversaire et le recours au jeu aérien. Le nombre moyen de duels par match enregistré en MLS est inférieur à celui observé dans chacun des cinq grands championnats européens. Ceci reflète la moins grande pression exercée par les joueurs sur le porteur du ballon. Par conséquent, les équipes de MLS ont l’opportunité d’armer plus de frappes.

En partie du fait de la moins grande pression exercée sur le porteur du ballon, les joueurs de MLS privilégient le jeu au sol. Ceci se reflète dans un nombre de duels aériens nettement inférieur : -14% par rapport au big-5 et -25% par rapport à la Premier League anglaise. Les équipes de MLS ont aussi moins recours aux centres que les clubs de n’importe quel grand championnat européen.

Bien que la Major League Soccer ait déjà connu un développement considérable lors de la dernière décennie, l’engouement pour le soccer aux États-Unis, avec l’organisation de la Coupe du monde en point de mire, lui permettra de croître encore davantage, tant économiquement que sportivement. Les clubs de MLS pourront ainsi attirer encore plus de talents de l’étranger.

Le défi consistera aussi à former des meilleurs footballeurs localement et à les retenir plus longuement sur place. Si une partie d’entre eux continuera à rejoindre les meilleurs clubs européens, l’amélioration éventuelle du système de formation permettra de renforcer l’équipe nationale américaine, avec des effets très positifs sur la popularité du soccer aux États-Unis et le développement de la MLS. Accéder au Rapport.

De Chelsea au Real : bilans nets des transferts

Le numéro 283 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le bilan financier des opérations de transfert effectuées par les clubs du monde entier pendant les deux derniers mercatos. Real Madrid a enregistré le bilan le plus négatif (- €181 million), devant Aston Villa (- € 169 m) et Barcelone (- € 166 m). À l’opposé, on trouve Chelsea (+ € 205 m), Benfica (+ € 167) et Ajax (+ € 137 m).

Les sept transferts payants conclus par Real Madrid durant les périodes de transfert de l’été 2019 et de l’hiver 2020 ont coûté environ €330 millions (bonus inclus). Pendant la même période, les revenus générés par le club espagnol pour le transfert de sept autres joueurs ont été de €149 m. Pour sa part, Chelsea a encaissé €250 m pour le transfert de seize footballeurs, tandis qu’il a dépensé € 45 m pour renforcer son effectif (Mateo Kova ?i ?).

En France, les extrêmes se situent entre + €69 millions pour le LOSC et - €166 millions pour Monaco. La Ligue 1 est le seul championnat du big-5 avec un solde positif sur les opérations de transfert effectuées lors des deux derniers mercatos : + € 106 m. Les bilans au niveau des autres ligues sont - €844 m en Premier League anglaise, - €418 m en Liga espagnole, - €407 m en Serie A italienne et - €263 m en Bundesliga allemande.

 

Camavinga parmi les jeunes les plus utilisés

Le numéro 282 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente la liste des joueurs nés dans les années 2000 ayant disputé le plus grand pourcentage de minutes dans la saison en cours. Dejan Kulusevski (2000) est en tête du classement du big-5. Trois joueurs de Ligue 1 figurent aux dix premières positions : Eduardo Camavinga (4ème et 1er pour les joueurs nés en 2002), Rayan Aït Nouri (7ème et 1er pour les joueurs nés en 2001) et Mohamed Simakan (8ème).

Quatre joueurs de Ligue 2 sont aux dix premiers rangs du classement des deuxièmes divisions des pays du big-5 : Eric Ebimbe (Le Havre, en prêt du PSG), Ilyas Chouaref (Châteauroux), Jean Marcelin (Auxerre, transféré à Monaco) et Enzo Le Fée (Lorient). En quatrième position, il y a le prodige de Las Palmas Pedri. Né en 2002, le milieu offensif rejoindra Barcelona l’été prochain. À la dix-neuvième place on trouve un joueur né en 2003 : Jude Bellingham (Birmingham), déjà auteur de 4 buts en Championship.

Le Néerlandais Sven Botman est premier au niveau des joueurs des autres championnats de première division pris en compte. Le défenseur central prêté par Ajax à Heerenveen devance le milieu brésilien Gustavo Assunção (Famalicão) et trois très jeunes joueurs : l’attaquant tchèque Adam Hložek (2002, Sparta Prague), le milieu australien Louis D’Arrigo (2001, Adelaide) et le défenseur suisse Leonidas Stergiou (2002, St-Gall).

Classements d’efficacité dans 31 ligues européennes

Le numéro 281 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les points réalisés par les équipes de 31 ligues européennes avec les points attendus selon un modèle statistique prenant en compte la possession, ainsi que le nombre et la distance des tirs tentés et concédés (données InStat). L’analyse met en évidence la grande efficacité de clubs comme Benfica (+0,71 points par match), Liverpool (+0,66), Juventus (+0,64), Schalke 04 (+0,57) et Valence (+0,55).

L’écart positif le plus fort a été mesuré pour Astra Giurgiu (+0,85 points). L’équipe roumaine a obtenu presque deux points par match malgré qu’elle ait concédé plus de tirs que ceux tentés et qu’elle ait eu seulement 45% de possession. En France, les équipes les plus efficaces jusqu’ici ont été Stade Rennais (+0,58 points) et l’Olympique de Marseille (+0,46) en Ligue 1, ainsi que Lorient et Ajaccio en Ligue 2 (+0,41 points dans les deux cas).

Les plus forts écarts négatifs à l’échelle européenne ont été mesurés pour les Écossais d’Heart of Midlothian (-0,77 points), ainsi que pour les Italiens d’Atalanta et de Livourne (-0,71 points dans les deux cas). En France, les équipes les plus inefficaces jusqu’ici sont Toulouse (-0,38) en Ligue 1 et Orléans en Ligue 2 (-0,67). Plus de données exclusives sont accessibles depuis l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Liverpool aussi champion d’Europe du fair-play

Le numéro 280 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 35 championnats européens selon leur nombre de fautes par match (données InStat). Les champions d’Europe de Liverpool FC ont jusqu’ici commis le moins de faites par rencontre (8,1). Cette valeur est partiellement liée au style d’arbitrage moins strict en Premier League anglaise : 20,4 fautes sifflées par match comparé à une moyenne de 27,2 dans les 35 compétitions analysées.

Les équipes françaises ayant effectué le moins de fautes par rencontre sont l’OGC Nice en Ligue 1 (10,4) et EA Guingamp en Ligue 2 (12,6). À l’opposé, les clubs les moins fair-play sont Montpellier HSC (15,8) et SM Caen (15,6). Si on rapporte les fautes commises à la moyenne mesurée au niveau de la ligue, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour Hamburger SV (-32% de fautes par rapport aux rivaux de deuxième Bundesliga) et Zlaté Moravce (+38% par rapport à la moyenne de la première division slovaque).

Par compétition, le plus faible nombre moyen de fautes par match sifflées par les arbitres a été observé en Premier League anglaise (20,4), en Superliga danoise (21,0) et en Eredivisie néerlandaise (21,6). À l’opposé on trouve les premières divisions de six pays d’Europe de l’Est : Serbie (34,9), Bulgarie (31,6), République Tchèque (31,4), Roumanie (31,0), Pologne (30,9) et Ukraine (30,5). La Ligue 1 est onzième (25,0), tandis que la Ligue 2 est dix-neuvième (27,4).

Analyse démographique de quatre ligues d’Amérique latine

Pour la première fois, un rapport de l’Observatoire du football CIES se focalise sur l’Amérique latine. Il analyse les effectifs des clubs de Serie A brésilienne, Superliga argentine, Primera División chilienne et Liga MX mexicaine. L’étude illustre notamment la spécificité du championnat mexicain du point de la vue de la présence de joueurs importés de l’étranger. Les expatriés y sont en effet majoritaires sur le terrain, alors qu’ils ne disputent qu’environ un dixième des minutes au Brésil et en Argentine. Accédez à l’étude complète.

L’étude met également en exergue le plus grand accent placé sur la valorisation de jeunes issus des centres de formation par les équipes argentines. Boca Juniors émerge en tant que principal club formateur, suivi par trois autres équipes d’Argentine : Vélez Sarsfield, River Plate et Newell’s Old Boys. Les plus grands formateurs au niveau des trois autres pays étudiés sont São Paulo FC au Brésil, Atlas Guadalajara au Mexique et Universidad de Chile au Chili.

L’étude révèle aussi le rôle central de l’Argentine en tant que fournisseur de joueurs pour les championnats analysés. Les Argentins constituent en effet le contingent d’expatriés le plus nombreux tant au Mexique, qu’au Chili et au Brésil. Au contraire, seulement huit Brésiliens sont expatriés dans les ligues étudiées (tous au Mexique). Les autres pays ayant beaucoup de ressortissants dans les championnats pris en compte sont la Colombie, l’Uruguay et le Paraguay.

Le rapport montre enfin la spécificité de la Serie A brésilienne au regard du nombre pléthorique de joueurs utilisés par les équipes. Cette situation renvoie au statut du Brésil en tant que pays exportateur par excellence. De ce point de vue, une simple présence en Serie A peut ouvrir les portes vers un transfert dans des championnats étrangers, même si pas forcément les plus huppés.

Mbappé évalué à €265 millions par l’algorithme de l’Observatoire du football CIES

L’Observatoire du football CIES ouvre une nouvelle passionnante décennie d’analyses sur le football avec la publication de sa traditionnelle liste des joueurs du big-5 avec les plus hautes valeurs de transfert estimées. Aux trois premières places il y a Kylian Mbappé (France et Paris St-Germain), Raheem Sterling (Angleterre et Manchester City), ainsi que Mohammed Salah (Egypte et Liverpool). La 279ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les 166 joueurs évalués à plus de €50 millions.

Par poste, les joueurs les plus chers du point de vue de leur valeur de transfert sont Alisson Becker parmi les gardiens (€77 M), Virgil van Dijk parmi les défénseurs centraux (€93 M), Trent Alexander-Arnold parmi les défenseurs latéraux (€110 M), James Maddison parmi les milieux (€112 M) et Kylian Mbappé parmi les attaquants (€265 M). Onze des vingt joueurs estimés à plus de €100 millions évoluent en Premier League anglaise.

Des joueurs appartenant à quatre clubs différents figurent aux dix premières places pour la Ligue 1 : Mbappé, Neymar, Paredes et Diallo pour Paris St-Germain ; Dembélé, Depay et Aouar pour l’Olympique Lyonnais ; Ikoné et Osimhen pour le LOSC ; ainsi que Ben Yedder pour Monaco. Plus de renseignements sur l’approche exclusivement développée par l’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES afin d’estimer les valeurs de transfert sur une base scientifique sont présentés dans cette note méthodologique.

Meilleurs joueurs du semestre : équipes du big-5

L’Observatoire du football CIES a développé un algorithme pour évaluer la performance des footballeurs à partir des données exclusivement produites par OptaPro. Le numéro 278 de la Lettre hebdomadaire présente les meilleurs joueurs par club (MVP) au niveau du big-5, ainsi que les valeurs les plus élevées pour chacun des six domaines de jeu analysés. Seuls les joueurs de champ ayant disputé au moins neuf (MVP), respectivement six (par domaine) matchs de championnat sont inclus.

Les meilleurs joueurs sont les footballeurs dont les performances ont eu le plus d’impact sur les résultats de leurs équipes. Pour les clubs de Ligue 1, on y trouve notamment Marco Verratti (Paris St-Germain), Dimitri Payet (Olympique Marseille), Raphinha (Stade Rennais), Fábio da Silva (Nantes), Mounir Chouiar (Dijon), Florent Mollet (Montpellier), Wylan Cyprien (Nice), Jason Denayer (Olympique Lyonnais) ou encore Denys Bain (Brest).

Au PSG, quatre joueurs différents sont en tête des classements par domaine de jeu : Thiago Silva pour la rigueur (duels) et la distribution (passes), Idrissa Gueye pour la récupération (interceptions), Ángel Di María pour la percussion (dribbles) et la mise en danger (passes décisives), ainsi que Neymar pour la finition (tentatives). À l’Olympique de Marseille, Dimitri Payet est premier au niveau de tous les indicateurs offensifs.

InStat Index : meilleurs joueurs à travers l’Europe

La société spécialisée dans les données sportives InStat a développé un Index exclusif pour mesurer la performance des joueurs sur une base objective. Le numéro 277 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le top 10 au sein de 35 compétitions européennes. La plus haute valeur en absolu a été enregistrée pour le récent Ballon d’Or Lionel Messi : 401.

Par poste, les trois footballeurs les mieux classés sont Frederik Rönnow, Wojciech Szczesny et Marwin Hitz parmi les gardiens, Virgil van Dijk, Joël Veltman et Willy Boly parmi les défenseurs centraux, Andrew Robertson, Ricardo Pereira et Ben Chilwell parmi les défenseurs latéraux, Kevin de Bruyne, Papu Gómez et Marco Verratti parmi les milieux, ainsi que Lionel Messi, Hakim Ziyech et Kylian Mbappé parmi les attaquants.

Les valeurs pour tous les joueurs des 35 ligues couvertes sont disponibles dans l’outil InStat Index sur le site de l’Observatoire du football CIES. Cet outil permet aux utilisateurs de filtrer les footballeurs par ligue, poste et âge. Il est ainsi aisé de repérer des profils de joueurs spécifiques, comme habituellement effectué par les représentants des clubs dans une perspective de détection.

Joueurs de la décennie : Mandanda leader en Europe

Aucun joueur n’a disputé un aussi grand pourcentage des minutes de championnat d’une équipe du big-5 lors de la décennie 2010 que Steve Mandanda. Le gardien français a disputé 84,2% des minutes de jeu de l’Olympique Marseille en Ligue 1. La plus forte valeur pour un joueur de champ a été enregistrée pour Lionel Messi (83,4% des minutes de Barcelone). La Lettre hebdomadaire n° 276 présente le joueur le plus utilisé des 42 équipes toujours présentes dans le big-5 depuis 2010.

Le 50ème Rapport Mensuel analyse la composition de ces équipes tout au long de la décennie qui est en train de s’achever. Le cas unique d’Athletic Club Bilbao ressort dans presque tous les indicateurs analysés. Le cas de Barcelone montre que l’ancrage territorial demeure un atout de taille même pour un club mondialisé. Ses succès sont en effet grandement liés aux qualités exceptionnelles de joueurs formés sur place, tels que Lionel Messi, Xavi, Andrés Iniesta, Gerard Piqué ou encore Sergio Busquets.

Si l’argent est plus que jamais le nerf de la guerre, d’autres facteurs rentrent en ligne de compte. La stabilité des effectifs découlant d’une bonne planification stratégique, ainsi que la capacité des clubs à valoriser les meilleurs talents formés sur place et stimuler un fort sentiment d’appartenance auprès de toutes les parties prenantes (joueurs, staff, supporters, etc.), demeurent des critères de réussite même dans l’environnement hyper-commercial et globalisé actuel.

Exportation de footballeurs : la France leader en Europe

La Lettre hebdomadaire n° 275 de l’Observatoire du football CIES cartographie les origines des joueurs expatriés dans 31 championnats de première division européens. Avec 466 représentants, les Brésiliens sont les plus nombreux (10,3% du total des expatriés), suivis par les Français (350 joueurs). Ces derniers constituent par contre le contingent le plus fourni au niveau des ligues du big-5 : 115 expatriés français contre 104 Brésiliens.

Les footballeurs ayant grandi en France constituent la main d’œuvre étrangère la plus présente en Premier League (41 joueurs, 15,7% du temps de jeu total des expatriés), en Bundesliga (28, 8,0%) et en Liga (25, 13,6%). La France fournit le plus gros contingent d’expatriés dans quatre autres ligues étudiées : les premières divisions belge, roumaine, suisse et turque. Les Français sont présents dans tous les pays couverts sauf le Danemark.

Avec 224 ressortissants dans les 31 premières divisions européennes et 67 expatriés au sein des cinq grands championnats, l’Espagne constitue le troisième principal pays exportateur de footballeurs au sein du vieux continent. Pour une vision plus globale, l’Atlas des migrations de l’Observatoire du football CIES présente des données sur la répartition des expatriés dans 147 ligues situées dans 98 pays à travers le monde.

Pression territoriale : les meilleurs en tête, mais pas toujours

Exercer une forte pression sur les adversaires n’est pas toujours synonyme de succès. À partir des données InStat, la Lettre hebdomadaire n° 274 de l’Observatoire du football CIES montre cependant que la plupart des équipes les plus performantes sont capables de maximiser leurs passes dans le tiers du terrain adverse et minimiser les passes des adversaires dans leur propre tiers. Le meilleur rapport dans les 35 ligues couvertes a été mesurée pour Manchester City.

L’équipe de Guardiola effectue en moyenne 210 passes par match dans le tiers adverse, contre 59 des adversaires dans leur propre tiers (rapport de 3,55). Ce rapport n’est que de 1,9 pour les leaders de Premier League Liverpool (180 passes contre 85). Avec un rapport de 2,62, Paris St-Germain (168 passes contre 64) est premier en Ligue 1 et cinquième en Europe derrière Manchester City, Ajax, Rangers et Shakhtar Donetsk.

Le plus mauvais rapport à l’échelle des 35 compétitions analysées a été observé chez les Écossais d’Hamilton Academical (0,39). Newcastle (0,41) et Augsburg (0,43) ont aussi un rapport très négatif. En France, les valeurs les plus faibles ont été mesurées pour Stade Rennais en Ligue 1 (0,70) et Paris FC en Ligue 2 (0,67). Dans cette dernière compétition, le rapport le plus positif a été enregistré pour l’AJ Auxerre (1,53). Plus de données sont disponibles dans l’Atlas de performance.

Rachat difficile pour Coutinho, plus ouvert pour Icardi

La Lettre hebdomadaire n° 273 présente les 50 valeurs de transfert les plus élevées pour des joueurs actuellement en prêt dans des équipes du big-5. En tête de liste il y a Philippe Coutinho, dont le prix estimé par l’algorithme de l’Observatoire du football CIES (€96,5 M) est cependant plus faible que l’option de rachat négociée entre Bayern et Barcelone (€120 M).

Quatre autres joueurs en prêt ont une valeur estimée supérieure à €50 M : Dani Ceballos, Martin Ödegaard, Harry Wilson et Mauro Icardi. Si aucune option de rachat n’existe en principe pas pour les trois premiers, Paris St-Germain peut acquérir définitivement Mauro Icardi pour €70 M. Il s’agit d’un montant relativement élevé, mais pouvant devenir tout à fait raisonnable selon les performances du joueur.

En ce qui concerne Stefano Sensi et Duván Zapata, leurs options de rachat sont nettement inférieures à la valeur estimée, ce qui fait qu’elles seront probablement levées. Plus de renseignements sur l’approche de l’Observatoire du football CIES pour estimer sur une base scientifique la valeur de transfert des joueurs professionnels est disponible ici.

Record d’expatriés, fin du déclin des joueurs formés au club ?

Le 49ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse les caractéristiques démographiques des joueurs des clubs de 31 premières divisions européennes. Il révèle que l’évolution vers moins de stabilité et une plus forte mobilité internationale a connu un ralentissement lors de la dernière année. Si le taux d’expatriés a atteint un nouveau record (41,8%), l’augmentation a été moins marquée que lors des années précédentes : +0,2% contre +1,2% en moyenne entre 2014 et 2018.

Pour la première fois depuis le début des recensements en 2009, le pourcentage de joueurs formés au club a augmenté. L’accroissement demeure cependant très limité (+0,2%). Il est dès lors difficile d’affirmer que la tendance à moins de footballeurs formés sur place se soit renversée. De même, le coup d’arrêt dans la baisse de la permanence moyenne des joueurs dans leur équipe d’appartenance ne permet pas de conclure à un retour vers plus de stabilité.

Dès l’année prochaine, il sera très intéressant d’observer si les écarts économiques grandissants entre équipes de différents pays convaincront un plus grand nombre de clubs aux moyens limités à miser sur la promotion de talents formés localement, notamment en Europe de l’Est (Roumanie, Bulgarie, Hongrie, etc.) et du Sud (Chypre, Grèce, Turquie, etc.), où l’activité sur le marché des transferts est particulièrement importante. Consultez l’étude !

Temps de jeu effectif : records par club et par ligue

Le temps de jeu effectif d’un match de football varie considérablement en fonction des ligues et selon les clubs engagés. D’après les données InStat sur 35 compétitions européennes, lors de la saison en cours, c’est en première division suédoise que le jeu est le plus fluide (en moyenne 59,7% de jeu effectif par rencontre). À l’opposé, on trouve le championnat tchèque (50,2%). L’ensemble des données est disponible dans la Lettre hebdomadaire n° 272 de l’Observatoire du football CIES.

Les résultats illustrent d’importantes différences selon les aires géographiques. Les valeurs les plus élevées enregistrées en Europe du Nord et de l’Ouest reflètent des styles de jeu plus ouverts et une plus grande discipline des joueurs. Parmi les championnats du big-5, c’est en Bundesliga allemande (57,1%) et en Ligue 1 française (56,7%) que le temps de jeu effectif est le plus élevé. À l’autre extrême, on trouve la Liga espagnole (53,3%).

À l’échelle des clubs, le pourcentage record de temps de jeu effectif a été mesuré lors des rencontres du club suédois de GIF Sundvall (63,2%). AZ Alkmaar (62,9%) et Helsingborgs (62,8%) complètent le podium. À l’opposé, les valeurs les plus faibles ont été enregistrées pour trois clubs espagnols : Alcorcón (45,8%), Getafe (45,9%) et Rayo Vallecano (46,2%). Au niveau des deux premières divisions françaises, les valeurs varient entre 61,5% pour l’Olympique Lyonnais et 51,8% pour le RC Lens.

Meilleurs clubs formateurs : les classements 2019

Quelles équipes forment le plus de joueurs professionnels ? Comme chaque année, l’Observatoire du football CIES vient d’établir les classements des meilleurs clubs formateurs tant pour les joueurs actifs au sein du big-5 que pour ceux présents dans 31 premières divisions européennes. Real Madrid et Partizan Belgrade sont en tête de liste. Les tops 60 sont disponibles dans le n° 271 de la Lettre hebdomadaire.

Pays de formation et d’exportation de joueurs par excellence, la France est bien représentée dans les classements. La meilleure équipe, l’Olympique Lyonnais, est le troisième club ayant formé le plus grand nombre de joueurs actifs dans la big-5. Deux autres équipes de Ligue 1 figurent dans le top 10 : Paris St-Germain (6ème) et Monaco (9ème). PSG (20ème) devance désormais l’OL (21ème) dans le classement relatif aux footballeurs présents dans 31 premières divisions européennes.

Conformément à la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont les équipes où les joueurs ont évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Le pourcentage de minutes disputées par les formés au club dans toutes les équipes des 31 compétitions analysées est disponible dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES. Des données inédites sont aussi publiées à travers Twitter, Facebook et Instagram.

Sancho et Rodrygo jeunes joueurs les plus expérimentés

L’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES a développé une approche exclusive pour mesurer le capital expérience des joueurs selon leur temps de jeu et le niveau des matchs disputés. Le numéro 270 de la Lettre hebdomadaire présente les 50 valeurs les plus élevées à l’échelle mondiale pour des joueurs nés en 2000, ainsi que le top 50 pour les footballeurs nés en 2001 ou après.

Pour les joueurs nés en 2000, Jadon Sancho (Borussia Dortmund) devance Ryan Sessegnon (Tottenham) et Kik Pierie (AFC Ajax). Mikkel Damsgaard (Nordsjaelland) est deuxième parmi les footballeurs évoluant en dehors du big-5. Le joueur actif en France le mieux classé, Cheick Doucouré (RC Lens), n’est que 51ème. Derrière lui, on trouve Mitchel Bakker (Paris St-Germain) et Andy Pelmard (OGC Nice).

Rodrygo Goes (Real Madrid) est en tête de classement pour les joueurs nés en 2001 ou après. Le prodige brésilien est huitième aussi en prenant en compte les footballeurs nés en 2000. Benoît Badiashile (Monaco) est quatrième, juste devant William Saliba (St-Étienne, en prêt d’Arsenal). Quatre autres joueurs de Ligue 1 sont dans le top 50 : Eduardo Camavinga (Rennes, 4ème parmi les 2002), Bafodé Diakité (Toulouse), Rayan Aït Nouri (Angers) et Jack Lahne (Amiens).

Rapport Mensuel montre l’augmentation des prêts dans le big-5

Le 48ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse l’évolution du nombre et des caractéristiques des joueurs ayant évolué en prêt au sein d’équipes des cinq grands championnats européens lors de la dernière décennie. Il montre que les joueurs prêtés au sein de ces ligues sont de plus en plus nombreux : de 2,62 par club et saison entre 2009 et 2014 à 3,09 entre 2014 et 2019 (+18%). En 2018/19, les joueurs en prêt ont disputé un pourcentage record de minutes au sein du big-5 : 11,5%.

Cette évolution s’explique notamment par la tendance des équipes les plus riches (Manchester City, Chelsea, Juventus, etc.) à mettre sous contrat un nombre croissant de joueurs avec un niveau sportif suffisant pour évoluer dans les grands championnats européens. Cette situation place les autres clubs dans un état de dépendance accru pour composer leurs effectifs, en augmentant leur propension à accueillir des joueurs en prêt.

L’étude révèle également que dans la plupart des cas le prêt constitue l’antichambre d’un départ définitif. En effet, seuls 29,6% des joueurs prêtés à des clubs du big-5 entre 2009/10 et 2018/19 sont retournés dans leur équipe d’appartenance à l’issue de la période de prêt. Dans 27% des occurrences, ils ont été de nouveau prêtés, tandis que dans le 43,4% des cas restants ils ont été transférés de manière permanente à une autre équipe.

Une régulation a tout son sens pour éviter des usages pervertis de la stratégie du prêt axés non pas sur une logique sportive légitime visant à développer le potentiel d’un jeune joueur sur lequel le club d’appartenance compte véritablement, mais plutôt sur une logique économique visant à réaliser des plus-values sur le marché des transferts ou sur une logique politique visant à exercer une influence indue sur des clubs rivaux. Pour être efficaces, ces mesures devront aller de pair avec une régulation des questions des options de rachat (recompra) et de la multi-propriété des clubs.

Records de possession dans 35 ligues européennes

Le partenariat avec la société spécialisée InStat permet à l’Observatoire du football CIES de présenter des analyses exclusives sur les performances techniques des équipes dans 35 championnats européens. Le numéro 269 de La Lettre hebdomadaire met en exergue les matchs lors desquels une équipe a eu le plus fort pourcentage de possession (calculé sur le temps de jeu effectif). Le record pour cette saison a été observé le 12 août pour Fulham contre Millwall : 78,7%.

La plus forte possession pour une équipe lors d’une défaite a été enregistrée le 25 août pour Tottenham contre Newcastle : 74,8%, 0-1. En Ligue 1, le record a été établi le 11 août par Paris St-Germain contre Nîmes : 75.9%, victoire 3-0. En Ligue 2, la valeur de possession la plus élevée a été mesurée le 9 août pour l’AJ Auxerre à Sochaux : 69,5%, défaite 0-1.

La Lettre hebdomadaire présente le top 10 des possessions dans chacune des 35 ligues analysées. De plus, l’Atlas de performance CIES & InStat présente des données supplémentaires sur six indicateurs techniques clé relatifs à la défense, la possession et l’attaque. En cliquant sur les équipes, cet outil permet aux utilisateurs d’accéder à des statistiques pour les dix derniers matchs de championnat. Plus de renseignements sur les multiples possibilités offertes en s’abonnant à InStat sont disponibles sur demande.

Stabilité : Monaco en manque de cohésion ?

Le numéro 268 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le pourcentage de minutes de championnat disputées par les joueurs recrutés en début de saison pour les clubs du big-5. Cette proportion varie entre 70% pour Fiorentina et 1% pour Athletic Bilbao. En Ligue 1, la valeur maximale a été observée pour l’AS Monaco (43%) et la minimale pour Stade de Reims (11%).

LOSC Lille est l’équipe du big-5 en Ligue des Champions qui affiche le taux de minutes des joueurs fraîchement transférés le plus élevé : 42,5%. Un seul autre club des cinq grands championnats participant à cette compétition présente une valeur supérieure au tiers : Chelsea (33,6%). Avec un temps de jeu pour les nouveaux joueurs d’environ un quart des minutes, Paris St-Germain (23,2%) et l’Olympique Lyonnais (24,0%) se situent dans la moyenne du big-5 (23,8%).

Dans quatorze clubs, les nouvelles recrues ont disputé moins de 10% des minutes de championnat. Parmi eux figurent notamment les derniers finalistes de la Ligue des Champions (Liverpool et Tottenham), ainsi que Manchester City. Le pourcentage de minutes des nouvelles recrues par ligue est 15,7% en Premier League, 22,7% en Bundesliga, 24,0% en Liga, 26,7% en Ligue 1 et 29,6% en Serie A.

Ligue des Champions : PSG se la joue courte, Liverpool pas

Le numéro 267 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse les données exclusivement produites par nos partenaires d’InStat en classant les clubs de la Ligue des Champions selon la longueur moyenne des passes réalisées en championnat cette saison. La valeur la plus faible a été mesurée pour Ajax (15,96 mètres). Les Hollandais devancent Paris St-Germain (16,17).

Barcelone complète le podium des équipes faisant les passes les plus courtes (16,56 mètres). À l’exception de Liverpool (19,82 mètres, +24% par rapport à Ajax) et Atlético Madrid (19,05), tous les récents finalistes ou demi-finalistes de la compétition font partie des clubs réalisant des passes d’une longueur moyenne inférieure à 18 mètres.

Les deux autres équipes françaises qualifiées pour la phase de groupe de la Ligue des Champions ont un jeu relativement long par rapport à la plupart des clubs les plus ambitieux : 18,27 mètres pour l’Olympique Lyonnais et 19,15 mètres pour le LOSC. En termes de nombre de passes réussies par match, les valeurs varient entre 371 pour Lokomotiv Moscou et 735 pour Borussia Dortmund.

Coût de l’effectif : Manchester City premier club « milliardaire »

Pour la première fois dans l’histoire, un club de football a investi plus d’un milliard d’euro en indemnités de transfert pour assembler son effectif : Manchester City. Deux autres clubs atteignent des niveaux similaires : Paris St-Germain (€913 millions) et Real Madrid (€902 millions). La Lettre hebdomadaire n° 266 de l’Observatoire du football CIES présente les données pour toutes les équipes du big-5.

L’écart entre les effectifs les plus chers et les moins chers par ligue est de x148 dans la Liga (Real Madrid vs Mallorca), x114 en Ligue 1 (Paris St-Germain vs Nîmes), x85 en Bundesliga (Bayern vs Paderborn), x63 en Serie A (Juventus vs Lecce) et x32 en Premier League (Manchester City vs Norwich). Ceci reflète l’importance des inégalités financières dans le football européen.

Le montant moyen dépensé en indemnités de transfert par ligue est de €345 M en Premier League, €167 M tant en Liga qu’en Serie A, €124 M en Bundesliga, ainsi que €118 M en Ligue 1. Plus d’analyses financières exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

 

 

Rapport mensuel révèle l’inflation croissante sur le marché des transferts

Toutes choses égales par ailleurs, le prix d’un joueur lors du dernier mercato a augmenté de 31% par rapport à l’année précédente. Depuis 2014, le taux d’inflation annuel sur le marché des transferts des footballeurs du big-5 a été de 26%. Par rapport à 2011, le même joueur coûte actuellement presque trois fois plus. Plus d’analyses exclusives sont disponibles dans la 47ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES.

Les montants en jeu sur le marché des transferts ont très fortement augmenté lors de la dernière décennie. À l’échelle du big-5, les investissements en indemnités de transfert sont passés de €1,5 milliards en 2010 à un nouveau record de €6,6 milliards en 2019 (+340%). Dans ce laps de temps, les clubs du big-5 présentent un déficit cumulé de €8,9 milliards sur les opérations de transfert. À eux seuls, les clubs de Premier League ont un bilan négatif de €6,5 milliards, avec un déficit record pour Manchester City (€1,1 milliards).

Malgré l’augmentation des dépenses et un contexte fortement inflationniste, le recours croissant par les clubs à des payements échelonnés sur plusieurs années montre que de plus en plus d’équipes se trouvent à la limite de leurs possibilités financières. Dans un environnement de plus en plus spéculatif et inégalitaire, une part croissante de clubs même au sein des ligues les plus puissantes intègrent les plus-values réalisées sur le marché des transferts dans leur modèle financier. Cette situation n’est pas sans danger pour leur stabilité, indépendance et compétitivité.

Lire le Rapport

Table ronde : agents et argent dans le foot

Cher abonné,

le Centre International d’Etude du Sport (CIES) organise ce jeudi 20 juin 2019, de 18h30 à 20h15, au Salon du Bleu Café à Neuchâtel, une table ronde intitulée :

Agents & argent dans le football

Deux agents chevronnés, Christophe Hutteau et Lorenzo Falbo, vont révéler les dessous du métier en compagnie du grand reporter à L’Équipe, François Verdenet, et avec la modération du responsable de l’Observatoire du football CIES, Raffaele Poli.

Date : Jeudi 20 juin, de 18h30 à 20h15 suivi d’un apéritif offert et de la retransmission du match de la Coupe du monde féminine, Suède – États-Unis, dès 21h00

Lieu : Le Salon du Bleu Café, Faubourg du Lac 27, 2000 Neuchâtel

Entrée gratuite, mais en raison du nombre de places limité, inscription obligatoire à ce lien ou à l’adresse events@cies.ch

Joueurs les plus chers du big-5 : Mbappé devance Salah

Le numéro 265 de la Lettre hebdomadaire présente les 100 joueurs des cinq grandes ligues européennes avec les plus hautes valeurs de transfert selon l’algorithme fraîchement actualisé et ultérieurement amélioré de l’Observatoire du football CIES. Trois attaquants sont aux trois premières places : Kylian Mbappé (€252M), Mohammed Salah (€219M) et Raheem Sterling (€208M).

Mise à part les attaquants, les joueurs les plus chers par poste sont Alisson Becker (€107M) pour les gardiens, Trent Alexander-Arnold (€130M) pour les défenseurs et Paul Pogba (€125M) pour les milieux-de-terrain. Huit joueurs de Ligue 1 figurent aux 100 premiers rangs : quatre du PSG (Mbappé, Neymar, Marquinhos et Kehrer), trois de l’OL (Depay, Ndombélé et Aouar), ainsi qu’un du LOSC (Pépé).

L’algorithme de l’Observatoire du football CIES prend en compte de nombreuses variables telles que l’âge, le contrat, le poste, les minutes de jeu, les buts, le statut international, les résultats des équipes, etc. Les estimations font référence aux valeurs pour l’acheteur le plus probable. Les intervalles de prix pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici. Des analyses plus approfondies sont disponibles sur base de mandat.

Rapport Mensuel montre le développement du football féminin

Ce Rapport Mensuel analyse la composition des effectifs des clubs participant à cinq ligues professionnelles féminines parmi les plus développées de la planète : quatre européennes (Allemagne, Suède, France et Angleterre), ainsi que la National Women’s Soccer League aux États-Unis. Il révèle que l’âge des joueuses augmente, la mobilité internationale s’accroît et la concentration des meilleures footballeuses indépendamment de leur origine au sein d’un nombre limité de clubs et de ligues se poursuit.

L’âge moyen des joueuses sur le terrain a augmenté pour la troisième année consécutive. Il est passé de 25,1 ans en 2017 à 25,5 ans en 2019. La Bundesliga allemande est le seul championnat où l’âge moyen sur le terrain a diminué lors des trois dernières années. Il s’agit désormais de la ligue alignant les plus jeunes joueuses parmi celles couvertes dans l’étude : 24,7 ans (-0,8 ans depuis 2017). À l’opposé il y a la National Women’s Soccer League états-unienne : 27,5 ans (+1,3 ans depuis 2017).

Le pourcentage de minutes disputées par les expatriées a augmenté pour la troisième année consécutive pour atteindre 32,4% (+4,4% par rapport à 2017). L’accroissement le plus notable a été enregistré en Angleterre (+7,5%), où de plus en plus de clubs investissent dans le football féminin en reproduisant les mêmes mécanismes déjà observés chez les hommes. Le nombre total d’expatriées recensées dans les ligues recensées augmente d’an en an : de 300 en 2017, on passe à 348 en 2018 et à 379 en 2019.

De nombreuses équipes évoluent avec une majorité de joueuses avec le statut d’internationales. Le pourcentage de jeu de ces dernières atteint 99,0% à Bayern Munich et 98,8% à Arsenal. Il est supérieur à 90% dans trois autre équipes : Wolfsburg, Manchester City, ainsi que chez les multiples champions d’Europe de l’Olympique Lyonnais (94,2%).

Bien que réjouissante, l’évolution constatée montre l’importance de réfléchir à des mécanismes régulateurs à même de limiter les effets négatifs induits par les logiques de marché déjà observés au niveau masculin telles que, parmi d’autres aspects, la spéculation sur des jeunes joueuses, la concentration des ressources et le déséquilibre compétitif.

De plus en plus de points pour être champion

Quel est le pourcentage de points nécessaires pour gagner le titre dans les cinq grands championnats européens ? La 264ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question pour les vingt dernières saisons. L’analyse révèle une augmentation progressive du pourcentage de points réalisés par les champions.

En moyenne, les champions du big-5 ont obtenu 69,9% des points lors des cinq saisons entre 1999/2000 et 2003/04. Ce pourcentage passe à 73,9% pendant le lustre suivant, atteint 77,7% entre 2010 et 2014, puis monte encore à 80,5% pour les cinq dernières saisons. Ceci reflète une tendance à plus de déséquilibre.

La valeur record a été mesurée pour Juventus en 2013/14 : 89,5% des points. À l’autre extrême, on trouve l’Olympique Lyonnais en 2002/03 : 59,6%. Tous les champions de la saison 2018/19 ont réussi au moins trois quart des points : entre 86,0% pour Manchester City (deuxième score le plus élevé dans l’histoire de la Premier League) et 76,3% pour Barcelone.

Longueur des passes : records pour PSG et la Ligue 1

La 263ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse la longueur moyenne des passes des équipes de 35 championnats nationaux européens. L’étude met en exergue d’importantes différences dans les styles de jeu. Paris St-Germain détient le record de la plus courte longueur des passes au niveau des clubs (15,85m), tandis que la Ligue 1 est en tête au niveau des championnats (18,89m).

Beaucoup d’équipes très compétitives sont aux 25 premières places du classement des passes les plus courtes. Derrière PSG on trouve notamment Barcelone (3ème), Ajax (5ème) et Manchester City (7ème). L’Olympique Lyonnais (15ème) et l’Olympique de Marseille (18ème) sont aussi dans le top 25. À l’opposé, les joueurs de Rotherham United ont effectué les passes les plus longues : 23,42m en moyenne. Les données utilisées ont été fournies par InStat.

L’analyse par ligue révèle aussi la persistance de différences culturelles dans l’approche du jeu. Les équipes de la Premier League écossaise (21,08m) et du Championship anglais (20,58m) exécutent en moyenne les passes les plus longues. Les joueurs de Ligue 1 française sont par contre ceux réalisant les passes les plus courtes, au même titre que leurs collègues de la première division finlandaise et encore plus que les footballeurs des autres championnats du big-5.

Rapport et Atlas sur les footballeurs expatriés dévoilés

Pour la troisième année, l’Observatoire du football CIES analyse la présence de joueurs expatriés dans 147 ligues situées dans 98 associations nationales. Le Brésil est largement en tête du classement des pays exportateurs (1,330 joueurs), devant la France (867) et l’Argentine (820). À eux seuls, ces pays exportent presqu’un quart des joueurs (22,5%). Au total, le nombre d’expatriés s’est accru de 5,0% par rapport à 2018.

Lors de la dernière année, le nombre d’expatriés a augmenté pour chacun des trois principaux pays exportateurs : le Brésil (+64 joueurs, +4.8%), la France (+37 joueurs, +4,3%) et l’Argentine (+57 joueurs, +7,0%). Le nombre d’Espagnols à l’étranger s’est aussi fortement accru (+61 joueurs, +14.3%). Il s’agit de la deuxième plus forte croissance en valeur absolue après celle des Brésiliens.

La route migratoire la plus fréquentée part du Brésil pour aboutir au Portugal (261 joueurs). Le deuxième axe principal concerne la migration des Argentins vers le Chili (116 joueurs). Deux canaux migratoires au départ d’Angleterre concernent aussi beaucoup de footballeurs : le premier aboutit en Écosse (113 joueurs), alors que le deuxième mène au Pays de Galles (92 joueurs).

L’Angleterre et l’Italie sont les principaux pays importateurs de footballeurs. Les clubs professionnels de ces pays emploient 728, respectivement 636 footballeurs expatriés. Sans considérer les 139 ressortissants des autres nations britanniques présents en Angleterre, c’est donc en Italie que les joueurs importés d’étranger sont les plus nombreux.

L’équipe de recherche de l’Observatoire du football CIES est aussi heureuse de dévoiler le tout nouveau Atlas des migrations cartographiant les flux internationaux de footballeurs.

Champions en volume de jeu : Naples, Olympiacos, Leeds, et qui d’autre ?

Le numéro 262 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les trois meilleures et pires équipes par ligue en termes de points qu’elles auraient dû réaliser selon leur volume de jeu. Les points virtuels ont été projetés à partir d’un modèle statistique intégrant les tirs tentés et concédés (à la fois dans le cadre et depuis la surface), ainsi que le pourcentage de possession.

En Serie A italienne, compte-tenu de leur volume de jeu, Naples et Atalanta auraient dû obtenir plus de points que Juventus. Les joueurs de Massimiliano Allegri ont cependant été bien plus efficaces. PAOK en Grèce et Norwich City dans le Championship anglais ont aussi gagné le titre malgré une productivité sur le terrain bien moindre que celle mesurée pour Olympiacos et Leeds United. L’équipe de Marcelo Bielsa a manqué la promotion directe par malchance ou manque d’efficacité.

En Ligue 1, Paris St-Germain mérite amplement son titre. Le volume de jeu de l’Olympique Lyonnais a été supérieur à celui de LOSC Lille. Le classement virtuel de la productivité condamnerait Amiens à une place de barragiste. En Ligue 2, Metz devance deux équipes ayant pêché par inefficacité : RC Lens et Clermont Foot. Plus de données fournies par InStat sont disponibles dans l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Plus hautes valeurs de transfert pour les U20 du big-5

Le numéro 261 de la Lettre hebdomadaire présente le top 50 des joueurs de moins de 20 ans évoluant dans le big-5 avec les plus hautes valeurs de transfert selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES. L’international anglais Jadon Sancho est en tête de liste avec une valeur estimée de €150M. Il devance la révélation de l’année de Premier League : le Français d’Arsenal Mattéo Guendouzi (€70M).

Cinq autres joueurs du big-5 nés après le 1er janvier 1999 ont une valeur estimée à plus de €50M : Nicolò Zaniolo (AS Roma), Kai Havertz (Bayer Leverkusen), Declan Rice (West Ham), Gianluigi Donnarumma (Milan AC) et Vinícius Júnior (Real Madrid). Des footballeurs de 18 associations nationales figurent aux 50 premiers rangs. Les Français sont les mieux représentés (18 joueurs), devant les Anglais (9).

Les valeurs de transfert actualisées pour l’ensemble des joueurs des cinq grands championnats sont disponibles ici. Afin de garder l’exclusivité sur un peu plus d’informations, nous avons désormais décidé de ne plus publier que des intervalles de prix. Les derniers font toujours référence au montant que le plus probable club acheteur est censé payer. Plus de services peuvent être fournis sur base de mandat.

Âge de recrutement : OL versus OM

La 260ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse l’âge auquel les joueurs alignés cette saison dans 24 premières divisions européennes ont été recrutés par leurs club d’emploi. Les joueurs issus du centre de formation ne sont pas inclus dans l’échantillon. Les valeurs les plus faibles ont mesurées pour RB Leipzig (21,43 ans en moyenne), CSKA Moscou (21,90 ans) et Real Madrid (21,95 ans).

L’Olympique Lyonnais est le club de Ligue 1 ayant en moyenne recruté les joueurs alignés en championnat au plus jeune âge : 22,64 ans (3ème plus faible valeur du big-5). À l’opposé, on trouve l’Olympique de Marseille : 27,03 ans (3ème valeur plus élevée du big-5). Deux autres clubs français figurent parmi les 20 équipes du big-5 se focalisant le plus sur le recrutement de jeunes joueurs : OGC Nice (23,02 ans, 4ème) et LOSC Lille (23,17 ans, 5ème).

Parmi les 19 autres ligues européennes analysées, les valeurs varient entre 21,9 ans pour CSKA Moscou et 29,28 ans pour MKE Ankaragücü. Derrière CSKA Moscou, il y a le club ayant jusqu’ici aligné les plus jeunes joueurs dans des matchs de championnat : FC Nordsjælland (voir Atlas démographique). RB Salzbourg pointe à la troisième place, devant cinq équipes néerlandaises (dont PSV Eindhoven) et deux belges.

Duels aériens défensifs : Marcelo devance Maguire et van Dijk

Marcelo Guedes (Olympique Lyonnais) est le joueur du big-5 ayant gagné le plus fort pourcentage de de duels aériens défensifs en championnat cette saison : 136 sur 159 (85,5%). Le Brésilien devance trois joueurs de la Premier League anglaise : Harry Maguire, Virgil van Dijk et Shane Duffy. Les top 50 pour le big-5 et 26 autres ligues européennes sont disponibles dans la Lettre hebdomadaire n° 259 de l’Observatoire du football CIES.

Les joueurs les mieux classés pour les ligues du big-5 restantes sont Dimitrios Siovas (CD Leganés), Bruno Alves (Parma) et Mats Hummels (Bayern). En Ligue 1, derrière Marcelo, on trouve son compatriote Pablo Nascimento (Bordeaux) et Christopher Jullien (Toulouse). Seuls les footballeurs ayant effectué au moins 80 duels aériens défensifs selon les données fournies par nos partenaires d’InStat sont inclus dans l’analyse.

Le central écossais d’Heart of Midlothian Christophe Berra affiche le plus haut pourcentage de duels aériens défensifs gagnés au niveau des 26 autres ligues analysées : 233 sur 268 (86,9%). Il devance Felipe Augusto (FC Porto), Jake Cooper (Millwall) et le capitaine de Clermont Foot Julien Laporte. En Ligue 2, derrière ce dernier, il y a Mehdi Tahrat (RC Lens) et Gabriel Mutombo (Orléans). Le latéral le mieux classé est l’international néerlandais Denzel Dumfries (PSV Eindhoven).

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