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Niveau record d’expatriés dans le football européen

Après la baisse observée en 2020 dans le contexte de la pandémie, la part de footballeurs importés de l’étranger dans les effectifs des équipes de 31 premières divisions européennes a recommencé à augmenter. Tel est l’un des principaux résultats du recensement annuel effectué depuis 2009 par l’Observatoire du football CIES, publiés dans la 69ème édition du Rapport Mensuel.

Actuellement, les expatriés représentent 41,9% des joueurs des 473 clubs analysés. Pour la première fois dans l’histoire, les footballeurs ayant grandi en dehors de l’association de leur club d’emploi représentent la majorité des joueurs actifs au sein des cinq grands championnats européens, avec un maximum de 60,6% en Serie A italienne et un minimum de 38,1% dans la Liga espagnole. La plus forte proportion d’expatriés au niveau des 31 ligues a été enregistrée à Chypre (69,9%).

Malgré l’accroissement des expatriés, la présence de joueurs formés au club a aussi continué à augmenter après la pandémie. Le pourcentage actuel de footballeurs ayant passé au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans le club d’emploi reste néanmoins beaucoup moins élevé qu’en 2009 : 18,0% contre 23,1%. La légère augmentation récente s’explique essentiellement par la hausse constatée au niveau des ligues les moins compétitives, où les clubs ont le plus souffert de la pandémie.

La part de joueurs recrutés en cours d’année dans les effectifs a diminué pour une quatrième fois consécutive, reflet d’un marché des transferts moins frénétique. Ce pourcentage est passé de 44,9% en 2017 à 40,4% en 2021. La plus longue permanence moyenne des joueurs dans la première équipe de leur club d’appartenance a été enregistrée à CSKA Moscou (4,83 ans), suivi par Real Madrid, Athletic Club, Borussia Mönchengladbach et Manchester City.

Le rapport complet est disponible gratuitement ici. Des données supplémentaires pour la saison en cours prenant en compte le temps de jeu de chaque joueur sont accessibles dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES. Pour plus d’informations, merci de nous écrire.

Effectifs les plus durables : Manchester City devant Real Sociedad

Le numéro 355 de la Lettre hebdomadaire classe les clubs du big-5 selon l’indice de durabilité des effectifs spécifiquement conçu par l’Observatoire du football CIES. Cet indice combine l’âge des joueurs (plus jeunes, le mieux), la permanence moyenne dans l’effectif (le plus, le mieux) et la durée contractuelle (la plus longue, le mieux) afin de mettre en exergue les équipes bâties pour durer. Le taux d’emploi des joueurs est aussi pris en compte comme facteur de pondération.

Manchester City dispose actuellement de l’effectif le plus durable dans le big-5. L’équipe de Guardiola aligne des compositions légèrement plus jeunes que les rivaux du big-5 (27,06 ans vs 27,13). Les joueurs alignés ont été présents dans l’effectif depuis bien plus longtemps (3,32 ans vs 2,34) et ont une durée restante de contrat bien plus longue (3,32 ans vs 2,30). Real Sociedad se classe deuxième avec des compositions plus jeunes, mais avec moins de stabilité et une durée contractuelle plus faible.

L’équipe la mieux classée la Ligue 1, le FC Metz, n’est que 26ème, alors que la valeur la plus faible a été enregistrée pour les Girondins de Bordeaux (94ème). Bien que plutôt jeunes, les équipes françaises ne disposent en effet pas d’effectifs très stables et leurs joueurs ont relativement peu d’années de contrat devant eux. Ceci est en partie un corollaire de leurs moyens limités. Plus d’informations sur l’indice de gestion durable de l’effectif sont disponibles ici.

Meilleurs dribbleurs dans 33 ligues dans le monde

Le numéro 354 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les dribbleurs les plus actifs dans 33 ligues à travers le monde selon les données de nos partenaires d’InStat. Seuls les joueurs ayant tenté au moins 40 dribbles lors de la saison en cours (en 2021 au Brésil) sont pris en compte. Le dribble est défini comme une action accomplie par un joueur pour dépasser un adversaire.

Les joueurs sont classés selon le Dribble Index : le pourcentage de dribbles réussis divisé par la fréquence des dribbles tentés (minutes de jeu par dribble). Le score le plus élevé a été enregistré pour l’ailier espagnol de Wolverhampton Adama Traoré (11,2). En Ligue 1 française, le quatuor de tête se compose de Kamaldeen Sulemana, Neymar Júnior, Sofiane Boufal et Kylian Mbappé.

En tête de classement des autres principaux championnats on trouve Rafael Leão (Milan AC) en Italie, Cody Gakpo (PSV Eindhoven) aux Pays-Bas, Alphonso Davies (Bayern Munich) en Allemagne, Vinícius Júnior (Real Madrid) en Espagne, Rabbi Matondo (Cercle Bruges) en Belgique et Liam Millar (FC Bâle) en Suisse. En Ligue 2 française, le jeune guingampais Matthias Phaëton devance la concurrence.

Ajax couronné meilleur club formateur d’Europe

L’AFC Ajax termine en tête du classement 2021 de l’Observatoire du football CIES des clubs ayant formé le plus de footballeurs actifs dans 31 premières divisions de pays membres de l’UEFA. Les Néerlandais ont développé 81 joueurs évoluant dans ces championnats, six de plus que Shakhtar Donetsk. Real Madrid et Barcelona sont premiers ex-aequo pour les joueurs du big-5 (42). Les tops 100 sont accessibles gratuitement ici.

L’Observatoire du football CIES a aussi développé le Training Index, un indicateur pondérant le nombre de joueurs formés selon le niveau sportif du club d’emploi (à travers un coefficient basé sur les résultats en championnat et dans les coupes européennes), leur taux d’emploi (sur la dernière année), ainsi que leur âge (plus jeunes, le mieux). Au niveau des joueurs actifs dans les 31 championnats, l’Ajax devance dans ce cas le Sporting Clube de Portugal et le Real Madrid.

Le meilleur Training Index pour les footballeurs du big-5 a été mesuré pour Real Madrid, avec Paris St-Germain troisième, l’Olympique Lyonnais cinquième et le Stade Rennais dixième. En accord avec la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont ceux au sein desquels les joueurs sont restés au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Les saisons pendant lesquelles les footballeurs ont fêté leurs 15ème et 21ème anniversaires sont aussi incluses.

Classement mondial des grosses occasions de but

Le numéro 352 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 41 ligues à travers le monde selon le rapport entre les grosses occasions de but créées et concédées sur la base des données de notre partenaire InStat. Une grosse occasion définit les opportunités nettes de marquer un but. Partizan Belgrade enregistre le meilleur ratio (5,0) parmi les 680 clubs analysés.

Manchester City est en tête du classement pour les équipes des cinq grands championnats avec un ratio de 3,3 : 8,4 occasions nettes créées par match en moyenne contre seulement 2,6 concédées. Paris St-Germain (2,4) est troisième dans les ligues majeures derrière aussi Bayern Munich (3,0). En Ligue 1, les Parisiens devancent l’OGC Nice (1,7) et le RC Lens (1,4). À l’opposé, les supporters de Bordeaux, Lorient et Brest ont quelques soucis à se faire.

En Ligue 2, le trio de tête se compose de Paris FC, Toulouse et l’AJ Auxerre. En moyenne, Paris FC se créé même légèrement plus d’occasions nettes par match que le PSG ! Par championnat, le nombre de grosses occasions par rencontre varie entre 13,6 en Super League suisse et seulement 8,4 en première division roumaine. La Ligue 1 est 13ème sur 41 (11,2), tandis que la Ligue 2 n’est que 37ème (9,4).

Distances parcourues : analyse des données SkillCorner

Depuis l’été dernier, l’Observatoire du football CIES a le plaisir de travailler avec la société parisienne SkillCorner, spécialisée dans la production de données physiques sur les joueurs de football. Le 68ème Rapport Mensuel analyses les distances parcourues, en fonction notamment de leur vitesse, pour 7’855 matchs disputés lors des saisons 2020 ou 2020/21 dans 31 ligues réparties entre Europe et Amérique.

L’étude montre que les joueurs des équipes européennes couvrent en moyenne plus de distance que ceux des clubs sud-américains, ce qui reflète un style de jeu plus rapide. Cependant, les différences entre les compétitions analysées ne sont pas très importantes. Les valeurs par joueur de champ et par match s’étendent entre 10,3 km en Liga espagnole et 9,6 km dans la Serie A brésilienne.

Un lien significatif a été observé entre l’âge des joueurs et les distances parcourues, que ce soit au total ou en haute intensité (> 19,8 km/h). La relation la plus forte a été enregistrée entre l’âge des attaquants et les courses à haute vitesse. Ce résultat confirme que la propension des attaquants à parcourir des distances en haute intensité diminue au fil des ans, d’où l’avantage de posséder des jeunes attaquants dans l’effectif.

D’importantes différences au niveau des distances parcourues et des vitesses de course existent aussi entre postes. Les milieux courent le plus (10,6 km par match en moyenne), tandis que les défenseurs centraux le moins (9,2 km). Les ailiers couvrent la plus grande distance tant en haute intensité (932 m) qu’en sprint (211 m). Dans ces cas aussi, les valeurs les plus faibles ont été enregistrées pour les défenseurs centraux.

Consultez gratuitement l’étude complète et suivez-nous sur Twitter  !

Utilisation d’expatriés : classement européen

Le numéro 351 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les clubs de 31 premières divisions d’associations membres de l’UEFA selon le pourcentage de minutes de championnat disputées par les joueurs expatriés. La plus haute valeur dans l’absolu a été enregistrée pour les Grecs d’Aris FC (98,4%), tandis que LOSC Lille est premier en France (81,8%).

Les champions en titre devancent l’actuel leader de Ligue 1, Paris St-Germain (75,2%), ainsi que Stade de Reims (58,5%). À l’opposé, on trouve l’AS St-Étienne (4,1%), Angers SCO (11,2%) et Stade Brestois (15,1%). La notion d’expatriés fait référence aux joueurs ayant grandi en dehors de l’association nationale de leur club d’emploi.

Seulement deux équipes sur les 474 analysées n’ont jusqu’ici aligné aucun expatrié dans des matchs de championnat : les Ukrainiens de FK Desna et les Basques d’Athletic Club. L’Observatoire du football CIES est également heureux d’annoncer qu’une version améliorée de l’Atlas démographique avec les données de la saison en cours est désormais disponible ici. Profitez de l’outil !

Valeurs de transfert estimées des effectifs du big-5

La 350ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les valeurs de transfert estimées des effectifs des 98 clubs du big-5. Ces valeurs ont été calculées sur la base de l’algorithme exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES. Les deux équipes ayant investi le plus pour recruter leurs joueurs actuels, Manchester City et Manchester United, sont aussi celles avec la plus haute valeur estimée de l’effectif.

Les clubs de Manchester récolteraient plus de €1,2 milliards en indemnités de transfert s’ils décidaient de mettre sur le marché l’ensemble des joueurs actuellement dans leur effectif. Chelsea complète le podium avec une valeur estimée de €946 millions. Barcelone est en tête pour la Liga espagnole (€896 M), Bayern Munich pour la Bundesliga allemande (€890 M), Paris St-Germain pour la Ligue 1 française (€808 M) et Juventus pour la Serie A italienne (€618 M).

En première division française, après le PSG on trouve Monaco (€335 millions), LOSC Lille (€298 M), l’Olympique Lyonnais (€292 M) et Stade Rennais (€283 M). Par ligue, la valeur de transfert estimée de tous les joueurs varie entre €8,9 milliards pour la Premier League anglaise (€445 millions par équipe) et €3,4 milliards pour la Ligue 1 française (€172 millions). Les estimations individuelles pour les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Équipes les plus jeunes : Monaco au top dans le big-5

Le 349ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 72 premières divisions à travers le monde selon l’âge moyen des compositions alignées lors de la saison en cours. Les valeurs les plus faibles au niveau des cinq grands championnats européens ont été enregistrées pour Monaco (24,3 ans), Bayer Leverkusen (24,6) et l’AS St-Étienne (24,7).

Quatre autres équipes de Ligue 1 sont dans le top 10 pour le big-5 : Stade Brestois (4ème), l’Olympique de Marseille (6ème), Stade de Reims (8ème) et l’OGC Nice (9ème). Bayer Leverkusen présente la valeur la plus élevée du big-5 en ce qui concerne le pourcentage de minutes de championnat disputées par des joueurs n’ayant pas encore fêté leurs 21 ans au moment des rencontres (24%), devant Barcelone (23%), Nice (19%), Rennes (17%) et l’OM (15%).

Pour l’ensemble des championnats pris en compte, les valeurs extrêmes au niveau de l’âge moyen sur le terrain ont été mesurées pour FK Metta (Lettonie, 20,2 ans) et Bali United (Indonésie, 32,3 ans). Clermont Foot est l’équipe la plus expérimentée de Ligue 1 (28,0 ans) devant Angers (27,7 ans) et Paris St-Germain (27,6 ans). Le club auvergnat et Strasbourg sont aussi les seules équipes de la première division française à n’avoir jusqu’ici aligné aucun joueur de moins de 21 ans.

Classements big-5 : les prévisions

L’édition 348 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les prévisions pour la saison 2021/22 à l’échelle des cinq grandes ligues européennes. Le modèle statistique utilisé à ce propos inclut l’expérience des joueurs, les investissements en sommes de transfert pour composer les effectifs, ainsi que les performances des équipes lors des 365 derniers jours.

Par rapport à 2020/21, le seul changement du point de vue des champions aurait cours en Espagne, avec Real Madrid devançant Atlético et Barcelone. En Angleterre, le top 4 serait le même que l’an passé, tandis que l’Inter devancerait Naples en Italie, où Juventus ne finirait qu’à la sixième place. En Allemagne, Wolfsburg se classerait deuxième derrière le Bayern.

En Ligue 1, l’Olympique de Marseille (2ème) et l’Olympique Lyonnais (3ème) sont censés être les dauphins de l’injoignable Paris St-Germain. En ce qui concerne le bas du tableau, l’AS St-Étienne est un candidat sérieux à la relégation. Le néo-promu Clermont Foot sauverait sa peau, contrairement à Troyes, tandis que Stade Brestois serait barragiste.

Maîtres du ballon : PSG au top dans le monde

Le numéro 347 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 36 championnats dans le monde – 32 en Europe et 4 dans les Amériques – en fonction du nombre de passes effectuées par match pendant la saison en cours selon les données de notre partenaire InStat. Paris St-Germain est en tête de classement avec une moyenne de 738 passes par rencontre.

En termes de proportion de passes dans le camp adverse, les Ukrainiens de Shakhtar Donetsk sont nettement en tête avec un pourcentage record de 68%. Manchester City (60%) et Ajax (57%) complètent le podium. PSG n’est dans ce cas que 19ème avec 51%. Les Parisiens sont par contre en tête aussi en ce qui concerne le pourcentage de passes réussies : 92,6% comme pour Lazio.

Concernant le nombre de passes, en Ligue 1, derrière Paris St-Germain on trouve Monaco (669), l’Olympique Marseille (644), l’Olympique Lyonnais (618) et les néo-promus de Clermont Foot (577). Nantes (334) est par contre en queue de classement. En Ligue 2, les valeurs varient entre un maximum de 563 pour Auxerre et un minimum de 340 pour Quevilly-Rouen.

Effectifs les plus chers : PSG sur le podium européen

Le numéro 346 de la Lettre hebdomadaire présente l’analyse annuelle de l’Observatoire du football CIES sur les dépenses en indemnités de transfert des équipes du big-5 pour composer leurs effectifs. Avec environ €1,08 milliards investis pour recruter leurs joueurs actuels (éventuels bonus inclus), Manchester City reste en tête de classement. Par rapport au début de la saison 2020/21, l’écart avec Manchester United a cependant de presque €140 millions : de €192 M à seulement €58 M.

Paris St-Germain complète le podium du big-5 avec une dépense en indemnités de transfert estimée à environ €957 millions pour assembler son effectif (+ €69 M par rapport à la saison passée). Aux trois premières places pour la Ligue 1 on trouve également l’AS Monaco (€325 M) et Stade Rennais (€215 M). Seulement sixièmes en 2020/2021, les Bretons dépassent désormais les deux Olympique (Lyon et Marseille), ainsi que les champions en titre du LOSC Lille.

Par ligue, la moyenne des investissements en indemnités de transfert par équipe pour recruter les joueurs actuellement présents dans l’effectif varie entre €410 millions pour la Premier League anglaise (avec un minimum de €87 M pour Norwich City) et €131 M tant pour la Ligue 1 française (avec un minimum pour l’exemplaire Clermont Foot) et la Bundesliga allemande (avec un minimum pour un autre néo-promu, Bochum). Les données pour 2020/2021 sont disponibles ici.

Marché des transferts : fin du trend négatif

La 67ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES analyse dans une perspective économique les opérations de transfert des clubs du big-5 sur la dernière décennie. Il montre notamment que la tendance négative des investissements après la crise sanitaire a pris fin. Lors du dernier mercato, les clubs du big-5 ont dépensé 2% de plus que l’été précédent.

L’étude montre également que la pandémie a renforcé la domination des clubs de Premier League anglaise sur le marché des transferts. La part des dépenses de ces derniers par rapport aux investissements totaux des clubs du big-5 est passée d’environ 35% entre janvier 2012 et janvier 2020 à plus de 45% lors des trois mercatos intervenus depuis le début de la crise sanitaire.

La part des investissements des dix clubs ayant le plus dépensé a aussi augmenté entre ces périodes (de 33% à 35%), tout comme celle des dix transferts les plus chers par rapport au total (de 30% à 33%). Tous ces indicateurs reflètent la tendance à une concentration des dépenses de la part des clubs les plus riches, et plus particulièrement les équipes du haut du tableau de la Premier League.

Six équipes anglaises sont en tête du classement des bilans de transfert les plus négatifs post-pandémie, avec Manchester United premier (-€217 millions) devant Chelsea (-€205 M) et Arsenal (-€194 M). Depuis la crise sanitaire, les clubs de Premier League ont cumulé un déficit de presque deux milliards d’euros sur les transferts, alors que ceux de la Liga espagnole ont un bilan positif (+€200 M).

Dans un contexte de crise généralisé, le championnat anglais est le seul où une majorité de clubs investit massivement sur le marché des transferts. Cet argent a permis à de nombreuses équipes des autres ligues du big-5, et, par effet de cascade, bien au-delà, d’atténuer le choc de la crise sanitaire. Ce constat montre l’importance d’un système de transfert global tel qu’il existe actuellement.

Dans le même temps, la dépendance d’un nombre croissant de clubs même au sein des ligues les plus riches vis-à-vis des recettes liées au marché des transferts montre la fragilité du modèle économique du football actuel. La survie de plus en plus d’équipes est en effet liée aux profits générés par le transfert des meilleurs joueurs, une situation financièrement dangereuse et sportivement limitante.

RAPPORT COMPLET

Effet d’âge relatif : une constante mondiale

Les catégories d’âge dans le football de jeunes sont généralement définies à partir du 1er janvier. Le numéro 345 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse le mois de naissance de 43’938 joueurs alignés en 2021 dans 119 ligues à travers le monde. L’étude confirme l’effet de l’âge relatif, à savoir l’avantage de naître tôt dans l’année pour faire carrière.

Au total, 31,2% des joueurs dans l’échantillon sont nés dans le premier trimestre de l’année. À l’opposé, seuls 19,0% d’entre eux sont nés dans le dernier trimestre. Sans effet d’âge relatif, ces proportions auraient dû se situer autour de 25%. Par origine nationale, la plus forte concentration de footballeurs nés dans le premier trimestre a été enregistrée chez les Chinois (43,6%). Une sur-représentation a été observée pour 64 des 67 origines avec au moins 200 ressortissants dans l’échantillon analysé.

La très faible proportion de joueurs japonais nés au premier trimestre (16,2%) est aussi le résultat d’un effet d’âge relatif. Au Japon, en effet, les catégories de jeunes sont désignées à partir du 1er avril. En Angleterre, les joueurs nés au premier trimestre ne sont que légèrement sur-représentés (27,1%) dans la mesure où la date de référence pour définir les catégories d’âge est le 1er septembre.

Top 100 des footballeurs teenagers : Pedri en tête

Le numéro 344 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 100 footballeurs au monde n’ayant pas encore fêté leur 20ème anniversaire qui ont accumulé la plus grande expérience dans des matchs officiels senior en 2021 (minutes pondérées par niveau sportif des clubs d’emploi ou des compétitions disputées). Le joyau de Barcelone Pedri González est nettement en tête devant Mason Greenwood (Manchester United) et Ryan Gravenberch (Ajax).

Quatrième, le milieu-de-terrain brésilien Matheus Martinelli est le teenager le mieux classé évoluant hors Europe. Il devance l’Uruguayen Fabricio Díaz de Liverpool Montevideo (7ème) et son co-équipier à Fluminense Lucas Calegari (11ème). En plus de Díaz, deux autres footballeurs nés en 2003 sont aux dix premières places du classement : l’Anglais Jude Bellingham (Borussia Dortmund) et l’Allemand Florian Wirtz (Bayer Leverkusen).

Quatre Français sont présents aux 100 premiers rangs : Eduardo Camavinga du Stade Rennais (13ème), son co-équipier Adrien Truffert (28ème), ainsi que Nathanaël Mbuku du Stade de Reims (26ème) et Arnaud Kalimuendo du PSG (99e). Un autre Rennais est le joueur le mieux classé évoluant en Ligue 1 française : le Belge d’origine ghanéenne Jérémy Doku (8ème). Le Paraguayen Julio Enciso (Club Libertad) est le seul footballeur né en 2004 dans le top 100.

Nouvelles données SkillCorner : intensité des ligues

Avec le début de la nouvelle saison, l’Observatoire du football CIES a le plaisir de dévoiler quelques-unes des données physiques exclusivement produites par nos partenaires de SkillCorner. La société parisienne a développé une approche innovante pour suivre les joueurs à partir des retransmissions, en générant automatiquement des données physiques et le suivi XY des joueurs à travers des algorithmes spécialisés. Avec 40 compétitions dans le monde, elle est devenue leader de marché.

Le numéro 343 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe 28 compétitions selon le pourcentage de courses à haute intensité (>19,8 km/h) par rapport à la distance totale parcourue par les joueurs. Les données se réfèrent à la dernière saison complétée. La plus forte proportion en absolu a été enregistrée pour la Premier League anglaise, tandis que la Ligue 1 française n’est que 22ème, juste devant la Ligue 2.

Au niveau des clubs, Leeds United sort nettement du lot avec presque 10% des 10,4 kilomètres parcourus en moyenne par match courus en haute intensité. La plus haute valeur en Ligue 1 française a été mesurée pour l’Olympique Lyonnais : en moyenne 7,5% des 9,9 kilomètres par match. Dans les autres championnats du big-5, les valeurs record ont été observées pour Athletic Club (8,3%) en Espagne, Juventus (8,1%) en Italie et Wolfsburg (7,8%) en Allemagne.

Rapport sur le football féminin de clubs

Le 66ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES étudie les évolutions intervenues lors des cinq dernières années dans dix des principales ligues féminines au monde du point de vue de l’âge des joueuses, de la part de footballeuses expatriées, ainsi que de celle des joueuses internationales. Il montre notamment l’influence croissante des grands clubs masculins sur le football féminin.

Les nouveaux moyens investis ont notamment stimulé la mobilité internationale des footballeuses. Dans les dix ligues étudiées, la part des joueuses expatriées est passée de 21,6% en 2017 à un record de 33,0% en 2021. La montée en puissance des clubs traditionnellement masculins dans le football féminin se lit notamment à travers le classement des équipes avec le plus grand nombre d’internationales : 14 clubs dont le pendant masculin joue dans le big-5 sont aux 15 premières places.

Le développement du football féminin en Europe a encouragé de plus en plus de joueuses des États-Unis à s’expatrier. En juin 2021, avec 87 ressortissantes dans les championnats couverts, les États-Unis étaient de loin l’origine expatriée la plus représentée, devant la Suède (39 footballeuses) et le Canada (37 joueuses).

Joueurs stakhanovistes : incroyable Bruno Fernandes

Combien les footballeurs sélectionnées pour l’Euro 2021 ont-ils joué depuis la pandémie COVID en 2020 ? L’édition numéro 342 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les joueurs selon les minutes disputées dans des matchs officiels de club ou d’équipes nationales (équipes A ou U21) depuis le 16 mai 2020. Avec 6’472 minutes et 81 rencontres, le meneur de jeu de Manchester United et du Portugal Bruno Fernandes est en tête de classement.

Harry Maguire (Manchester United et Angleterre) et Gianluigi Donnarumma (Milan et Italie) complètent le podium. À côté de ce dernier, quatre autres gardiens se classent dans le top 10 (Kasper Schmeichel, Hugo Lloris, Manuel Neuer et Thibaut Courtois), ainsi que Rúben Dias (Manchester City et Portugal), Jules Koundé (Séville et France) et Andrew Robertson (Liverpool et Écosse). Youri Tielemans (11ème) est le joueur de champ belge le plus utilisé devant Romelu Lukaku (21ème).

Avec seulement 1’663 minutes officielles, Corentin Tolisso est le joueur de l’équipe de France qui est censé arriver le plus frais à l’Euro. Le milieu du Bayern devance Thomas Lemar et Olivier Giroud. Ce dernier a disputé deux fois moins de minutes depuis la reprise des matchs après l’arrêt COVID que son grand rival Karim Benzema : 2’491 minutes contre 5’039. Le plus faible emploi dans l’absolu pour un joueur sélectionné a été enregistré pour le jeune gallois Rubin Colwill (209 minutes).

Valeurs de transfert : trois Anglais au top

Trois talents anglais sont en tête du classement biannuel des plus hautes valeurs de transfert pour les joueurs du big-5. Selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES, il faudrait proposer €190 millions pour que Manchester City puisse envisager de céder sa jeune pépite Phil Foden. Deux joueurs de Manchester United complètent le podium : Mason Greenwood (€178 M) et Marcus Rashford (€159 M). Le top 100 est disponible dans la Lettre hebdomadaire n° 341.

Erling Haaland présente la valeur de transfert estimée la plus élevée pour des joueurs extérieurs à la Premier League anglaise. Compte-tenu des sommes dépensées dans le passé, il faudrait investir €155 M pour recruter le buteur norvégien. Longtemps joueur potentiellement le plus cher au monde, à une année de la fin de son contrat, Kylian Mbappé (€118 M) n’est plus que 12ème. Il reste néanmoins premier Français devant Jules Koundé (€82 M, 35ème) et Anthony Martial (€81M, 37ème).

Ederson Moraes (€62 M) est le gardien avec la plus haute valeur de transfert. Son co-équipier à Manchester City Ruben Días (€114 M) est premier pour les défenseurs centraux. Alphonso Davies (€131 M) de Bayern Munich pointe en tête pour les défenseurs latéraux et aucun autre milieu défensif n’a une valeur de transfert estimée aussi élevée que Frenkie de Jong (€138 M) de Barcelone. Les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Euro 2020 : les favoris

Les équipes nationales disposant de joueurs actifs dans les meilleurs clubs ont plus de chance de remporter des trophées. À la veille de l’Euro, la 340ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les sélections qualifiées du point de vue du niveau sportif moyen des clubs d’appartenance des joueurs convoqués. La France est en tête de liste devant l’Allemagne et l’Espagne.

La Lettre présente également le nombre moyen de minutes de championnat disputées depuis le 1er septembre 2020 par les sélectionnés des 24 équipes nationales qualifiées. La valeur maximale a été mesurée pour les convoqués anglais (2’496 minutes), tandis que les joueurs ukrainiens sont les plus frais (1’390 minutes).

Avec un âge moyen de 24,9 ans au 1er juin, l’équipe turque est la plus jeune du tournoi. Elle devance l’Angleterre (25,2 ans) et le Pays de Galles (25,5 ans). À l’opposé on trouve la Suède (29,2 ans), suivie par la Belgique (29,1 ans) et la Slovaquie (28,2 ans). Né le 16 octobre 2003, le Polonais Kacper Kozlowski est le plus jeune joueur parmi les sélectionnés, tandis que le gardien néerlandais Maarten Stekelenburg (22.09.1982) est le plus âgé.

Les onze idéaux de l’Observatoire pour le big-5

Avec la conclusion des championnats du big-5, la 339ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les meilleurs 11 pour chaque championnat. Les joueurs ont été sélectionnés selon leur index de performance CIES pour la saison, développé à partir des données OptaPro. Seuls les footballeurs alignés pendant au moins deux tiers des minutes de championnat ont été inclus dans les formations.

La formation sélectionnée pour la Ligue 1 voit Kylian Mbappé en pointe, supporté par Memphis Depay et, sur les ailes, Romain Faivre et Farid Boulaya. Au milieu il y a Aurélien Tchouaméni et Benjamin André, tandis que la défense se compose de Maxwel Cornet, Presnel Kimpembe, José Fonte et Zaki Çelik, avec un quatrième joueur lillois au but : Mike Maignan.

Cinq joueurs de Manchester City forment le onze idéal en Premier League anglaise (Ederson Moraes, Rubén Dias, João Cancelo, Rodri Hernández et Raheem Sterling), complémentés par deux de Manchester United (Victor Lindelöf et Bruno Fernandes), Andrew Robertson (Liverpool), Granit Xhaka (Arsenal), Mason Mount (Chelsea) et Harry Kane (Tottenham).

Fréquence des fautes dans 30 ligues européennes

À quelle fréquence les équipes commettent des fautes à travers l’Europe ? Le numéro 338 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question en utilisant les données InStat. À l’échelle du big-5, la plus faible fréquence de fautes a été mesurée pour Arsenal (une faute toutes les 10’44”), tandis que la plus forte a été enregistrée pour Getafe (une faute toutes les 5’44”).

 

À part pour Getafe dans la Liga, la plus forte fréquence de fautes dans les autres cinq grands championnats a été observée pour Hellas Vérone (5’54”), FSV Mainz (6’30”), AS St-Etienne (7’10”) et Fulham FC (7’48”). À l’opposé, à part Arsenal en Premier League, on trouve Barcelone (10’29”), Bayern Munich (10’19”), SSC Naples (9’37”) et Nîmes Olympique (9’13”).

 

Au niveau de l’ensemble des 30 ligues étudiées, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour Zenit Saint-Pétersbourg (une faute toutes les 12’34”) d’un côté, ainsi que pour deux clubs grecs de l’autre : PAS Giannina et Volos NFC (une faute toutes les 4’51”). Onze clubs grecs font partie des 20 commettant le plus de fautes par minute, tandis que huit équipes russes se trouvent dans le top 20 opposé.

Migration des joueurs : la France à la chasse du Brésil

L’Observatoire du football CIES vient de publier un rapport analysant la présence de footballeurs expatriés dans 145 ligues de 96 associations nationales à travers le monde. Avec 1’287 joueurs à l’étranger, le Brésil est en tête du classement des pays exportateurs. Cependant, le nombre de Brésiliens a diminué de 14 unités par rapport à 2020, tandis que celui de la deuxième nation la plus représentée à l’étranger, la France, a augmenté de 124 joueurs pour atteindre le chiffre record de 946.

Malgré la pandémie, au 1er mai 2021, le nombre d’expatriés a augmenté de presque 5% par rapport à la même date de l’année 2020 : de 13’025 à 13’664. Cet accroissement dans des circonstances difficiles confirme que l’internationalisation du marché du travail des footballeurs est un processus bien établi. Les expatriés représentent 21,3% des joueurs recensés : entre 26,4% dans les championnats d’associations membres de l’UEFA à seulement 8,9% dans ceux de la CONMEBOL.

Au total, plus d’un cinquième des expatriés proviennent du Brésil, de la France ou de l’Argentine (21,4%). Si l’on rapporte le nombre d’expatriés à la population résidante dans le pays d’origine, l’Islande occupe la première place du classement. Il y un footballeur islandais expatrié chaque 5’584 habitants de l’île. Le Monténégro (un expatrié tous les 6’759 habitants) est deuxième devant la Croatie (10’792), l’Uruguay (11’889) et la Serbie (15’742).

Cliquez ici pour accéder au rapport ! Plus de données exclusives dans l’Atlas de la migration de l’Observatoire du football CIES.

L’emploi de joueurs formés au club en Europe

Le numéro 337 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES révèle le taux d’emploi des joueurs formés au club (ceux ayant été pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans dans leur club d’emploi) dans les équipes de 27 premières divisions d’associations membres de l’UEFA. Le plus fort pourcentage de minutes par les formés au club a été enregistré pour les Slovaques de MŠK Žilina (61,5%), tandis que Celta Vigo (49,0%) présente la valeur la plus élevée dans le big-5.

Les joueurs formés au club ont disputé une majorité de minutes de championnat aussi à Dynamo Kyiv (60,2%), Sigma Olomouc (52,0%) et FC Slovácko (51,1%). Au niveau des championnats du big-5, après Celta Vigo, on trouve deux clubs basques : Real Sociedad (48,5%) et Athletic Club (40,6%). En Ligue 1 française, le trio de tête se compose de l’AS St-Étienne (35,0% des minutes par 17 formés au club), l’Olympique Lyonnais (21,2%, 8) et Nîmes Olympique (20,2%, 7).

Par championnat, les valeurs s’étendent de 26,8% en Slovénie à 4,7% au Portugal. Au niveau du big-5, seule la Liga espagnole (15,7%) se situe en dessus de la moyenne européenne (13,2%). Les équipes anglaises (12,6%) ont aussi fait plus appel à des joueurs formés au club que les clubs français (11,8%), allemands (10,5%) et, surtout, italiens (5,0%). L’Atlas démographique présente plus de statistiques sur la composition des effectifs à travers l’Europe.

Classements InStat : les top 10 à travers l’Europe

L’édition numéro 336 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente l’index développé par la société InStat pour évaluer la performance des joueurs de football. Cette métrique prend en compte les gestes techniques des joueurs, leur temps de jeu et le niveau des compétitions dans lesquelles les matchs ont été disputés. Le top 3 pour les joueurs avec plus de 1’000 minutes de championnat cette saison se compose de Messi (405), Neymar (381) et Lewandowski (371).

En Ligue 1 française, le trio de tête appartient au PSG : Neymar Júnior (381), Kylian Mbappé (349) et Ángel Di María (329). Deux Lyonnais sont au quatrième et cinquième rang : Lucas Paquetá (326) et Memphis Depay (316). Le milieu de Troyes Florian Tardieu (284) est premier en Ligue 2 devant son co-équipier Yoann Salmier, le Toulousain Stijn Spierings, ainsi que deux joueurs de Clermont Foot : Yohann Magnin et Cédric Hountondji.

Les plus jeunes joueurs en tête de liste dans leur ligue respective sont deux footballeurs de 21 ans : Noa Lang (Bruges) en première division belge et Fabio Parisi (Empoli) en deuxième division italienne. Trois joueurs de 22 ans présentent aussi l’index le plus élevé en Autriche, Patson Daka (RB Salzburg), en Roumanie, Olimpiu Moru ?an (FCSB), et en Ukraine, Denys Popov (Dynamo Kyiv). Les valeurs pour presque 10’000 joueurs de 32 ligues de pays membres de l’UEFA sont accessibles gratuitement ici.

Analyse globale des joueurs les plus fidèles par club

Si la mobilité des joueurs a augmenté, la stabilité des effectifs reste un facteur-clé de succès en football. Le numéro 335 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les footballeurs parmi les membres actuels des effectifs ayant disputé le plus de rencontres de championnat lors des dix dernières années pour 540 équipes de 35 premières divisions dans le monde. La valeur la plus élevée en Ligue 1 a été enregistrée pour Hilton da Silva (Montpellier HSC).

À l’échelle européenne, le trio de tête se compose du gardien de Leicester City Kasper Schmeichel (372 matchs de championnat), de Lionel Messi (340 rencontres de Liga pour Barcelone) et de David de Gea (337 pour Manchester United). Parmi les demi-finalistes de Ligue des Champions, les valeurs les plus élevées ont été observées pour Karim Benzema (322) au Real, César Azpilicueta (292) à Chelsea, Sergio Agüero (272) à Manchester City et Marco Verratti (221) à Paris St-Germain.

Le nombre moyen de rencontres de championnat disputées lors de la dernière décennie par le joueur le plus utilisé par club en Ligue 1 française est inférieur à celui mesuré dans les quatre autres championnat du big-5 : 190 matchs contre 263 en Premier League, 235 en Liga, 224 en Bundesliga et 205 en Serie A. Ce résultat reflète la plus grande mobilité au sein des équipes de l’élite française, un aspect qui les pénalise au niveau des compétitions européennes de clubs.

Valeurs de transfert de l’effectif des clubs du big-5

La 334ème édition de la Lettre hebdomadaire présente les valeurs de l’effectif des 98 équipes faisant partie des cinq grands championnats européens. La valeur estimée pour les joueurs prêtés à d’autres clubs du big-5 a été attribuée au club d’appartenance, tandis que celle des footballeurs en prêt en dehors des championnats majeurs n’a pas été prise en compte. Les estimations ont été calculées sur la base de l’algorithme de l’Observatoire du football CIES.

Les leaders de Premier League et demi-finalistes de Ligue des Champions Manchester City sont en tête de classement avec une valeur de l’effectif de €1,30 milliards. L’équipe de Pep Guardiola devance deux autres clubs anglais : Manchester United (€1,16 milliards) et Chelsea (€1,11 milliards). Barcelone a la valeur la plus élevée parmi les équipes non-anglaises (€991 M), tandis que Paris St-Germain (€603 M) pointe à la première place pour la Ligue 1 et à la 15ème pour l’ensemble des championnats.

Trois autres équipes de Ligue 1 ont une valeur estimée de l’effectif supérieure à €300 millions : LOSC Lille (€378 M), AS Monaco (€ 340 M) et Olympique Lyonnais (€323 M). La moyenne par club est de €474 M pour la Premier League, €282 M pour la Liga et la Bundesliga, €276 M pour la Serie A et €174 M pour la Ligue 1. Les intervalles de valeur pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici. Les données actualisées et les projections selon des scénarios prédéfinis sont disponibles sur mandat.

Étude pan-européenne sur la fluidité des matchs

À partir des données InStat, le 64ème Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES dévoile le temps de jeu effectif et d’autres indicateurs relatifs à la fluidité des rencontres dans 37 compétitions européennes. Il révèle notamment que la fluidité des matchs dépend de logiques géographiques et culturelles. La proportion du temps d’arrêt de jeu consécutif à des fautes par rapport à la durée totale des rencontres, par exemple, varie entre à peine plus de 10% aux Pays-Bas à presque 20% en Grèce.

Le nombre de fautes et le temps perdu à cause d’elles est plus élevé dans les ligues du Sud et de l’Est de l’Europe que dans les championnats du Nord et de l’Ouest du continent. La Süper Lig turque sort du lot en tant que compétition où la reprise du jeu consécutive à une faute est la plus lente : environ 35’’ contre 30’’ pour toutes les ligues. C’est aussi en Turquie que les arbitres ajoutent le plus de temps additionnel : presque 9 minutes en moyenne contre 6’14’’ au niveau de toutes les compétitions.

La moyenne de temps de jeu effectif est de 61%. Elle oscille entre 67% en Israël et 56% en deuxième division espagnole. L’étude révèle aussi l’absence de corrélation entre le temps de jeu effectif et la durée totale des rencontres. Ceci montre que le niveau de fluidité du jeu n’est pas pris en compte par les arbitres lorsqu’il s’agit d’ajouter du temps additionnel. Ceci pourrait encourager les joueurs des équipes en difficulté ou ayant pris l’avantage à casser le rythme du jeu, sachant que les temps d’arrêt n’auront pas beaucoup d’influence sur les minutes ajoutées.

Meilleurs clubs pour les jeunes : classement global

La 333ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente le pourcentage de minutes disputées par les footballeurs n’ayant pas encore célébré leur 21ème anniversaire au moment des matchs de championnat joués cette saison pour 999 clubs de 71 premières divisions actuellement en cours à travers le monde. Le plus haut pourcentage au niveau du big-5 a été enregistré pour Borussia Dortmund (28,5%).

Les Allemands devancent trois clubs de Ligue 1 française : OGC Nice (24,3%), AS Monaco (24,1%) et Stade Rennais (20,7%). Les plus fortes proportions dans les autres grands championnats européens ont été mesurées pour Wolverhampton (16,2%), Barcelone (15,0%) et Hellas Vérone (11,7%). Huit équipes du big-5 n’ont jusqu’ici aligné en championnat aucun joueur de moins de 21 ans, dont Tottenham et l’Inter.

Nantes est le club français ayant donné le moins de chances à des U21 (0,2% des minutes), devant Angers (1,2%) et Brest (1,6%). Les valeurs les plus élevées en dehors de l’Europe ont par contre été mesurées pour Independiente del Valle (Équateur) dans les Amériques (34,3%), Young Lions (Singapour) en Asie (47,1%) et Paradou AC (Algérie) en Afrique (27,8%). L’âge moyen sur le terrain pour les clubs de 31 ligues européennes est disponible dans l’Atlas démographique de l’Observatoire du football CIES.

Classement mondial des ligues les plus (dés)équilibrées

Le numéro 332 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare 72 premières divisions dans le monde selon le pourcentage de matchs qui se sont soldés avec trois ou plus buts d’écart. La plus faible proportion a été mesurée au niveau de la Categoría Primera A colombienne : seulement 5 sur 126 (4,0%). À l’opposé, la première division des Îles Salomon est particulièrement déséquilibrée : 41 matchs très déséquilibrés sur 110 (37,3%).

En ce qui concerne les associations membres de l’UEFA, les valeurs varient entre 8,8% en Superliga albanaise et 31,2% dans la Divizia Na ?ional ? moldave. La Ligue 1 française présente le deuxième pourcentage le plus faible de rencontres très déséquilibrées parmi les championnats du big-5 (15,0%), derrière la Liga espagnole (11,4%), mais devant la Premier League anglaise (17,2%), la Serie A italienne (17,7%) et, surtout, la Bundesliga allemande (20,9%).

De nombreuses premières divisions de pays africains ressortent parmi celles avec le plus faible pourcentage de matchs se terminant avec trois ou plus buts d’écart : Burkina Faso, Afrique du Sud, Congo, Kenya, Tunisie, etc. Ce résultat est en partie lié au faible nombre de buts marqués dans ces championnats et, plus généralement, en Afrique, par rapport aux ligues des autres confédérations (voir aussi ici).

Meilleurs joueurs du premier trimestre 2021

L’Observatoire du football CIES a développé une méthodologie innovante pour comparer la performance des footballeurs indépendamment du poste occupé. La Lettre hebdomadaire n° 331 présente les joueurs de champ avec le score le plus élevé pour les matchs de championnat disputés depuis le 1er janvier 2021 pour chacune des 98 équipes du big-5. Seuls les joueurs ayant disputé au moins deux tiers des minutes pendant cette période ont été pris en compte.

La valeur la plus haute dans l’absolu a été enregistrée pour Lionel Messi : 92,5 sur 100 ! Éliminés de la Ligue des champions, l’attaquant argentin et Barcelone peuvent désormais se focaliser sur la conquête de la Liga. Le départ de Luis Suárez à Atlético Madrid n’est cependant pas de nature à les avantager, ce dernier ayant le score le plus élevé pour les Colchoneros (84,3). Toujours au niveau de la Liga, l’étude met en exergue les excellentes performances de Nabil Fekir au Betis (87,6).

Pour ce qui est des autres grands championnats, les indices de performance les plus élevés ont été mesurés pour Robert Lewandowski en Bundesliga (89,5), Jorginho Frello en Premier League (89,4), Cristiano Ronaldo en Serie A (89,3) et Guillermo Maripán (86,3) en Ligue 1. Le Chilien de Monaco devance deux autres défenseurs centraux : José Fonte (84,5) du LOSC et Alexander Djiku (83,1) du RC Strasbourg. Le profil technique du tous les joueurs du big-5 est disponible ici.

Meilleurs actifs en termes de valeur de transfert

L’Observatoire du football CIES a développé un algorithme pour évaluer aussi précisément que possible la valeur de transfert des footballeurs professionnels sur une base scientifique. Le numéro 330 de la Lettre hebdomadaire présente le joueur le mieux valorisé pour chacune des équipes du big-5, ainsi que le pourcentage que sa valeur représente par rapport au total estimé pour son équipe d’appartenance.

Avec une valeur de transfert estimée supérieure à €150 M, Marcus Rashford constitue le principal actif pour Manchester United. L’attaquant anglais représente presque 15% de la valeur totale des Mancuniens. Cette proportion dépasse 20% en ce qui concerne Kylian Mbappé et Paris St-Germain, tout comme pour Erling Haaland et Borussia Dortmund, Bukayo Saka et Arsenal, ou encore Romain Faivre et Stade Brestois.

Pour les autres trois clubs dans le top 4 de Ligue 1, les meilleurs actifs sont Jonathan David pour LOSC Lille (19,0% du total), Houssem Aouar pour l’OL (14,6%), ainsi que Benoît Badiashile pour Monaco (12,2%). La plus forte dépendance au footballeur le plus valorisé a été enregistrée pour SD Eibar (39,6%, Edu Expósito), tandis que la plus faible pour l’AS Rome (8,7%, Gianluca Mancini). Les fourchettes des valeurs estimées pour tous les joueurs du big-5 sont accessibles gratuitement ici.

Manchester United a l’effectif le plus durable du big-5

Les grandes équipes se construisent au fil des ans. Le 63ème Rapport mensuel de l’Observatoire du football CIES présente une approche novatrice pour évaluer comparativement la durabilité des effectifs sur la base de trois éléments : l’âge des joueurs, leur permanence dans le club d’emploi et la durée restante de leurs contrats. Selon ces critères, Manchester United détient actuellement l’effectif le plus durable parmi les 98 équipes des cinq grands championnats européens.

Les supporters de Manchester United peuvent donc être confiants sur la capacité de leur équipe à se qualifier pour la Ligue des champions lors des prochaines saisons, voir même à renouer avec la joie du titre. Classées juste derrière Manchester United malgré des ressources bien inférieures, les clubs basques de Real Sociedad et Athletic Club constituent les exemples parfaits d’une planification durable de l’effectif. À l’opposé, Genoa est l’exemple parfait d’une gestion axée sur le court terme.

Si football n’est pas une science exacte, l’analyse des données peut être un outil important pour optimiser les performances. L’indice de gestion durable de l’effectif n’est pas seulement un outil descriptif permettant de comparer les stratégies poursuivies par les dirigeants des équipes dans le passé, ce qui est par ailleurs en soi intéressant, mais aussi un instrument pour orienter les politiques à venir afin d’accroître les chances de réussite.

Joueurs les plus victorieux pendant la COVID-19

Le numéro 329 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les footballeurs ayant remporté le plus fort pourcentage de matchs de championnat démarrés en tant que titulaires depuis le 15 mars 2020. L’échantillon couvre 42 premières divisions dans le monde. Il n’inclue que les joueurs ayant commencé au moins 20 rencontres dans leur ligue actuelle (saison régulière ou play-offs)

Le meilleur ratio dans l’absolu a été enregistré pour Milan Gaji ? (Étoile Rouge Belgrade), qui a gagné 21 des 22 matchs disputés en tant que titulaire. Jonathan David (LOSC) est en tête au niveau de la Ligue 1 (16/21), alors que Serge Gnabry (Bayern Munich) a le meilleur ratio au niveau du big-5 (21/23). Bernardo Silva (Manchester City) est premier en Premier League, Mario Hermoso (Atlético de Madrid) au niveau de la Liga et Alexis Saelemaekers (Milan) pour la Serie A.

En bas de l’échelle, Bastian Oczipka (Schalke 04) n’a gagné aucun des 23 rencontres de Bundesliga allemande disputées en tant que titulaire. Les plus faibles valeurs pour les autres championnats du big-5 ont été observées pour Sam Johnstone (West Bromwich Albion, 2/27) en Angleterre, Anaitz Arbilla (Eibar, 2/21) en Espagne, Simone Iacoponi (Parma, 2/22) en Italie et Bruno Ecuélé Manga (Dijon, 2/28) en France.

Jeunes les plus prometteurs : les Anglais au top

La 328 édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES met en exergue les joueurs les plus prometteurs au monde selon l’approche du capital expérience. Celle-ci pondère les minutes de championnat disputées par les footballers avec le niveau sportif de leurs clubs d’emploi à l’échelle globale. Le capital expérience le plus élevé depuis le 1er janvier 2020 pour les joueurs nés dans les années 2000 a été mesuré pour l’ailier de Borussia Dortmund Jadon Sancho.

Deux autres joueurs de Bundesliga complètent le podium : Alphonso Davies (Bayern Munich) et Erling Haaland (Borussia Dortmund). Deux Anglais, Bukayo Saka (Arsenal) et Mason Greenwood (Manchester United), devancent Benoît Badiashile (AS Monaco) pour les footballeurs nés en 2001. Eduardo Camavinga est cinquième parmi les joueurs nés en 2002, dans un classement où Jérémy Doku (Stade Rennais) est troisième et Pedri González (FC Barcelone) premier.

Le prodige de Bayer Leverkusen Florian Wirtz est en tête pour les joueurs nés en 2003 ou après. L’Allemand devance un autre Anglais, Jude Belligham (Borussia Dortmund), ainsi que l’Islandais Ísak Jóhannesson (IFK Norrköping). Le Stéphanois Lucas Gourna-Douath est neuvième, tandis que le Lyonnais Ryan Cherki est douzième. Un autre joueur de Dortmund, Youssoufa Moukoko, est le seul footballeur né en 2004 dans la liste.

Reculer pour mieux avancer : City sait y faire

Le 327ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES analyse les données InStat sur la direction des passes effectuées lors de la saison en cours par plus de 500 équipes de 31 championnats européens. Aucune équipe n’a fait jusqu’ici une aussi forte proportion de passes en arrière que les leaders de Premier League Manchester City (41,6%).

À l’image du City de Guardiola, d’autres équipes dont le jeu est fortement basé sur la possession sont aux premiers rangs (Shakhtar, Chelsea, Arsenal, Barcelone, Real Madrid, etc.). Le seul club français dans le top 10 est Paris St-Germain : 9ème avec en moyenne 38,4% de passes en arrière. L’OGC Nice est 14ème, tandis que l’AS St-Étienne a le jeu de passes le plus vertical de Ligue 1. Au deuxième échelon, les valeurs varient entre 34,7% pour Clermont Foot et 29,3% pour Chambly.

Plus les ligues sont compétitives, plus les équipes effectuent des passes en arrière. Les plus forts pourcentages ont été enregistrés en Premier League (36,5%), Serie A (35,6%) et Ligue 1 (35,3%). Les premières divisions néerlandaise, allemande, russe et espagnole complètent le top 7, alors que la Bundesliga autrichienne est dernière (29,6%). Plus de statistiques à l’échelle des équipes sont disponibles dans l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Liste des futurs internationaux : Koundé mène le bal

Qui sont les joueurs de moins de 23 ans avec les meilleures références pour débuter bientôt dans l’une des sélections nationales aux vingt premières places du classement FIFA ? Le numéro 326 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES répond à cette question en prenant en compte le niveau d’expérience que les footballeurs éligibles ont accumulé pendant la dernière année (minutes pondérées par niveau sportif des clubs d’emploi ou des compétitions disputées).

Jules Koundé est le footballeur de moins de 23 ans le mieux placé pour disputer bientôt son premier match avec l’équipe nationale A française. Le défenseur central de Séville devance Moussa Diaby (Bayer Leverkusen), Boubacar Kamara (Olympique de Marseille), ainsi que les Monégasques Youssouf Fofana et Benoît Badiashile. Pour la Belgique, le top trois des futurs probables internationaux se compose d’Arnaud Bodart (Standard Liège), Orel Mangala (Stuttgart) et Wout Faes (Stade de Reims).

Pour les autres principales nations, James Justin (Leicester City) est en tête de liste pour l’Angleterre, Roger Ibañez pour le Brésil (ou éventuellement l’Uruguay), Pedro “Pote” Gonçalves (Sporting CP) pour le Portugal, Marc Cucurella (Getafe) pour l’Espagne, Cristian Romero (Atalanta) pour l’Argentine, Gabriele Zappa (Cagliari) pour l’Italie, Florian Wirtz (Bayer Leverkusen) pour l’Allemagne et Érick Sánchez (Pachuca) pour le Méxique. Les top 20 pour les 20 nations les mieux classées sont disponibles ici.

La pandémie favorise les jeunes footballeurs en Amérique latine

L’Observatoire du football CIES vient de publier sa deuxième analyse sur le profil démographique des joueurs et des équipes de quatre premières divisions d’Amérique latine : Brésil, Argentine, Mexique et Chili. L’étude révèle notamment que la pandémie de la COVID-19 a amené à une diminution de l’âge moyen des joueurs utilisés et provoqué une augmentation de la part de footballeurs formés au club.

Les changements les plus notables ont été enregistrés au niveau de la première division argentine, avec notamment une forte augmentation du pourcentage de joueurs formés au club, qui est passé de 22,6% à 34,1% (+11,5%). À titre de comparaison, ce pourcentage est de 19,0% au Chili (+1,2%), de 18,5% au Brésil (+3,8%) et de 13,5% au Mexique (+0,2%). CA Banfield détient le record du plus grand pourcentage de minutes disputées par les joueurs formés au club (76,1%).

L’étude révèle également que CA Boca Juniors est l’équipe ayant formé le plus de footballeurs présents dans les quatre ligues étudiées : 48, dont seulement sept toujours présents au sein du club. Avec 38 joueurs issus de leurs équipes de jeunes, Santos FC et CA Lanús sont les deuxièmes plus grands clubs formateurs, juste devant les Chiliens d’Universidad Católica et les Argentins de River Plate (37 joueurs formés dans les deux cas). L’analyse complète est disponible dans le 62ème Rapport Mensuel.

Classement projeté : l’OL futur champion ?

La Lettre hebdomadaire n° 325 de l’Observatoire du football CIES présente la projection des points en fin de saison pour les équipes de 22 ligues à travers l’Europe. La projection est effectuée à partir d’un modèle statistique prenant en compte les tirs cadrés et depuis la surface tentés ou concédés, la possession de la balle, ainsi que ses propres passes dans le tiers adverse et celles des adversaires.

Selon cette projection, malgré la défaite du dernier week-end, l’Olympique Lyonnais sera champion de France avec 82 points, un de plus que Paris St-Germain, trois de plus que le LOSC et neuf de plus que Monaco. Au niveau de la deuxième division, Clermont Foot sera directement promu en Ligue 1 avec 70 points, cinq de moins que Troyes mais un de plus que Toulouse, qui sera ainsi contraint de passer par les barrages, où il pourrait se frotter au FC Nantes.

Sans surprise, les actuels leaders Bayern Munich (+6 points sur RB Leipzig), Atlético Madrid (+3 sur Barcelone) et Manchester City (+14 sur Manchester United) seraient champions, tandis qu’en Italie l’Inter redécouvrirait la joie du titre après 11 saisons en disette, en devançant Milan (+2) et Juventus (+3). Plus de statistiques de jeu pour les équipes dans 35 ligues européennes sont disponibles dans l’Atlas de performance réalisé par l’Observatoire du football CIES à partir des données InStat.

Plus-values sur les transferts : deux clubs français en tête

Deux clubs de Ligue 1 sont en tête du classement des équipes actuellement dans le big-5 ayant totalisé le solde le plus positif pour les opérations de transfert conclues lors des dix derniers mercatos : LOSC Lille (+€191M) et l’Olympique Lyonnais (+151M). À l’autre extrême, on trouve les deux clubs de Manchester, City (-€631M) et United (-€586M).  La Lettre hebdomadaire n° 324 de l’Observatoire du football CIES présente les données pour tous les clubs.

 

Seulement deux des 20 clubs actuels de Ligue 1 présentent des déficits importants au niveau des transferts effectués depuis l’été 2016 : Paris St-Germain (-€455M, 4ème valeur la plus négative dans l’absolu) et l’Olympique de Marseille (-€34M). Si on exclut ces deux équipes, les plus-values réalisées par les 18 clubs restants de Ligue 1 lors des cinq dernières années atteignent €1,1 milliards, dont plus de la moitié par les trois clubs cités plus haut.

 

Lors de la même période, le solde pour les équipes actuelles de Premier League anglaise a été négatif à hauteur de €4,5 milliards. La plus faible perte a été enregistrée pour Southampton (-€50M). En Italie, en Allemagne et en Espagne, les bilans les plus positifs ont été observés pour Sampdoria (+€147M), Hoffenheim (+€87M) et Valence (+€67 M). Les données ont été récoltées par l’Observatoire de football CIES à travers les communiqués des clubs ou les médias.

Équipes les plus cyniques dans 31 ligues européennes

Le numéro 323 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 31 ligues européennes selon le nombre de tirs par but marqué sur la base des données fournies par InStat. L’équipe la plus cynique dans l’absolu est Hambourg (un but chaque 4,7 tirs), suivie par Olympiacos et Bayern Munich. À l’opposé, on trouve les Portugais de Belenenses (un but tous les 20,5 tirs).

Au niveau des cinq grands championnats, les équipes les plus cyniques après Bayern sont Atlético Madrid (un but tous les 5,4 tirs) et Union Berlin (5,7). L’Inter (6,0) a jusqu’ici été l’équipe la plus cynique en Serie A italienne et Leicester City (6,0) en Premier League anglaise. En Ligue 1 française, les valeurs varient entre 6,2 tirs par but pour Monaco et 13,5 pour Dijon.

L’étude présente également le pourcentage de tirs déclenchés depuis la surface adverse et la distance moyenne des tirs. Pour le premier indicateur, les valeurs les plus élevées ont été mesurées pour Dinamo Kiev (70%) à l’échelle des 35 compétitions et Paris St-Germain (68%) en Ligue 1. Pour le deuxième, les distances les plus courtes ont été enregistrées pour Viktoria Plze ? (14,2 mètres) et l’AS Monaco (15,8 mètres). Pour plus de statistiques de jeu, vous pouvez consulter l’Atlas de performance de l’Observatoire du football CIES.

Les fans de football demandent plus de transparence

L’enquête lancée par l’Observatoire du football CIES pour fêter ses 15 années d’existence a permis de récolter des données extrêmement intéressantes sur la perception des fans sur le football professionnel. Une nette majorité des 2’061 répondants considère qu’il n’y a pas assez de transparence autour des transferts, ni de diversité dans les équipes qui gagnent des trophées. L’étude complète est accessible dans la 61ème édition du Rapport Mensuel.

Presque neuf répondants sur dix considèrent également que les agents gagnent trop d’argent. De ce point de vue, le plafonnement des commissions décidé par la FIFA rencontre l’approbation des fans. Plus généralement, toute initiative visant à rendre les opérations de transfert moins opaques serait très appréciée par les passionnés du jeu. Sur ce plan, l’obligation de communiquer les détails financiers des transactions des joueurs recevrait certainement un accueil favorable.

Presque quatre fans sur cinq estiment que les championnats nationaux ne sont pas assez équilibrés. Cependant, moins d’un tiers considèrent que le nombre de rencontres dans les ligues nationales est trop élevé. D’un point de vue politique, en particulier dans le contexte européen avec la possible création supposée d’une super ligue continentale, ce résultat peut être interprété comme une prise de position des passionnés du jeu en faveur des championnats domestiques.

Parmi les nombreux autres résultats intéressants, l’écrasante majorité des fans est d’avis que les coûts pour assister aux rencontres, que ce soit au stade ou par télévision interposée, sont trop élevés. Du point de vue de la fidélisation du public, cette situation pose problème. Elle constitue un défi majeur pour la popularité future du football, surtout vis-à-vis des nouvelles générations, qui sont d’ores et déjà habituées à accéder gratuitement au spectacle du e-sport.

Pour terminer avec une note positive, presque sept participants à l’enquête sur dix pensent qu’il n’y a pas trop de matchs truqués, ni trop de dopage dans le football professionnel. Sur ces deux aspects, la confiance des fans pour le beau jeu demeure. Sur bien d’autres aspects, par contre, de nombreuses réformes et actions devraient être entreprises afin de retenir l’adhésion des fans, améliorer l’image du jeu et stimuler les effets positifs du football sur la société.

Absence de public : Atlético Madrid n’en a cure

L’absence de public affecte très différemment les équipes. Malgré la fermeture des stades suite à la pandémie, Atlético Madrid a enregistré la plus forte proportion de succès à domicile parmi les équipes du big-5 : 13 sur 15 en incluant le match de hier soir contre Valence (86,7%). Les données pour les clubs de 66 premières divisions à travers le monde sont disponibles dans la Lettre hebdomadaire n° 322 de l’Observatoire du football CIES.

Parmi l’échantillon analysé, deux équipes ont remporté tous leurs matchs à domicile après la pandémie : les champions de Norvège de Bodø/Glimt (15 sur 15) et les Écossais de Rangers (12). À l’opposé, dix clubs n’ont plus gagné la moindre rencontre à domicile depuis le 1er avril 2020. Parmi eux, on trouve notamment Dijon FCO : 5 matchs nuls et 6 défaites lors des 11 matchs disputés à huis clos dans le stade Gaston-Gérard.

A l’échelle de ces 66 ligues, le pourcentage de victoires à domicile a diminué de 45,1% entre le 1er janvier 2019 et le 31 mars 2020 à 42,0% entre le 1er avril 2020 et le 18 janvier 2021. D’une manière générale, l’absence de public a donc porté préjudice aux équipes qui évoluent à la maison. Ces dernières demeurent cependant avantagées dans la mesure où elles continuent à remporter 1,32 fois plus de rencontres que leurs visiteurs.

Ça tourne fort au Paris St-Germain

Aucun club dans les principales ligues du monde n’a autant fait tourner son effectif en championnat que Paris St-Germain cette saison. Les onze joueurs les plus utilisés par le club francilien n’ont disputé que 58% des minutes, contre, par exemple, parmi les équipes du big-5, 87% à Aston Villa ou, pour la Ligue 1, 78% à l’Olympique de Marseille. Les données pour les clubs de 72 ligues à travers la planète sont disponibles dans la 321ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES.

Blessures et absences dues à la COVID-19 à part, la forte rotation des joueurs au PSG vise à préserver les meilleurs éléments en vue de la conquête de la Ligue des Champions. Elle peut en partie expliquer les moins bons résultats obtenus en championnat. À titre de comparaison, les principaux rivaux de PSG pour la course au titre, l’OL, le LOSC et l’OM, sont les trois équipes de la première division française à avoir le moins fait tourner leur effectif avec entre 76% et 78% de minutes par le onze de base.

Deux clubs de Premier League ayant obtenu d’excellents résultats depuis le début de la saison sortent du lot parmi les équipes ayant effectué la plus faible rotation de joueurs : Aston Villa et Southampton. Le pourcentage de minutes disputées par les onze footballeurs les plus utilisés pour les autres grands clubs encore engagés en Ligue des Champions est de 78% à Liverpool, 75% au Real Madrid, 73% à Manchester City et au Bayern Munich, 71% à Barcelone et 68% à Juventus.

Équipes les plus dribbleuses : PSG et l’OL en tête

La 320ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les clubs des cinq grands championnats européens selon la fréquence des dribbles tentés par leurs joueurs. Paris St-Germain est en tête de liste avec un dribble tenté toutes les 3’58’’. L’équipe de Neymar et Mbappé devance un autre club français, l’Olympique Lyonnais (4’27’’) de Depay et Aouar.

D’autres équipes ayant dans leurs rangs des joueurs très talentueux figurent aux dix premières places, comme par exemple Barcelone (4ème), Manchester City (6ème) et Borussia Dortmund (9ème). Deux clubs français supplémentaires disposant de jeunes talents extrêmement prometteurs sont dans le top 10 : l’AS St-Étienne (5ème) et l’OGC Nice (10ème).

La surreprésentation d’équipes de Ligue 1 aux avant-postes reflète la plus grande fréquence de dribbles tentés en première division française que dans les autres grands championnats : un dribble tenté toutes les 2’33’’ (avec un taux de réussite de 57,5%) contre en moyenne une tentative toutes les 2’54’’ dans les autres grandes ligues (avec 59,4% de réussite).

Plus hautes valeurs de transfert : Rashford dépasse Mbappé

Le numéro 319 de la Lettre hebdomadaire présente la liste biannuelle des valeurs de transfert les plus élevées pour les joueurs du big-5 selon l’algorithme exclusivement développé par l’Observatoire du football CIES. La valeur la plus haute a été calculée pour l’attaquant de Manchester United Marcus Rashford : €165 M. Avec seulement dix-huit mois de contrat restant, l’ancien leader Kylian Mbappé rétrocède à la cinquième place (€149 M).

Le jeune prodige norvégien Erling Haaland se classe deuxième avec une valeur de transfert estimée de €152 M. L’Anglais Trent Alexander-Arnold complète le podium. Le latéral de Liverpool est le défenseur potentiellement le plus cher devant Alphonso Davies de Bayern Munich (€139 M) et Rúben Dias de Manchester City (€127M). Au niveau de la Ligue 1, derrière Kylian Mbappé on trouve Marquinhos (€73 M), Jérémy Doku (€65 M), Jonathan David (€53 M) et Houssem Aouar (€49 M).

Avec seulement six mois de contrat, Lionel Messi n’est que 97ème (€54 M). Malgré ses excellentes statistiques, Cristiano Ronaldo (€47 M) ne se classe que 131ème. Cela est principalement dû à son âge et à la durée relativement courte de son contrat avec Juventus (jusqu’en juin 2022). Les blessures répétées et un contrat échouant dans 18 mois expliquent la valeur relativement faible enregistrée pour Neymar (€32 M). Les fourchettes d’estimation pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Enquête sur le football professionnel : rappel

Cher passionné de football,

l’Observatoire du football CIES vous souhaite une heureuse fin de l’année 2020 et un excellent 2021 avec, espérons-le, plus de possibilités d’assister à des matchs de football dans les stades.

Nous vous invitons cordialement à prendre 5 minutes pour répondre à ce questionnaire anonyme à propos de l’opinion des fans sur le football professionnel. Merci à tous ceux ayant déjà répondu. Vos réponses seront analysées et diffusées dans le Rapport Mensuel du mois de janvier 2021.

Merci beaucoup !

Pour l’Observatoire du football CIES, son responsable

Dr. Raffaele Poli

Classement des indestructibles : joueurs les plus utilisés en 2020

Lors de l’année civile 2020, aucun footballeur professionnel n’a disputé autant de minutes de jeu lors de matchs officiels qu’Harry Maguire de Manchester United. Jusqu’au 17 décembre, l’international anglais a été aligné pendant 4’745 minutes (53 matchs). La Lettre hebdomadaire n° 318 de l’Observatoire du football CIES présente les top 100 pour les gardiens et les joueurs de champ.

Rúben Dias (Manchester City) et Lionel Messi complètent le podium pour les joueurs de champ les plus utilisés en 2020. D’autres footballeurs célèbres comme Romelu Lukaku et Raphaël Varane font partie du top 10. Si l’on prend en compte le nombre de rencontres disputées, Christian Eriksen est premier avec 54 matchs, un de plus qu’Antoine Griezmann. Souvent remplacés ou entrés en cours de jeu, ces deux footballeurs sont cependant loin dans le classement prenant en compte les minutes de jeu.

En ce qui concerne les gardiens, à la première place on trouve Marcelo Lomba de SC Internacional avec 4’700 minutes en 52 matchs officiels. Les Brésiliens sont sur-représentés aux avant-postes. Quatre gardiens actifs dans des clubs européens sont dans le top 10 : Lukáš Hrádecký (Bayer Leverkusen et Finlande), Gianluigi Donnarumma (Milan et Italie), Jan Oblak (Atlético Madrid et Slovénie), ainsi que l’ancien champion du monde Manuel Neuer (Bayern Munich et Allemagne).

Meilleurs U21 dans 30 ligues d’Europe

Les données constituent un outil indispensable en termes de détection. L’Observatoire du football CIES a développé une méthodologie novatrice pour évaluer les performances des joueurs sur une base objective. À partir des données InStat, la Lettre hebdomadaire n° 317 présente les 10 footballeurs les plus performants dans les six domaines de jeu inclus dans notre approche. Seuls les joueurs ayant disputé au moins 450 minutes de championnat jusqu’au 7 décembre ont été pris en compte.

Nathan Collins (Stoke City) sort du lot en termes de rigueur (duels). Il devrait bientôt recevoir sa première convocation avec la sélection A irlandaise. Premier en récupération, Mohamed Camara (RB Salzbourg) est en train de suivre les pas d’autres footballeurs développés au sein des académies conduites selon les préceptes du grand formateur français Jean-Marc Guillou. Né en 2002, Jan Gravenberch (Ajax) a le meilleur score sur le plan de la distribution.

Khvicha Kvaratskhelia (Rubin Kazan), Dominik Szoboszlai (RB Salzburg) et Noni Madueke (PSV Eindhoven) sont en tête dans les trois domaines offensifs inclus dans notre approche : la percussion, la mise en danger et la finition. Le 60ème Rapport Mensuel détaille les principes de base de la méthodologie développée et présente les classements généraux dans les différents domaines de jeu pris en compte pour chacune des 35 ligues considérées.

Aidez-nous à faire entendre l’opinion des fans !

Cher passionné de football,

l’équipe académique de l’Observatoire du football CIES vous invite cordialement à prendre un petit moment pour répondre à ce questionnaire anonyme à propos de l’opinion des fans sur le football professionnel.

Vos réponses seront analysées et diffusées dans le Rapport Mensuel du mois de janvier 2021. Par votre participation, vous nous aidez à faire connaître l’opinion des fans.

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Clubs les plus focalisés sur la détection de talents : Nice en bonne place

Le numéro 316 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES compare les clubs de 31 premières divisions de pays membres de l’UEFA selon l’âge moyen auquel ils ont recruté leurs joueurs actuels (footballeurs promus depuis le centre de formation non inclus). La valeur la plus faible dans l’absolu a été enregistrée pour les Russes de CSKA Moscou (21,1 ans).

Real Madrid est l’équipe du big-5 la plus focalisée sur le recrutement de jeunes talents. Ses membres de l’effectif ont en été en moyenne recrutés à l’âge de 22,2 ans. L’OGC Nice a effectué le troisième plus jeune recrutement parmi les équipes des cinq grands championnats (22,5 ans). En Ligue 1, les Niçois devancent Stade de Reims (22,8), l’AS Monaco (23,8) et LOSC Lille (24,0).

À l’opposé, à l’échelle européenne, Gençlerbirli ?i SK est le club ayant engagé ses joueurs à l’âge le plus avancé (29,0 ans en moyenne). Les Turcs devancent les Cypriotes d’Anorthosis FC. Avec un âge moyen de recrutement de 26,1 ans, Montpellier HSC est l’équipe de Ligue 1 française la moins focalisée sur le recrutement de jeunes talents. Derrière le club du président Laurent Nicollin on trouve l’Olympique Marseille (25,9 ans) et le FC Lorient (25,8).

La valeur d’Erling Haaland prend l’ascenseur

Le numéro 315 de la Lettre hebdomadaire met en évidence les joueurs du big-5 dont la valeur de transfert a le plus augmenté en novembre selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES. Le prodige norvégien Erling Haaland est en tête de classement pour les footballeurs avec une valeur estimée supérieure aux €80M : €155M comparé à €120M à la fin du mois d’octobre (+€35M).

Si la clause de départ de €75M valable dès 2022 mentionnée par les médias existe réellement, Borussia Dortmund sera certainement tenté de le transférer à un prix bien plus élevé dès la fin de cette saison. Si Erling Haaland continue de marquer à ce rythme, une fois la pandémie COVID-19 terminée, il pourrait battre le record de la somme de transfert la plus élevée actuellement détenu par Neymar (€222M).

Les plus fortes augmentations en novembre pour les autres intervalles de prix pris en compte ont été mesurées pour Giovanni Reyna (+€34M) pour les joueurs avec une valeur estimée entre €40M et €80M, Florian Wirtz (+€16M) pour la catégorie entre €20 et €40M, Nicólas González (+€7M) pour les footballeurs évalués entre €10M et €20 M et Yunus Musah (+€4,5M) pour les joueurs dont la valeur demeure sous les €10M. Les intervalles de valeur estimée pour tous les joueurs du big-5 sont disponibles ici.

Les grandes routes migratoires du football

La 314ème édition de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 10 origines étrangères les plus représentées dans 126 championnats à travers le monde. Les Français représentent le contingent d’expatriés le plus fourni dans 13 ligues, dont les quatre du big-5 autres que la Ligue 1. L’Atlas des migrations présente plus de données exclusives sur les réseaux de transfert internationaux.

Actuellement, il y a au moins 30 joueurs ayant grandi en France dans chaque championnat du big-5, dont 47 en Premier League anglaise, 36 en Bundesliga allemande, 35 en Serie A italienne et 30 dans la Liga espagnole. Les Français constituent l’origine étrangère la plus nombreuse dans huit autres associations : Belgique (1ère et 2ème division), Bulgarie, Turquie, Suisse, Roumanie, Qatar, Algérie et Luxembourg.

La route migratoire la plus fréquentée relie le Brésil au Portugal : 141 Brésiliens jouent en première division portugaise et 106 dans la deuxième. Les trois autres principaux canaux migratoires connectent des ligues limitrophes, avec la plus grande nation fournissant de la main d’œuvre à la plus petite : de l’Angleterre à la première division du Pays de Galles (100 joueurs), de la France au Luxembourg (93), ainsi que de l’Angleterre à la Premiership écossaise (90).

Meilleures tours défensives : Zouma 1er, Varane 4ème

Le numéro 313 de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les 100 joueurs des 10 meilleures ligues d’Europe ayant gagné le plus grand pourcentage de duels aériens défensifs depuis le début de la saison. Le central de Chelsea Kurt Zouma est premier avec 26 duels gagnés sur 27 (96,3%). Deux autres Français sont dans le top 10 : Raphaël Varane (4ème) et Olivier Boscagli (7ème).

Le classement met aussi en exergue les capacités aériennes de plusieurs joueurs de Ligue 1 : le Bordelais Pablo Nascimento est 4ème, le Lensois Loïc Badé 11ème et le Niçois Dante Bonfim 17ème. Souvent critiqué par ses propres supporters, l’international anglais de Manchester United Harry Maguire est troisième avec à peine trois duels perdus sur 30.

Les cinq plus jeunes footballeurs aux 100 premières places sont nés en 2000 : Loïc Badé (RC Lens), Matteo Lovato (Hellas Vérone), Arthur Theate (Ostende), Sven Botman (LOSC Lille) et Tommy St. Jago (Utrecht). Seuls les joueurs ayant gagné au moins 20 duels aériens ont été inclus dans le classement élaboré sur la base des données de notre partenaire InStat.

La pandémie calme le marché et creuse les écarts

La 59ème édition du Rapport Mensuel de l’Observatoire du football CIES présente les résultats du recensement annuel sur les caractéristiques démographiques des joueurs dans 31 premières divisions masculines européennes. Pour 2020, l’échantillon porte sur 12’088 footballeurs. L’étude révèle que la pandémie a ralenti le marché des transferts et renforcé les écarts dans le profil des joueurs selon le niveau sportif et économique des clubs.

Avec la COVID-19, la part de joueurs débutants dans les effectifs a augmenté de 1,3% par rapport à la moyenne de la période 2009-2019. L’accroissement a été plus marqué au sein des ligues les moins compétitives (+1,9%) qu’au niveau des cinq grands championnats européens (+0,2%). Suite à la pandémie, les équipes des moins bonnes ligues ont fait débuter presque trois fois plus de joueurs que celles des meilleurs championnats, contre environ deux fois plus lors de la décennie précédente.

Après avoir progressivement baissé entre 2009 et 2018, la part des joueurs formés au club a augmenté pour la deuxième année consécutive (17,8%). Cet accroissement est exclusivement lié au plus grand recours à des footballeurs issus des filières de formation de la part des clubs des ligues les moins performantes (+2,3%). En effet, au sein des trois meilleurs groupes de championnat étudiés, la part de footballeurs formés au club a plutôt diminué (entre -0,2% et -0,7%).

La pandémie a aussi induit un ralentissement de la mobilité des joueurs. La stabilisation des effectifs a concerné toutes les catégories de ligues. La part de footballeurs recrutés en cours d’année au sein des effectifs a reculé de 2,5% par rapport à l’année précédente, pour revenir à un niveau jamais enregistré depuis 2012 (40,7%). Confrontées à des manques à gagner importants, la plupart des équipes ont réduit leur activité sur le marché des transferts.

La COVID-19 a renversé la tendance aussi en matière de mobilité internationale des joueurs. Alors que la part d’expatriés dans les effectifs n’avait cessé de s’accroître entre 2009 et 2019, elle a légèrement diminué après la pandémie (41,2%, -0,6%). Ici également, la baisse la plus forte a concerné les plus petits championnats (-2,4%), alors qu’une légère hausse a été observée au sein des meilleures ligues (+0,2%).

Ces résultats montrent que la pandémie a exacerbé les inégalités entre clubs à travers l’Europe. Les petites équipes ont dû revoir leurs ambitions encore plus à la baisse que les plus grandes. Pour beaucoup d’entre elles, l’avenir proche s’apparente plus que jamais à une lutte pour la survie. Dans ce contexte extrêmement tendu, les clubs ayant bâti des filières de formation solides s’en sortiront mieux que les autres, que ce soit sur le plan sportif ou financier.

Cliquez ici pour consulter l’étude en choisissant de manière interactive les ligues pour lesquelles vous désirez suivre les évolutions sur les différents indicateurs analysés.

Clubs formateurs : Partizan et l’OL en tête

Le numéro 312 de la Lettre hebdomadaire présente le classement annuel de l’Observatoire du football CIES sur les clubs ayant formé le plus de joueurs actifs dans 31 premières divisions d’associations membres de l’UEFA. Avec 85 footballeurs formés, les Serbes du FK Partizan sont en tête. L’OL est le formateur français le plus productif tant au niveau des joueurs actifs dans les 31 ligues étudiées qu’à celui des footballeurs évoluant dans le big-5.

En accord avec la définition de l’UEFA, les clubs formateurs sont ceux où les joueurs ont évolué pendant au moins trois saisons entre 15 et 21 ans. Pour la première fois, pour chaque footballeur, nous avons aussi considéré le nombre de matchs de championnat disputés lors de la dernière année, le niveau sportif des clubs où ils les ont joués, ainsi que leur âge. Ceci nous a permis de calculer un score pondéré reflétant le travail formateur des clubs aussi d’un point de vue qualitatif et temporel.

Benfica, Ajax et Barcelone enregistrent les scores pondérés les plus élevés au niveau de la formation de joueurs actifs dans les 31 premières divisions analysées, tandis que Real Madrid, Barcelone et Paris St-Germain sont en tête en ce qui concerne les footballeurs évoluant dans le big-5.

Jeunes les plus valorisés : Alphonso Davies nettement devant

Alphonso Davies (Bayern Munich) pointe en tête du classement de l’Observatoire du football CIES sur les plus hautes valeurs de transfert estimées pour les joueurs du big-5 nés dans les années 2000 (€180 M). Le gagnant de la Ligue des Champions devance Jadon Sancho (Borussia Dortmund, €125 M) et Ansu Fati (Barcelona, €123 M). Le top 100 est disponible dans le n° 311 de la Lettre hebdomadaire.

Selon l’algorithme de l’Observatoire du football CIES, parmi les 12 footballeurs du big-5 nés dans les années 2000 avec une valeur estimée supérieure à €50M il y a quatre Anglais (Jadon Sancho, Mason Greenwood, Bukayo Saka, Phil Foden), deux Espagnols (Ansu Fati, Ferran Torres), deux Brésiliens (Rodrygo Goes, Vinícius Júnior), un Canadien (Alphonso Davies), un Norvégien (Erling Haland), un Suédois (Dejan Kulusevski) et un Français (Eduardo Camavinga).

Deux joueurs nés en 2003 figurent aux 100 premières places : Jude Bellingham (Borussia Dortmund, €44M) et Florian Wirtz (Bayer Leverkusen, €16M). Bellingham est en tête en ce qui concerne les joueurs n’ayant pas encore débuté dans une sélection nationale A, juste devant Benoît Badiashile (Monaco, €40 M). Ce dernier présente la valeur estimée la plus élevée parmi les défenseurs centraux, alors que Wesley Fofana (Leicester City, €33M) est troisième.

Équipes les plus jeunes : Milan AC devant Monaco

Le 310ème numéro de la Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES classe les équipes de 67 premières divisions à travers le monde selon l’âge moyen des compositions alignées lors de la saison en cours. La valeur la plus faible au niveau des cinq grands championnats européens a été enregistrée pour Milan AC (24,5 ans), juste devant Monaco.

Deux autres équipes de Ligue 1 français sont dans le top 4 pour le big-5 : Stade de Reims et St-Étienne. Au niveau des 20 pays les mieux classés dans le ranking UEFA, la palme de la jeunesse revient aux Danois de Nordsjælland (22,7 ans), qui devancent les Portugais de Famalicão et les Néerlandais de Den Haag.

Pour l’ensemble des championnats pris en compte, les valeurs extrêmes ont été mesurées pour FK Metta (Lettonie, 20,6 ans) et Mushuc Runa (Équateur, 31,6 ans). Montpellier est l’équipe la plus expérimentée de Ligue 1 (29,2 ans) et la sixième la plus âgée du big-5. Bordeaux et Marseille affichent aussi un âge moyen relativement élevé.

Fautes subies et commises : classements européens

La 309ème Lettre hebdomadaire de l’Observatoire du football CIES présente les joueurs ayant commis et subis le plus de fautes par minute dans 33 championnats européens selon les données fournies par notre partenaire InStat. En tête de classements pour la Ligue 1 française il y a Neymar (PSG) en ce qui concerne les fautes subies et Fabien Lemoine (Lorient) pour celles commises.

Au niveau de la Ligue 2, Steve Ambri (Sochaux) est premier pour la fréquence de fautes subies. Cet ailier prometteur devance Nicolas Bruneel (Dunkerque) et Olivier Kemen (Niort). Dans les autres ligues du big-5, les joueurs ayant provoqué le plus de fautes sont Yangel Herrera (Granada), Michail Antonio (West Ham), Rodrigo de Paul (Udinese) et Mark Uth (Schalke 04).

À l’inverse, les footballeurs ayant commis le plus de fautes dans les championnats du big-5 autres que la Ligue 1 sont Javi Galán (Huesca), Steven Alzate (Brighton & Hove), Nicolas Höfler (Freiburg) et Juraj Kucka (Parma). La deuxième place de Nabil Fekir dans la Liga espagnole indique que les joueurs offensifs ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de commettre des fautes.

Effectifs les plus chers : PSG distancé

La 308ème édition de la Lettre hebdomadaire présente l’analyse annuelle de l’Observatoire du football CIES sur les dépenses en indemnités de transfert des équipes du big-5 pour composer leur effectif actuel. Comme en 2019, Manchester City est en tête de liste avec 1,036 milliards d’euros (bonus inclus). Paris St-Germain et Manchester United complètent le podium.

Si les montants enregistrés pour Manchester City (+€22 M) et Manchester United (+€93 M) sont supérieurs à ceux mesurés en octobre 2019, celui de Paris St-Germain a diminué (- €25 M). Ce résultat indique une plus grande prudence de la part des dirigeants parisiens et reflète la puissance financière de la Premier League anglaise, une compétition qui génère bien plus de recettes que la Ligue 1 française.

À part PSG, seulement quatre autres équipes non-anglaises sont aux 12 premières places : Barcelone (4ème, €826 M), Real Madrid (6ème, €708 M), Juventus (8ème, €594 M) et Atlético Madrid (11ème, €483 M). Les champions d’Europe de Bayern Munich ne sont que 15èmes (€408 M). Alors qu’aucun club de Premier League n’a dépensé moins de €100 M en indemnités de transfert pour réunir son effectif actuel, seuls sept clubs de Ligue 1 sont dans ce cas de figure (PSG, Monaco, OM, OL, LOSC, Rennes et Nice).

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